Fortarock 2015 : Slipknot + Hatebreed + Lamb Of God + more...
Fortarock - Nijmegen / Pays-Bas
Dans l'équipe car il était là avant.
Début juin, l'été arrive avec son florilège de festivals. Afin de débuter la saison comme il se doit et pour se préparer à un Hellfest qui s'annonce pas piqué des vers, direction la Hollande et le Fortarock pour cette première étape de choppage de coups de soleil.
Le Fortarock est un festival open-air sur une journée, avec un warm up pas dégueu la veille qui, les années précédentes, a vu passer en tête d'affiche Rammstein ou Iron Maiden. Cette année comme l'orga' s'est trouvée en manque de « grosse tête d'affiche » pour cette période, d'après eux, ils ont baissé le ticket à 49 boules car il n’avait « que » Slipknot en clôture. En gros pour moi ça faisait « cette année, paie moins cher pour voir mieux ». Donc banco me voilà parti pour le pays des moulins et des tulipes.
Le site est à taille humaine, disposant de 3 scènes, une principale qui alterne avec deux secondaires qui jouent en même temps. Chacune d'elles se trouve encadrée de panneaux « no crowdsurfing », chose tout à fait compréhensible lorsqu'on se rappelle qu'il y a Lamb Of God à l'affiche ce soir. Fais pas l'con Randy !
Sinon niveau public, très peu d'étrangers à part des Allemands, du coup des Néerlandais partout et putain, qu'est ce qu'ils sont SALES ! Sérieux je n’ai jamais vu autant de gobelets par terre ! Et à ça on rajoute les détritus de bouffe (papier, os de côtes de porc du barbecue...) et on a le fest le plus crasseux que j'aie jamais fait ! Pourtant les poubelles étaient en nombre suffisant, mais le seul que j'ai vu s'en servir était un Français...Par contre personne de déguisé, juste un mec en sabots, des sabots en bois putain !
Mon fest commence avec Converge et son chanteur qui hurle « coin coin » à qui mieux-mieux. Jamais été fan du groupe mais la copie rendue en ce début d'aprem est excellente, mené par un Jacob bien vénère comme à son habitude Converge donne un set solide malgré l'heure et le soleil qui tape déjà dur.
J'enquille direct avec la pause bouffe et c'est donc à Godsmack que revient la dure tâche de mettre un fond musical pendant que j'ingurgite du gras. Dans mes souvenirs, Godsmack c'était un peu le groupe metal américain typique de base, le truc hyper radiofriendly, mené par un chanteur en fringues de styliste pour recup' un peu de charisme. Ba en fait non le mec est en short et au niveau de la musique... Nan mais chépa, quand tu joues en fest tu ne laisses pas ton batteur y donner de son solo chiant qui dure des plombes avant d’enchaîner sur des reprises en plein milieu de set ! Ils ont si peu de morceaux potables pour filouter 20 minutes de set comme ça ? En tout cas les Américains réalisent le tour de force d'être chiant en musique de fond de manger. Balaise.
Dying Fetus prend la suite et comme j'ai passé le set à me faire tenir la jambe par un Allemand sympa mais un peu saoul je ne vais pas pouvoir décrire la prestation plus que par un « ça a buté, c'était cool ». En gros, groupe en forme et à peu de chose près la même prestation que t'as déjà dû voir d'eux.
Changement de running order, Papa Roach remplace Parkway Drive et je me marre en imaginant la tronche de mes potes partis se placer qui n'étaient pas au courant. Sinon comme d'hab avec le groupe, on se promène sur le site pendant leur set, on revient à la fin, ils jouent Last Resort, on se dit « ha cool j'écoutais ça à 14 ans ! » puis on se casse.
Exodus prend place pour balancer 55 minutes de thrash sous une grosse chaleur. Alors oui c'est cool, les titres s'enchaînent avec les albums Blood In, Blood Out et Bonded by Blood qui bourre bien la set-list (à répéter plein de fois très vite) et on aura même droit à une courte reprise de Raining Blood afin d'introduire l'explication de l'absence de Gary Holt. Seulement le soufflé retombe un peu vite et malheureusement le set devient un peu redondant sur la longueur.
Bon il fait chaud, temps de prendre une glace. Bien sûr c'est bien ma veine de tomber sur un stand rudement apétissant mais où n'est indiqué ni le prix, ni le parfum... Alors que je me galère en anglais, la serveuse m'annonce « Je sais parler un peu français car mon amoureux est Français ». Putain elle a tellement illuminé ma journée !
