GORE & BRUTAL DEATH'TRÖYER FEST : VxPxOxAxAxWxAxMxC + Unsu + Anal Penetration + Infected Society + Arminivs
La Peniche Igel Rock - Valenciennes
Dans l'équipe car il était là avant.
À cause des – hem – conditions météorologiques, je rate les Defecal of Gerbe et j’arrive au tout début de Hammershock. Et la première chose qui frappe en entrant dans la Péniche, c’est le froid ! Il fait presque aussi froid que dehors et j’en viens à regretter que les groupes ne vendent jamais au merch de grosses chaussettes bien épaisses qui me permettront de sauvegarder mes orteils… M’enfin, revenons à Hammershock. Pour les avoir vus il a quelques mois, j’étais curieux de voir si les Valenciennois s’étaient améliorés, et c'est le cas : le groupe a plus de prestance sur scène et les morceaux, mieux exécutés, sont bien plus efficaces. Les spectateurs, quoique peu nombreux, s'attroupent devant la scène et les accueillent « chaleureusement ».
Brennkelt prend la suite des hostilités avec ses thèmes bien Gaulois. Pour une fois, ceux-ci sont chantés sur du death plutôt que du black pagan, ce qui pourrait paraître dommage, car la buée qui sort de la bouche du chanteur aurait pu ajouter un petit côté evil – mais ce petit changement par rapport à l’idée que l’on aurait pu se faire du groupe est rafraîchissant. La prestation est plus que correcte, mais il manque clairement un truc et je n’arrive pas à rentrer complètement dedans. À voir dans de meilleures conditions !
Infected society prend le relais, et on ne va pas y aller par quatre chemins : ils m’ont mis la première claque de la soirée ! Malgré un son pas top où on ne distingue que le chant et la boîte à rythmes (d’ailleurs ce fut le seul son bof de la soirée, les autres groupes ayant été plutôt bien servis sur ce point). Les titres sont courts et exécutés avec puissance. Le chanteur, possédé, fait le show par ses hurlements et ses danses transcendantales (ouais, carrément). En bref, ils ont complètement lancé la soirée, et c’est à partir de là que l’on peut se dire que ce soir, ça va envoyer sévère ! Mais ce n'est que la partie émergée de l’iceberg : le meilleur reste à venir.
Contrairement au public qui a l'air être là pour eux et se masse devant la scène, je ne connais absolument pas Arminivs. Je dois avouer que leur prestation m’a plutôt convaincu : du brutal death bien comme y faut, saupoudré de chants black ça et là. Sûrement le groupe moins foufou de la soirée, mais le jeu froid et carré accentue la violence des compos ; il faudra voir ce que ça donne sur CD.
UNSU, après qu’un des membres qu’on ne nommera pas ai montré en backstage comment faire une montre ou un hamburger avec sa virilité demande lors du changement de plateau à ce que l’on descende tout leur matos de la scène. Grand bien leur en prend, car même sans light et sans retour, UNSU s'apprête à nous sortir un set qui va en dégeler plus d’un ! On est littéralement assailli par un blizzard de décibels, et plutôt que de nous mettre en boule et d'attendre que ça se tasse pour pas trop dérouiller, voilà qu'on commence à se rentrer dedans sous les invectives de Micky et de ses gai lurons. Et c’est une avalanche de titre grindcore courts et incisifs qui nous tombe sur le coin de la gueule et nous poignarde comme mille stalactites. Et pourtant la température monte d’un cran, on commence même à ne plus avoir les orteils gelés ! Où alors c'est qu'on ne les sent plus et qu'ils sont foutus…
Vient ensuite Anal Penetration, qui surfe sur la même idée de jouer à même le sol.
Alors là c’est simple : imaginez un mec tout seul avec un guitare et un micro, qui balance un gros grind bien gras derrière une boite à rythme, tourne en rond et headbangue entre deux gueulantes pendant trente minutes. On dirait un putain d’ado qui s’éclate dans sa chambre.
Et c’est juste génial !
Bon pour le coup, l’ambiance est pas mal retombée car la configuration ne se prête pas à ce genre de chose, mais il faut quand même savoir poser ses couilles pour se pointer tout seul sur scène et balancer son bousin ! (Ou alors ne pas avoir d'amis du tout.) M’enfin le concept en lui-même suffit à faire du set un évènement merveilleux.
Avant, de l’Autriche, on ne connaissait que Fritzl et Hitler, maintenant il y aura VxPxOxAxAxWxAxMxC ! Le groupe est hyper communicatif même si on pine rien à leur vannes, la prestation est nickel chrome et ils balancent un gore grind hyper groovy qui m’aura fait danser, danser ! Comme jamais je n'ai dansé à un concert auparavant. Et ce tant sur leur musique, qui donne envie de faire du coupé décalé à qui mieux mieux, que sur leurs intro samplées complètement déjantées. Au vu des sourires qu'ils affichent, le groupe est content de jouer ce soir et se donne à fond, comme le prouve la vapeur qui émane du crâne du chanteur. Après avoir, entre quatre gruiks et deux queue-leu-leu, transformé la Péniche en dance floor disco de chalet de station de ski, le groupe nous quitte, un large sourire aux lèvres.
On sort donc de la Péniche avec une question et une affirmation, d'abord, est ce qu'il fait plus froid dehors ou dedans ? Puis, encore une fois cette date organisée par Wolves Of The Underground a tenu toutes ses promesses et on souhaite à l'organisation le meilleur pour son déménagement à Paris, avec le public en plus.