Kill Town Death Fest 2014
Ungdomshuset & Christiania - Copenhague (Danemark)
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La rumeur se voulait de plus en plus proche de la réalité, cela a fini par arriver… Cette cinquième édition du Kill Town Death Fest serait malheureusement la dernière. De moins en moins de temps à y consacrer depuis que Kill Town Booking grossit et une légère difficulté à renouveler l’affiche chaque année tout en la gardant aussi attrayante semblent être les deux principales raisons pour arrêter ce que je considère comme étant le meilleur festival pour de multiples raisons.
Constitué d’une soirée Warm Up se tenant à Christiania et de trois journées bien remplies dans le squat d’Ungdomshuset. Cette cinquième édition proposait quasiment deux fois plus de groupes, réparties pour la première fois sur deux scènes internes, chacune disposant d’un excellent son même si le nombre de places dans la Dodsmaskinen (où sont projetés plusieurs films d’horreur le dernier jour) est assez limité. Pour le reste, stands 100% vegan, bar à coktail et vente de Wizard Stick comme ils disent (je vous laisse traduire) servent de décor. Selon les dires de Daniel, principal organisateur du festival, 600 tickets ont été vendus cette année, un record pour un festival qui réunissait d’habitude environ 400 personnes, sans compter les artistes et les bénévoles.
Mais l’heure n’est pas encore aux larmes car U-Zine/Horns Up était présent pour la troisième fois consécutive et vous offre la possibilité de revivre (ou d’imaginer) cette Funeral Edition.
Jeudi 4 septembre : WARM UP à Christiania
Gouge
Trio norvégien auteur d’un seul ep sorti en 2012, c’est à Gouge que revenait l’honneur mais également la pression d’inaugurer cette Funeral Edition. Pour ceux qui ne connaissent pas, Gouge joue un Death Metal profondément ancré dans le début des 90’s et ne souhaite pas aller plus loin. Qu’importe, cela me convient tant ce Death primitif et bas du front correspond à l’ambiance de ce festival. Rien de très original, mais le riffing efficace et la sauvagerie des compos inaugurent ce festival de la meilleure façon. L’intégralité de l’ep y passera, ainsi que quelques nouveaux morceaux qui inaugurent du tout bon. Aaaah qu’il est agréable d’être de retour ici !
Ensnared
J’avais eu l’occasion de voir le début de leur prestation au Hell’s Pleasure et cela ne m’avait pas trop convaincu. Ce que j’en verrais ici me parait déjà plus convaincant (le cadre, l’ambiance faisant que) mais j’ai trop de connaissances à revoir et Ensnared en fera malheureusement les frais.
Lvcifyre
Le voilà le véritable évènement de cette première journée ! Lvcifyre, qui a vraiment frappé fort cette année avec la sortie de son excellent second album Svn Eater, était attendu de pied ferme. Quatuor venant de tous les recoins de l’Europe, j’avais peur que le manque de répétition n’entache leur performance… Que nenni ! Nous aurons droit à une heure de show avec une setlist d’exception, des musiciens à l’aise avec leurs instruments (quel batteur) mais avec un son malheureusement pas toujours terrible. En effet, la batterie était vraiment trop en avant et couvrait parfois le jeu des deux guitares, ce qui avait parfois pour conséquence de sonner un peu brouillon (on entendait bien plus la guitare lead). Mis à part ce léger problème, ce fut vraiment une excellente prestation pour quiconque aime le groupe sur albums. Svn Eater, Nekvomanteion, Fyre Made Flesh, Sinister Calling, Death’s Magnetic Sleep et bien d’autres seront autant de parpaings dans la tronche.
