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lundi 13 avril 2015

Satyricon + Oslo Faenskap + Bliss Of Flesh + Dead Season

Le Métaphone - Oignies

Schifeul

Dans l'équipe car il était là avant.

En ce dimanche de pâques, Satyricon profite de sa tournée, afin de promouvoir son CD/DVD live at the Opera, et fait un petit crochet par le Pas-De-Calais. C'est donc le bide plein d'un mélange gigot/œufs de pâques que je prends la direction de la riante bourgade de Oignies. J'arrive sur les lieux à 16 H, pile le moment où Dead Season entame la dure tâche de chauffer le public à l'heure du goûter.  Les Lillois pratiquent une sorte de thrash moderne avec quelques petite pointes lorgnant du coté du death. C'est propre, ça joue bien, tant du coté des intrus que du chant, mais étant peu familier avec la musique du groupe j'ai un peu de mal à rentrer dans leur set, au contraire des personnes déjà présentes. Du coup, j'en profite pour découvrir un peu la salle et ce qu'on peut dire c'est qu'il a de la gueule, le Métaphone ! Facile d'accès car situé juste à la sortie de l'autoroute, la salle, perdue au milieu d'un ancien site d'exploitation minière se targue d'une capacité de 1000 personnes, comporte une fosse enfoncée dans le sol, dégageant ainsi de part et d'autre de la salle des sortes de balcons à 1 mètre du sol, puis un véritable balcon au premier étage, avec places assises en gradins. Du coup, de n'importe où on peut voir ce qu'il se passe et on a plusieurs configurations possibles pour assister au concert, nikel ! Seul bémol, la sortie définitive. Ça, ça craint.

Après une courte attente, Bliss Of Flesh prend la suite. Revenant tout juste d’une tournée européenne en ouverture de Marduk et Belphegor, les Calaisiens vont sortir un concert Black Metal comme ils savent bien le faire. Un peu trop d’ailleurs, car pour ceux qui ont pu les voir en première partie de Behemoth, c’était à peu de choses prêts le même set... Mais après tout on s’en fiche, ça tape et c’est tout ce qu’on demande !  Les titres s’enchainent dans le vice et la haine jusqu’au final où, dos au public, Necurat se munie de deux baguettes et martèle les cymbales de son batteur afin de l’accompagner dans les ultimes instants du concert.

Oslo Faenskap : Un noir en mocassin au chant, épaulé par des musiciens coiffés comme des Cacatoès à huppe jaune qui jouent un metalcore chiant. Tour support incohérent et concert pénible.

EDIT: Apparemment Oslo Faenskap s'est retrouvé là après avoir remporté un concours national. Satyricon ayant besoin de thunes pour la tournée, le gouvernement norvégien leur a proposé des subventions en échange de ce tour support. Aucun des deux groupes ne savaient qu'ils allaient tourner ensemble 48H avant la première date. Ca n'excuse pas le concert tout nul, mais ça explique leur présence.

Suite à un problème de van, pas de Vredhammer ! Du coup, on passe directos aux rois de la soirée.

 Après un Voice of Shadows en introduction, Satyricon entonne les premières notes de The Rite Of Our Cross et c'est parti pour quasiment 2 heures (!!!) de concert. Après avoir donné louanges à la France et indiqué que ce soir c'était un show de rock'n'roll et qu'il fallait se remuer le popotin, Satyr annonce Our World, It Rumbles Tonight. Satyr qui est d’ailleurs très en forme ce soir, le gaillard délivre une très bonne prestation vocale et se permet des petites vannes, démontrant qu'il a l'air vraiment heureux de faire cette tournée. Frost quant à lui déroule comme à son habitude de façon à ce que plus rien ne pousse derrière tandis que les musiciens de sessions font le taff, en particulier le mec au clavier avec sa tête de daron...Nan mais j'veux dire, à quoi ça sert d'avoir un clavier si c'est pas pour y foutre une bonasse ?

S'en suit le passage black'n'roll qui fait taper du pied avec Now, Diabolical puis Black Crow on a Tombstone dont Satyr fait chanter les refrains aux premiers rangs. Première petite surprise de la set-list, Satyricon nous réserve un petit Filthgrinder issu de Rebelz Extravenga. Et ça fait plaisir de voir un extrait de ce trop rare album, que j'apprécie et trouve carrément sous-estimé.

