Rise Of The Northstar - Release Party
Le Divan Du Monde - Paris
Dans l'équipe car il était là avant.
Pour fêter la sortie de leur premier album Welcame, disponible depuis novembre, Rise Of The Northstar investit le Divan du Monde pour faire sa release party. Pour l’événement, le public a largement répondu présent car la salle parisienne affiche SOLD OUT ce soir, ce qui promet, ma foi, une bien belle bagarre !
C’est Inner Reflexion qui ouvre la danse, mené par un frontman qui arbore un T-shirt Saint Seiya des plus saillant, prêt à balancer du Pegasus Ryūsei Ken sur un public qui, même s’ il est encore un peu clairsemé, est déjà prêt à en découdre dans les premiers rangs. Front line qui a l’air d’être composée de fans (potes ?) car non seulement ça bouge, mais aussi ça connaît les paroles et ça va donner de la voix dans le micro. Bon perso le groupe n’a pas fait exploser mon cosmos, leur mélange metal et hardcore me donnant un goût de « pas ouf » et comportant pas mal de « déjà entendu », m’en touche une sans remuer l’autre. Mais il faut bien avouer que le groupe se donne à fond, toujours mené par un chanteur omniprésent, qui n’hésite pas à descendre dans la fosse, prendre la pose quand des type se font des selfies dos à la scène (putain sérieusement ?) et demande régulièrement à ce que l'on se "bouge la raie". Tout un protocole qui a l'air de faire de l'effet et en retourne quelques-uns, comme ce type dont le pantacourt bleu électrique qui se retrouve soulevé par une bonne DME à la fin du concert.
Pour le deuxième groupe, ce fut un peu la cata. Pas que c'était foncièrement mauvais, mais juste... Bah qu'est ce qu’ils foutent là ? Car on a droit ici à une sorte de punk à roulette qui est en décalage complet avec le reste de l'affiche. Mais il se trouve qu'en fait sur scène ce sont les Hightower, qui remplacent au pied levé The Great Divide qui a dû annuler dans la journée à cause d'une blessure sérieuse de son batteur. Du coup pouce vert à Hightower d'avoir relevé le défi alors que ça ne s'annoncait pas sous les meilleurs hospices !
On pourra d'ailleurs mettre en exergue le fait que le groupe est parfaitement conscient d'être en décalage, car il proposera un set court, sans communication et ne laisse jamais un blanc entre les morceaux en les comblant par des riffs, larsens ou plans de batterie. En même temps ,quand tu joues devant un public qui n'est pas le tiens et qui se contente juste d'hocher gentiment la tête, tu ne vas pas te taper des "whouuu ! Vous êtes chaud ce soir ?" sinon ça risque d'être rapidement très gênant.
Le rideau se baisse sur la scène afin de permettre aux rois de la soirée de poser leur décor en catimini et de faire monter la tension du public gentiment sur une bande son rap. C’est donc devant une salle pleine à craquer jusqu’au balcon et qui a retrouvé l’excitation perdue durant le deuxième groupe que Rise Of The Northstar déboule sur scène. Connu pour faire gaffe à son visuel, là les ROTNS profitent de pouvoir jouer en tête d’affiche sur une bonne scène pour passer un cran au-dessus. En effet, on a droit à un gros backdrop au logo du groupe, de étendards sur les côtés de scènes avec idéogrammes japonais et une grosse caisse en bois noire taguée ROTNS sur le devant de scène pour permettre à Vithia de prendre appui. Enfin pour encadrer la batterie, des bidons avec lumière et ventilo à l’intérieur pour permettre de donner un effet de flamme à l’aide d’un tissu fin, ambiance façon Streets Of Rage ! Ouais je sais, les bidons sont pas enflammés dans SoR, mais c’est pour souligner le côté bagarre de ce soir. La fine équipe débarque quant à elle avec bien sûr ses gakuran coupés à la yankee, mais aussi avec des brassards et le bas de leur T-shirt floqué au nom du groupe, accentuant ainsi le côté « unité » de la chose.