C'est donc une grosse glace de fdp à la main que je me pose pour matter Lamb Of God de loin. Comme tout le monde je connais que le titre Redneck à cause de son clip mais il faut reconnaître que sur scène le taff est fait et que dans le pit ça se remue pour quelque peu avec des circle pits qui ont de la gueule ! Pas de quoi me lever le matin ou me dire « hou ! Va falloir que je me penche sérieusement dessus » mais on passe un bon moment devant leur set.
La dernière fois que j'ai vu Hatebreed, le groupe donnait l'un des meilleurs concerts du Metal Camp 2012, avec un pit en furie. Tellement qu'un des nombreux circle pit m'a littéralement happé et mon T Shirt Kickback y a rendu l’âme, avant qu'une machine à coudre ne lui réinstaure la vie. Du coup le groupe à intérêt à délivrer un gros set pour arriver au même niveau. Et il va plutôt bien y arriver, grâce à une set list béton. Jamey Jasta fait le show et a l'air content d'être là. En outre quand il sort son « merci beaucoup » dans la langue de Molière, je le prends pour moi tellement on devait être peu de Français ce soir. On alors c'est pour introduire son morceau en mode Patrick Sébastien Core où il nous demande de faire tourner les serviettes au-dessus de notre tête. On aura même droit à des petits spectacles dans le pit, comme juste avant In Ashes They Shall Reap ou un mec se fait sécher par le « crownd management » mais genre plaquage au sol façon All Black puis ils le relèvent par le slip (littéralement) pour l'emmener je ne sais où. Par contre aucune idée de ce qu'il a fait, j'allais pas demander aux gus avec leur langage barbare autour de moi, mais il paraitrait que des pickpockets ont sévi sur le fest, peut-être un neuneu pris en flagrant délit. Pas le meilleur concert que j'ai pu voir d'eux mais un bon moment de violence avec bien sûr le putain de final I Will Be Heard/Destroy Everything
Tear It Down
To the Threshold
Never Let It Die
Become the Fuse
Hands of a Dying Man
As Diehard as They Come
Dead Man Breathing
Live for This
Smash Your Enemies
Honor Never Dies
Boundless (Time to Murder It)
Empty Promises
Last Breath
Everyone Bleeds Now
In Ashes They Shall Reap
A Call for Blood
Proven
I Will Be Heard
Destroy Everything
Là y avait Epica, c'était triste.
Petit dilemme en cette fin de journée, d'un côté il y a Parkway Drive dont je me fous un peu mais dont on m'a vanté les prestations live, de l'autre Venom dont je me fous autant mais qui peut être rigolo en live ou alors je me pose en attendant Slipknot... Comme réfléchir ça me fatigue, je décide de m'asseoir, et là je vois que la providence est avec moi car je trouve deux jetons par terre ! Je vois ça comme un signe du destin et ça sera graillage de burger en attendant la fine équipe de l'Iowa !
Arrive donc enfin les rois de la soirée, Slipknot ! Condition assez spéciale pour moi car il n'est que 21h30 et c'est donc la première fois que je vois le groupe alors qu'il fait encore jour. La musique d’ambiance s'arrête pour que commence le sample de XIX, et là c'est le drame : personne chante putain ! J'avais déjà entendu des choses sur la réputation des Hollandais, mais putain le voir en vrai c'est d'une tristesse ! Même chose sur Sarcastrophe, le public bouge un peu mais c'est vraiment la tristesse et je commence à vraiment me dire que ce public néerlandais est mou de la bite...
Heureusement dès le riff de The Heretic Anthem démarre on a enfin des pits de bonhomme ! D'ailleurs à partir de ce titre, en plus des gobelets et des détritus de bouffe, le hollandais décide de rajouter quelque chose par terre : son smartphone. Je sais pas si c'est parce qu'ils deviennent trop grands par rapport à l'an dernier ou si les gens en ont de plus en plus, mais le nombre d'appareils éclatés à terre ou de mecs cherchant le leur, le regard hagard, était assez fou !
Ça continue sur le même rythme avec Psychosocial, seul représentant de All Hope Is Gone et c'est tant mieux ! D'ailleurs je commence à regretter le manque de mouvement du début de set, car même si c'est toujours pas ouf, avoir plein de gens se frotter sur mes coups de soleil fraîchement acquis n'est vraiment pas agréable. Mettez de la crème les enfants !
Sur scène, le groupe est en forme, Corey, malgré une voix un peu en retrait dans le mix, avoine sec, Sid donne du petit pas de dance et même Mick fait de moins en moins pitié sur scène. On est plus à la grande époque de ses headbanging de fifou, mais il a l'air moins à la peine pour se mouvoir. On lui a ptet ponctionné un peu de graisse par là où son frère lui a planté un couteau, je ne sais pas. Pour les petits nouveaux le bassiste commence vraiment à se décoincer tandis que le batteur nous fait vraiment un remake de Joey Jordison, avec ses poses bizarres les bras ballants.