Vendredi 5 septembre
Ritual Necromancy
Premier concert de la journée et première performance européenne d’un des groupes que j’attendais le plus du week-end, Ritual Necromancy. Auteur d’une démo, d’un album qui a beaucoup tourné chez moi ainsi que d’un récent ep que je m’empresserais d’acheter à la sortie, le quatuor américain était visiblement attendu vu le nombre de personnes dans la salle dès le début du show. Etonnamment situé très bas sur l’affiche, j’avais peur que leur style sombre et occulte ait du mal à s’imposer sitôt dans la journée. Mes peurs s’envolèrent rapidement, et ce grâce à l’immersion totale de la salle, des lights et du son massif de la Mainstage. La voix de JF est encore plus prenante en live qu’en studio mais le son est tout de même moins dense. Les quarante minutes vont ainsi passer à vitesse grand V et j’en ressort abasourdi… Excellente entrée en la matière de la part d’un groupe que l’on ne verra pas tous les mois sur le vieux continent.
Krypts
Ayant malencontreusement raté Krypts lors de leur passage au Wolfthrone l’an passé, il était temps pour moi de me rattraper. Bien que j’apprécie l’album, je dois avouer ne pas le vénérer pour autant comme certains, il était donc temps de voir ce qu’il en était sur les planches du Kill Town. Premier constat, les types sont encore plus jeunes que je ne le soupçonnai (quelle voix pourtant) ! Deuxièmement, le son est absolument dantesque, les basses font vraiment trembler les jambes ! Connaissant assez mal sur album, je ne peux vous donner la setlist exacte mais nombre de titres d’Unending Degradation seront joués ce soir. Daniel ne s’est pas trompé en programmant le quatuor finlandais pour la seconde fois sur son affiche vu le nombre de personnes présent durant le concert. A un point que le groupe jouera en rappel un nouveau morceau qui se situe dans la lignée directe de l’album. A bon entendeur…
Ataraxy
Le quatuor espagnol, auteur d’un très bon et inspiré premier album, foulait les planches de Copenhague après leur annulation l’an passé. Ayant déjà eu l’occasion de les voir un peu plus tôt dans l’année à Rennes, je savais précisement à quoi m’attendre. Beaucoup de reverb sur la voix (Javi chante d’ailleurs assez loin de son micro, donnant ainsi cet effet éthéré et lointain), beaucoup d’arpèges et de passages en guitares clairs pour peu de passages qui avoinent vraiment, Ataraxy se démarquait du reste du line up de la journée. Côté setlist, le groupe se focalisera uniquement sur l’album Revelations of the Ethereal, chose évidente quand on connait le fossé qu’il existe entre cette dernière sortie et le Death Metal bas du front de la première démo intitulée Rotten Shit…Les espagnols semblent malheureusement assez stressés ou du moins peu à l’aise sur scène, chose que j’avais déjà remarqué à Rennes, ce qui les conduira à faire une ou deux bourdes qui ne gâcheront tout de même pas la prestation. Seul regret, un certain nombre de spectateurs quitteront la salle avant la fin du concert.
Imprecation
Après le char d’assaut Blaspherian l’année dernière, c’est au tour d’Imprecation de représenter les couleurs américaines sur le parquet du Kill Town. Et encore une fois, le quintet texan va parfaitement remplir sa mission. Le public ne s’est d’ailleurs pas trompé et est venu en nombre pour le premier concert européen de la formation, rien que ça ! Premier constat, l’armada américaine dispose d’un son ultra massif, parfait pour mettre en valeur des titres rouleaux compresseurs comme les cultes Emperor of the Infernal Spirits ou The Awakening of Majestic Darkness, mais également des morceaux plus récents qui même s’ils ne m’ont pas vraiment convaincu sur album, passent bien l’épreuve du live (From Beyond the Fiery Temples). Une fois n’est pas coutume avec les texans, c’est la première fois de l’édition où la fosse se verra un peu bousculer, sans que ne se déclenche pour autant un véritable pit, ce n’est pas vraiment l’ambiance de la maison. Seul regret, le chanteur Dave Herrera n’a plus de voix au bout de quarante-cinq minutes et le quintet se voit forcé d’écourter son set, clôturant tout de même sa prestation par une vieillerie piochée dans la première démo du groupe. Qu’importe, excellent concert de la machine de guerre américaine, même si j’en aurais bien repris un peu plus !
