Gloryhammer + Shear
La Boule Noire - Paris
Avocat le jour, rédacteur sur Horns Up la nuit et photographe à mes heures perdues.
Il y a des concerts que l’on attend de pied ferme sans trop savoir pourquoi. Il y a d’ailleurs certains groupes et certains albums qui nous accrochent même si on les trouve un peu ridicule. Et c’est un peu le cas de Gloryhammer qui était en concert ce vendredi 5 décembre à la Boule Noire en compagnie de Shear et Twilight Force.
Enthousiasmé par un album vraiment bon et un visuel à toute épreuve, le public francilien a répondu présent ce soir pour assister à la première Unicorn Invasion of Paris.
Shear :
Avant toute chose, un petit mot sur Twilight Force dont je n’ai pu voir qu’une partie de la prestation et qui a malheureusement eu à faire avec de très nombreux problèmes techniques. Les aléas du métier…
Après quelques minutes de balance, le groupe finlandais Shear entre sur scène. La musique du groupe pourrait être qualifiée de metal mélodique. On retrouve des éléments de folk, des éléments de power, des éléments de rock et quelques passages un peu plus punchy.
Autant le dire tout de suite, je n’ai pas été pleinement convaincu par ce groupe dont les chansons alternent un peu trop les passages doux et mélodiques avec des passages plus rentre-dedans. Tout n’est pas toujours très cohérent et on peine à rentrer pleinement dans la prestation du groupe (en live avec un son médiocre, à leur décharge).
Malgré ça, la musique du groupe dispose de quelques pépites avec des riffs bien pensés et une combinaison avec un clavier ni trop kitsch ni trop attendu.
Pour le reste, le groupe livre une prestation vraiment honnête avec un guitariste sur la droite de la scène (pour le public) et un bassiste de l’autre côté qui tirent leur épingle du jeu avec des soli bien léchés et une présence scénique plutôt bonne. La chanteuse également, Alexa Leroux dispose d’un bien bel organe et ne manquera pas tout au long du set de 8 titres des finlandais de nous parler à chaque fois en français !
Il va donc falloir se plonger dans la discographie des finlandais et notamment sur leur dernier album Katharsis, sorti en 2014 et dont la plupart des titres de la setlist sont tirés, pour pouvoir se faire une réelle idée d’un groupe qui aura tout de même dégagé une belle énergie sur scène et aura permis aux premiers mouvements dans la fosse de se faire.
Setlist :
Heaven Into Hell
Into Solitude
Home
Not Myself
Last Warning
A Hopeless Tragedy
Scorched.
Gloryhammer :
Et voilà le moment tant attendu, arrivent sur scène après une brève introduction musicale époque à souhait, le groupe Gloryhammer. Cinq écossais dans l’âme légèrement houblonnés qui vont pendant près d’une heure retourner la Boule Noire avec une musique qui pourrait être qualifiée d’Epic fantasy power nimportequoi metal.
Parce qu’autant le dire tout de suite, la prestation du groupe fut drôle, des discours d’Angus McFife (enfin, Thomas Winkler, mais c’est moins classe) parfois foireux jusqu’aux costumes et accessoires. On est dans la magie d’un groupe qui arrive à faire des chansons catchy et musicalement cohérentes tout en parlant de licorne.
Le set va commencer sur le meilleur titre de l’album : The Unicorn Invasion of Dundee. Tout aussi bon sur cd qu’en live, il va chauffer à blanc la Boule Noire qui n’en demandait pas tant avec son rythme galopant. Les mouvements dans la fosse s’intensifient, les voix déraillent sur le refrain: « Fireballs and lightning are raining from the Skyyyyy. Et jamais ou presque la pression ne retombera.
Il y a pourtant bien eu quelques accros dans un concert qui se veut, à la base, très bien huilé. Entre chaque chanson, Angus Mcfife vient nous raconter un morceau d’histoire, soit général soit relatif à l’un des membres du groupe censés jouer des personnages afin d’annoncer des titres. Quelques hésitations, quelques erreurs par ci par là qui donnent autant de charme à une prestation vraiment artisanale mais au final bien plus spontanée qu’on aurait pu l’imaginer et toujours très drôle.
Même le combat final entre Zargothrax (Christopher Bowes, également chanteur d’Alestorm) et Angus Mcfife est cheap et se termine en deux secondes grâce au Hammer of Glory. Mais, quelque part, c’est aussi bien comme ça. C’est ni sérieux ni vantard, c’est délicieusement ridicule.
On ne pouvait pas vraiment s’attendre à autre chose. Un mélange de metal et de rire qui se finit dans de longs applaudissement en gueulant "Hoots, Hoots" pour haranguer un bassiste qui enquille bière sur bière et qui offre de l’alcool à qui le veut au premier rang. De l’alcool, des licornes et des chevaliers, voilà Gloryhammer résumé en une heure de pur bonheur.
Côté setlist, aucune surprise pour un groupe qui n’a qu’un album ! Hail to Crail est excellente en live, tout comme Amulet of Justice, parfaitement maîtrisée de bout en bout par un Paul Templing très propre sur scène. Angus Mcfife vient, avec Wizards ! en guise de rappel, clôturer un set qui aura, semble-t-il ravi le public parisien.
L’invasion de Paris par des licornes a bien eu lieu, et c’était à ne manquer sous aucun prétexte.
Setlist :
Anstruther's Dark Prophecy
The Unicorn Invasion of Dundee
Quest for the Hammer of Glory
Magic Dragon
Rise of the Chaos Wizards
Amulet of Justice
Hail to Crail
The Epic Rage of Furious Thunder
Angus McFife
Wizards!
The National Anthem Of Unst
Je tiens à remercier la Boule Noire et Garmonbozia.