Première petite pause et le groupe revient pour le quart d'heure de la gloire avec un enchaînement de vieux titres : The Dawn of a New Age, Du Som Hater Gud, où Satyr se fait apporter une gratte par un roadie sosie de Skrillex puis enfin Hvite Krists Død, seul représentant ce soir de l'excellentShadowthrone. Suite de titres que je qualifierais tout simplement du moment fort du set, même si une bonne parti du public à l'air bizarrement plus connaisseur de la période récente du groupe, l'album Now, Diabolical en tête. Celui-ci sera d'ailleurs le plus représenté dans la set-list proposée ce soir. Cet acte 2 se conclut avec Tro Og Kraft issu du dernier album studio de Satyricon, mais avec des arrangements de chorale supplémentaires  issus eux du Live At The Opéra.

Après un The Pentagram Burns toujours aussi dansant et prompt à entraîner moult headbangs, Satyricon continue son set jusqu'à cette fameuse « chose spéciale » promise par le groupe à l'annonce de la tournée. Le frontman explique qu'après des années à enchaîner les tournées, un groupe rentre dans une certaine routine, et c'est quelque chose qu'il faut éviter car cela tue la créativité. Pour palier à cela, il propose donc une sorte de jam, qui peut accoucher sur des compositions du futur album...Même si je vois pas le délire de le faire avec des musiciens de sessions qui seront sûrement changés sur la prochaine tournée...

Au final, ça donne quoi ce petit jam? Bah un moment un peu mou, genre «assiste à une repet' de Satyricon en vrai » où on a des mecs qui font tourner un riff en boucle, pendant que le batteur tape au pif sur ses fûts et que le mec au clavier fait des bruits de vents avec ses samples... en gros, c'est comme se taper en boucle les deux premières minutes du titres Iowa de Slipknot... La fausse bonne idée quoi !

Après ce moment où en tant que public on ne savais trop où se mettre, Satyr nous explique que parfois ce genre de choses peut ne rien donner comme parfois cela peut donner des futurs grands titres... Merci mec, je pense que personne dans la salle ne s’en doutait... Mais il rajoute derrière que c’est ce que doit être la musique, un truc qui vient du cœur, avec de la spontanéité et non pas quelque chose de calculé, ce qui en soit n’est pas faux. Puis après s’être foutu de la tronche des mecs assis en gradins, en en faisant une imitation assez cocasse, il leur demande de se lever afin de chanter avec lui, se qu'ils s’exécutent à faire et à Satyricon d’entamer l'intro de Mother North, reprise par une bonne partie du Métaphone à coups de « hoohooohooooo » qui donne toujours son petit frisson ! Après cet hymne Black Metal toujours aussi ravageur, le groupe quitte la scène non sans avoir donné, comme à son habitude, de copieux remerciements et une longue salutation.

Satyricon revient sur scène, avec encore une fois une configuration 3 guitares, Satyr étant pourvu de l'instrument. Le chanteur explique qu'il vont jouer  un morceau agressif et demande donc un moshpit, en y donnant de sa petite définition : «it's when you move violently and fuck off people around you » Et il faut croire que ça marche plutôt pas mal car ,une fois Fuel for Hatred lancé, on a eu le droit à un beau petit bordel. Même si malheureusement se fut le seul de la soirée. En ultime titre, Satyricon envoie un K.I.N.G où le public balance ses dernières cartouches en chantant son refrain imparable à qui mieux-mieux pour un Satyr qui ne demande que ça.

Bonne prestation des Norvégiens ce soir qui ont donné un show dansant comme on l'attend de la part du groupe depuis quelques années. Bon, on pourrait avoir quelques regrets sur la set-list, pas de To The Mountain, de Forhekset et rien de Dark Medieval Time, mais en règle générale celle-ci est plutôt équilibrée et à l'air de bouger selon les différentes dates.

 

Act 1 :

Intro : Voice of Shadows

The Rite of Our Cross

Our World, It Rumbles Tonight

Now, Diabolical

Black Crow on a Tombstone

Filthgrinder

Act 2 :

The Dawn of a New Age

Du Som Hater Gud

Hvite Krists Død

Tro og Kraft

Act 3 :

The Pentagram Burns

The Wolfpack

With Ravenous Hunger

Jam

Mother North

 

Act 4 :

Fuel for Hatred

K.I.N.G.