Le principal intérêt de cette release party, était la possibilité de pouvoir découvrir leur nouvel album en live, dont certains morceaux joués pour la première fois. Et c’est le cas d'entrée avec What The Fuck, qui ouvre aussi leur album et qui retourne déjà complètement la fosse avec son départ rouleau compresseur façon Slipknot. Les stage-divings partent de partout et ça se monte dessus afin de faire du sing-along au refrain pour poser son seiya style à base PO PO PO. Ça enchaîne sur Welcame qui obtient une naturellement une grosse réponse. Le groupe est complètement à l'aise sur la scène du divan du monde, se l'appropriant complètement. Comme à leur habitude les titres sont joués de façon carré, sans en foutre à côté malgré l’énergie déployé sur scène. Le public, lui, leur mange dans la main, chantant quand il le faut, s'adonnant au 2step ou au mosh selon les parties adéquates et répond tant à Vithia qu'aux autre membres quand ceux-ci les haranguent en leur demandant des jumps ou des circle-pits. Un petit mot sur les slammers d'ailleurs, déjà quand tu squattes la scène comme un fils de pute, tu fais chier tout le monde, mais quand en plus t'essayes de taxer le micro pour chanter dedans afin de montrer que t'es trop un ouf qui connaît les paroles alors que tout le monde s'en branle, t'es juste un sale enculé.
Les titres de Welcame s’enchaînent, avec en hitlight Bososoku, où le public commence à taper les chœurs à base de "hoooohooooohoooohohohohooooo". Authentic, où après demande de side to side du bassiste, le pit se transforme en vrai chaos sur le beatdown final, où le passage en français passe carrément mieux en live que sur CD. Au milieu de ce déroulé de l'album, on aura droit à un petit retour en arrière avec l'EP Demonstrating My Saiya Style, d'abords sur l’enchaînement Beijita/Sounds Of Wolves, puis avec Show Me Your Respect et le titre éponyme.
On arrive rapidement à la fin du concert et après le lourd breakdown de Tyson, on repart sur le très thrashisant The New Path. J’étais très impatient de voir ce titre en live, tant celui-ci me retourne sur CD. Et je ne fus absolument pas désappointé, en live ça reste la tuerie ! Même si dans ces conditions il nous apparaît un sacré dilemme : on ne sait putain de pas s’ il faut chanter le refrain ou gueuler ces chœurs... Choix cornélien mode HxC gros !
« Celle-ci elle est pour ceux qui nous suivent depuis 2010 ! » introduit un bien vénère Protect Ya Chest, qui même si ça fait plaisir à entendre quand on les suit depuis lors, fait rapidement comprendre qu'on aura rien en amont de cette époque. Exit Tokyo assaut, pas de Raoh Gaiden. La tristesse. Après son final façon fight Suzuran Vs Hôsen, on a droit à une petite surprise avec Brice qui s'installe sur son tabouret pour jouer le solo de la ghost track de l'album, et ainsi prouver que le gaillard sait manier le manche ! Ca permet aussi de se reposer un peu après plus d'une heure de show intense.
Le groupe revient pour un Samourai Spirit réclamé depuis le début du concert par une partie de la fosse. Faut dire que gueuler des "SA SA SA SA SA Samouraï Spirit" est plus que trippant ! Une fois avoir terminé de découper à la Shinobi le pit, Rise Of The Northstar conclut son set avec le Breakdown de Simon Says, histoire d'avoir une ultime chance d'enfoncer son coude dans le nez du voisin, puis quitte la scène après un show maîtrisé de bout en bout.
Release party complètement réussie pour Rise Of The Northstar ! Salle Sold Out, quasiment tout l’album joué ce soir (il manquait juste Blast’Em’All, mais bon je l’avais vu à Lille, du coup j’ai pu expérimenter tout l’album en condition live, yé ! ) et groupe tant que public au sur taquet. On regrettera juste l’absence de morceaux de Tokyo Assault ou encore celle de Phoenix. A titre personnel, ce ne fut pas pour moi leur meilleure prestation, préférant quand le groupe se produisait dans de plus petites salles, là où les vapeurs de sueurs se mélangent. Mais il vaut mieux garder ce genre de souvenir dans un coin de notre tête et le chérir, car les ROTNS sont partis pour devenir de plus en plus gros à l’avenir.
What The Fuck
Welcame
Bososoku
Bejita’s Revenge
Sound Of Wolves
Dressed All In Black
Again And Again
Show Me Your Respect
Authentic
Demonstrating My Saiya Style
Tyson
The New Path
Protect Ya Chest
Solo Eva-B
Samurai Spirit
Simon Says