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Fantômas nous a habitué depuis leur début à nous sortir des albums pour le moins surprenant, mais passionnants (souvenez vous de leur dernier album en date, The director’s Cut, où Patton et ses sbires reprennent des "original soundtracks" de grands films d’horreurs, tel que Henry : Portrait of a Serial Killer, et Rosemary's Baby –THE film cauchemar pour les femmes enceintes héhé-), ce Delirium Cordia ne dérogera pas à la règle, puisque Fantômas s’essaye dans une exercice pour le moins perilleux, le metal atmosphérique. C’est le genre d’album qui se vit, plus qu’il ne se raconte…
L’album ne se compose que d’une seule piste de 55 minutes (+ un dernier quart d’heure à oublier, où le seul bruit audible est celui d’un frottement d’un 33 tours sur un tourne disque). Les différentes ambiances sur cette unique plage se succèdent à intervalle régulier, nous maintenant dans un coma semi-éthylique, sans jamais nous plonger dans l’ennui, tant l’atmosphère émanant de celle-ci est glauque, étouffante, malfaisante, à la limite de la sorcellerie (J’ai testé l’écoute de celui-ci en état de non sobriété en pleine rue déserte tard le soir, on se sent épier).
Les différentes sonorités (cloches,choeurs, tam tam, chant mystérieux donnant froid dans le dos, distorsion de son en tout genre) nous plonge dans une autre dimension, dans un monde où le temps semble ne pas avoir d’emprise sur la vie, tant, si notre capacité personnelle à faire le vide autour de soi nous emporte dans l’atmosphère recherché. C’est un véritable voyage temporel, on a l’impression d’entrer peu à peu vers notre monde futur (on distingue dans les toutes dernières minutes des bruits électroniques, celle d’une connection d’un modem internet d’ordinateur notamment, signe de la technologie prenant le pas sur les progrès techniques de l’homme).
Être un fan invétéré de Mike Patton ne suffit pas au final à digérer sous toute les sauces un Delirium Cordia au combien surprenant. Ne l’écoutez pas en pleine journée, il pourrait vous donner un sérieux mal de tête (j'oserai dire que je lui donne pas + de 2 sur 10 dans ce cas là). L’angoisse vous montera en revanche jusqu’aux trippes, et vous plongerez littéralement dedans si vous avez la bonne idée de l’écouter au grand calme, sans éléments perturbateurs extérieurs (il n’est pas conseiller de faire autre chose en même temps que cette écoute). Une suite dans un tout autre ton est prévu prochainement, on vous tient au courant.
1 piste de 55 minutes