Centinex
Malheureusement je ne verrais qu’un ou deux morceaux, il y a trop de gens cool ici aussi…
Auroch
Il est par contre hors de question de manquer Auroch qui se produit juste après sur la petite scène. N’étant toujours pas certain de pouvoir aller les voir à Paris le week-end suivant, ce n’est pas le genre de groupe que l’on voit régulièrement en Europe (comme souvent ici vous me direz ahah…) Ayant adoré le dernier album du trio Taman Shud, j’attends de pied ferme les américains car vu le niveau technique et l’intensité sur studio, je suis curieux de voir ce que cela donne en live. Il faut avant tout préciser que comme souvent là-bas, on assiste encore à un grand jeu de chaises musicales. Bin oui, Sebastian, bassiste de Mitochondrion, tient ici le rôle de chanteur/guitariste tandis que Shawn, guitariste/chanteur de Mitochondrion, prend ici la basse et le chant. Et le pire, c’est qu’ils sont chacun aussi doué dans toutes les disciplines… Le concert en lui-même ne durera que vingt-cinq petites minutes, mais quelle intensité ! On est véritablement happé par la puissance des compositions et le jeu très prenant des deux voix quasi constant, le tout soutenu par un son massif (même si j’aurais parfois du mal à comprendre ce qui se passait sur la droite de la scène, peut-être un léger soucis de matos ?) Qu’importe, la prestation du trio fut intense et au vu des stocks de LPs écoulés, je ne suis pas le seul à être du même avis.
God Macabre
Déjà vu au Party San et c’était pas folichon, apparemment ce fut bien meilleur en cette fin de soirée mais il y avait plein de copains et des cocktails.
Samedi 6 septembre
Zombiefication
Le réveil est difficile pour cette troisième journée, ce qui fait que nous arrivons sur le site du festival seulement quelques minutes avant que le concert de Zombiefication commence. Cependant il est l’heure de se restaurer et de se désaltérer. Je finirais tout de même par aller voir trois/quatre morceaux mais le style du groupe mexicain est relativement basique et ne parvient pas vraiment à me convaincre malgré un réel plaisir de jouer au KTDF. Sans surprise donc et je fini par sortir de la salle avant la fin, préférant économiser mes forces car la journée va être longue !
Mitochondrion
Sans aucun doute l’une de mes plus grosses attentes du week-end, Mitochondrion est un véritable coup de cœur pour votre serviteur et il me tardait vraiment de voir ce que leur Death/Black chaotique donnerait sur scène. Je comprends totalement que certains puissent être hermétiques au style des américains dont la musique n’est pas très éloigné d’un Portal ou d’un Impetuous Ritual. Partageant deux membres avec Auroch qui a tout annihilé la veille, le charisme de Shawn, Sebastian (qui, pour ceux qui suivent, ont échangés leurs instruments) et Nick, ainsi qu’une setlist de cinquante minutes vont faire de ce concert l’un des moments forts de cette funeral edition. Eprouvante, massive et chaotique, la musique de Mitochondrion se vit pleinement en live, les compositions longues et alambiquées provenant de toutes les sorties du groupe (avec en premier lieu le génialParasignosis et le très bon ep Antinumerology) n’étant pas ce qu’il y a de plus facile d’accès. Pourtant le quatuor joue devant un public de connaisseurs et les réactions de la fosse sont à l’image du concert, excellentes. Première tournée en Europe donc, mais on sent que le groupe a l’expérience du live et nombre de détails viennent magnifier la performance : peintures de guerre, triple voix, fumée et prestation scénique synchronisée, tout y est. Deuxième meilleur concert du festival pour ma part !
