KAOTOXIN FEST - Day 1
El Diablo - Lille
Dans l'équipe car il était là avant.
Officiant depuis 2010, le label Kaotoxin envahit le El Diablo à Lille, en ce premier week-end de décembre, afin de poser son Kaotoxin Fest ! 12 groupes du roaster actuel sur 19, un peu de rab avec Departement of Correction et Unsu, ce week-end s'annonce d'ors et déjà des plus chatoyant !
C'est à Departement Of Correction qu'incombe la dure tâche de lancer les hostilités et de réchauffer un public qui vient juste d’un peu se les peler dehors. Et les grindeux, qui jouent ce soir pour la dernière fois en tant que trio, un bassiste allant rejoindre leurs rangs, relèvent le defi IZI, menés par un chanteur se servant de deux micros pour vomir son fiel ! Excellente prestation qui lance ce Kaotoxin Fest de fort belle manière.
Sidious monte, ensuite, sur scène et avec ses habits noirs, ses rangers et ses corpspaints, le groupe rompt radicalement avec l’ambiance grindeuse de Departement of Correction. D’ailleurs le groupe rompt même avec l’idée que l’on se fait de Kaotoxin ! Car même si cette journée fleure bon le grind avec 4 groupes sur 6 officiant dans ce style, contrairement à la croyance populaire le label ne se centre pas principalement sur ce style, mais tape dans tout les genres musicaux extrême. Du coup un groupe de black teinté de death est parfait pour briser cette idée reçue et montrer ainsi qu’on est pas dans un Lillegrind Fest II. Les Anglais de Sidious vont délivrer un concert intéressant devant un public pas forcement expressif mais qui a l'air d’apprécier le spectacle, tout comme moi, car même si on a pas affaire à la révélation de l'année, ça reste foutrement bien fichu et maîtrisé.
En regardant le running order, je me suis demandé ce que Unsu faisait si bas sur l'affiche. Mais au vu du concert donné, cette place avait tout l'air d'un choix stratégique. Car si sur les deux premiers groupes, ça headbanger gentiment, sans plus, sur la prestation des Unsu c'était juste une putain de guerre qui lança le pit pour le reste de la journée !En effet, si Manu, Micky et Dam se foutent dans l'espace libre juste devant la scène afin de le combler en début de set, ça remonte fissa sur scène au bout de trois morceaux tant le El diablo est déchaîné ! Slam du public, du chanteur et bagarre dans la fosse, la mayonnaise Unsu prend directement sur le publique du Kaotoxin Fest !
Le seul moment de répit aura lieu lorsque Manu se pète une corde juste avant le dernier bloc de titres. Entracte rapide d'ailleurs car Manu dispose d'une deuxième gratte ! Un grindeux prévoyant, ça se souligne ! M'enfin vu qu'il accorde sa guitare, pas sûr que ça soit un vrai grindeux...Une fois le problème réglé, le concert repart et le pit se retrouve à nouveau en véritable foutoir, comme si rien était et on se retrouve avec deux nouvelle version du slam, celle dite du « je m'accroche à la voûte » qui connaîtra un certain succès et le lancé de la victoire, où on fit sauter un zigoto en l'air, lui faisant frôler la fracture du crâne à chaque fois que sa tête passe à 2 cm du plafond.
Dur de passer après une telle prestation et le pari ne semble pas des plus aisé pour Nolentia car le groupe se retrouve avec un son beaucoup trop fort, saupoudré de quelques larsens persistants. Mais les Toulousains n'ont que faire de cet handicap minime et vont écraser l'assistance de la lourdeur de leurs riffs, du chant de son bassiste, ou l'attaquer façon claque en allez-retour à 50 Hz sous les hurlements du guitariste. Excellent concert, toujours devant dorénavant une fosse en folie, même si un meilleur son aurait était le bienvenu.
On reste dans le Sud -Ouest avec Drawers. Bon le stoner c'est clairement pas ma came, mais le groupe est motivé et ça continue à bouger devant la scène. Concert matté du coin de l’œil, aperçu quelques passages qui m'ont fait taper du pied.
Infected Society clôt donc cette première journée du Kaotoxin fest. La position du groupe est d’ailleurs parfaite car, de par l’énergie des morceaux et de par l'interaction avec le public et les vannes du chanteur, le concert va se passer dans une très bonne ambiance malgré l'heure tardive. Un set de qualité où ceux qui tiennent encore debout déchargent le peu d’énergie qu'il leur reste.