Après The Devil in I, première nouveauté de cette tournée des fest avec AOV, présenté comme un titre ou les gens « lose their mind » Et il faut avouer que le titre passe plutôt très bien en live ! Les parties vénères tout du moins, car les parties mélodiques calment forcement l’ambiance.
Slipknot continue dans la mélodie mais en nous sortant cette fois le top du top : Vermillion ! Alors que je suis encore tout retourné parce que je viens de me prendre dans la gueule en terme d’émotions, BAM, Wait And Bleed ! le grand absent de la date parisienne et là c’est foutu, je saute partout et je hurle les paroles, paroles d’ailleurs qui sont enfin reprises par les festivaliers avec ses deux derniers titres, il était temps.
Deuxième nouveauté par rapport à la tournée européenne précédente avec Killpop, nouveau single du groupe, qui passe très bien en live hormis que sur scène Shawn ne tape pas son fût ! Putain c'est 50% de l’intérêt du morceau qui part en fumée...
Après un Before I Forget qui a reçu une grosse réponse de la part du Fortarock (ce que je ne comprends toujours pas tant ce morceau devrait dégager des set-list de Slipknot) Corey Taylor nous fait son petit numéro de démago « Holalala ! Vous êtes tellement chaud que je suis effrayé à l’avance de la réponse sur le titre suivant » « Vous êtes le meilleur public qu’on ait jamais eu » et blablabla… Autant des fois on a envie d’y croire, autant là putain ça sonne tellement faux quand je regarde ce qui m’entoure…Après c’est peut-être de la psychologie de manipulation de masse genre « si je leur dis qu’ils sont foufous, peut-être qu’ils feront enfin les foufous » ! Ou encore peut-être c'est vraiment le cas et je ne l’avais pas vu puisque ça se passait dans mon dos, car dès les premières notes de Duality, un mec arrache son marcel, mais genre du col jusqu'en bas, pour faire tournoyer ce qu'il en reste au-dessus de sa tête.
Après cet enchaînement de titres de la face calme de Slipknot (5 singles à la suite bordel) retour à du viril avec ce que Fantômas appelle « un retour en 1999 » car le sample de Drum’Bass se lance etEyeless vient tout retourner suivi de Spit It Out avec son jumpdafuckup qui commence à me saouler à cause des tocards qui veulent que tout le monde s’assoit alors que Corey en est encore à demander si on a déjà vu Slipknot en concert. Putain deux fois d’affilée que des connards m’emmerdent avec ça …Sérieusement ça sert à quoi de vous assoir alors que rien n’a été demandé, à part montrer que vous aimeriez bien avoir la bite de #8 enfoncée au plus profond de votre gorge ?
Après que le frontman se soit amusé à nous faire répéter des "tududa tududa tududa da da" de 36000 façons différentes, Custer conclue dans la violence la première partie de leur set, qui redémarre en rappel avec (Sic), toujours aussi devastateur même chez les ramollo du gland rempli de weed. Le groupe continue sur sa lancée "tatanne et savatage en tout genre" avec Surfacing où dès le départ du morceau; le public se place tout seul pour faire un Wall of death. C'est en voyant ça que l'on comprend pourquoi Corey Taylor a inventé son machin du jumpdafuckup sur Spit It Out. En effet, pourquoi il demanderait des circle pist et autre braveheart, ceux-ci se forment tout seuls ! Il a donc bien fallu innover. Alors que les dernière notes retentissent et que Slipknot quitte la scène, soudain, c'est la prise de conscience : ils n’ont pas joué People=Shit ! Qu'est-ce donc que cette escroquerie ? The Heretic Anthem fut le seul titre joué d'Iowa et ça c'est nul putain ! Virez Before I Forget et mettez des trucs de bonhomme genre Disasterpiece ou Everything Ends putain !
Comme d'hab très bon concert de Slipknot. On regrettera juste un public pas au top ainsi qu'une set-list en demi-teinte. Si Vermillion et Wait And Bleed étaient cool à revoir, le tout comporte un peu trop de titres orientés mélodique. Et surtout POURQUOI UN SEUL TITRE DE IOWA ? Sérieusement là les mecs vous craignez... En espérant qu'ils rectifient le tir pour le Hellfest.
XIX
Sarcastrophe
The Heretic Anthem
Psychosocial
The Devil in I
AOV
Wait and Bleed
Vermilion
Killpop
Before I Forget
Duality
Eyeless
Spit It Out
Custer
(sic)
Surfacing