Incarceration
Ayant déjà vu la formation au Party San menée par le très sympathique Danial Silva, je passe mon tour pour cette fois malgré le fait que le trio assure sur scène. Toutes mes excuses donc pour les personnes qui auraient souhaités un retour…
Unaussprechlichen Kulten
Groupe chilien au nom que je n’écrirais qu’une seule fois, Unaussprechlichen Kulten, dont le nom et une partie de l’imagerie provient de notre cher H.P. Lovecraft, investit ensuite la Dodsmaskinen. L’imagerie, parlons en tiens. Entre l’énorme christ renversé attaché au pied du micro du guitariste/chanteur Joseph Curwen et les innombrables bracelets cloutés, le quatuor chilien ne dépareille aucunement de l’accoutrement classique du groupe Death Metal sud-américain. Blasphèmes et outrages à la Sainte Trinité seront une nouvelle fois le plat du jour. Si j’apprécie la sauvagerie du groupe en studio, je dois admettre avoir eu du mal à entrer dans le concert, la faute à des titres un peu faiblards joués en ouverture et une prestation un peu bancale. Cependant le niveau va très vite se redresser et le public en prendra pour son grade même si je ne reste pas jusqu’à la fin. La raison : Bôlzer, que j’ai déjà vu plusieurs fois joue juste après sur la scène principale, et encore une fois, hors de question de manquer ça !
Bölzer
Et grand bien m’en a pris d’y aller en avance vu le nombre de personnes qui se masse dans la salle. La réputation du duo suisse n’étant plus à faire depuis quelques temps maintenant, il était évident que la salle serait bondée, même pour un festival aussi intimiste que le Kill Town ! Je ne m’étendrait pas sur ce concert, vous devez en avoir marre que je vous parle de Bölzer. Mais je me dois quand même de préciser qu’il s’agissait de la meilleure prestation du groupe à laquelle j’ai assisté, de par l’ambiance générale, le son excellent et la setlist (Aura et Soma joués en entier) avec pour point d’orgue le désormais classique Entranced by the Wolfshook (qui reste trèèèèèès longtemps en tête). Que l’on aime ou que l’on déteste, force est de reconnaitre que Bölzer s’est forgé une véritable entité, que ce soit en live ou en studio. Personnellement j’ai choisi mon camp depuis très longtemps. Hail Bölzer !
Irkallian Oracle
Raaaaaaaaaah ! Bougies allumées, l’encens se propage dans toute la Dodsmaskinen, quatre silhouettes encapuchonnées ainsi qu’un autel se tiennent sur la scène. Ca y est, Irkallian Oracle va commencer. Grand fan du groupe depuis ses débuts, il s’agit de la troisième prestation du groupe à laquelle j’assiste ce soir. Et comme toujours, ce sera gigantesque (et je pèse mes mots). Avec un set d’uniquement quarante petites minutes (soit la totalité de l’excellente démo Grave Ektasis) et un Iconoclasm frénétique, Irkallian Oracle aura certainement gagné de nouveaux fidèles ce soir. Seul bémol, la capacité de cette salle est bien trop réduite pour un groupe attirant tant de monde et on passera la demie heure collé/serré.
Cianide
Groupe formé à Chicago à la fin des années 80, Cianide fait pourtant ici sa première apparition sur le sol européen. Evènement pour certains, banalité pour d’autres, je vais y jeter un œil et une oreille sans grande conviction. N’étant pas fan du trio sur album, je dois reconnaitre que le style de Cianide est résolument fait pour le live. Disposant d’un son écrasant (ce son de basse !), le groupe va remplir sa part du contrat et combler une bonne partie de l’assistance.
Setlist :
Rage War
Mindscrape
Divide and Conquer
Envy and Hatred
Trust No One
Gates of Slumber
The Dying Truth
Desecration Storm
Forsaken Doom
Death Metal Maniac
Funeral
Scourging at the Pillar
The Undead March
Metal Never Bends
Undergang
Arrivé en retard au sein de la Dodsmaskinen, il m’est difficile de voir quelque chose durant le début du set du trio danois. Par contre pour entendre, c’est autre chose tellement le groupe joue fort et gras. Le public ne s’y est pas trompé et ça headbangue sévère dans les premiers rangs. Je parviens finalement à me faufiler petit à petit pour pouvoir pleinement apprécier de l’agressivité et de la lourdeur du style d’Undergang. Je n’en écouterais pas tous les jours, mais franchement en live, ça le fait carrément.
Dead Congregation
Nous y voilà. Quoi de plus légitime de terminer cette journée avec le meilleur groupe actuel du genre ? Les grecs de Dead Congregation, auteurs du dantesque Promulgation of the Fall sorti cette année, signent leur seconde apparition au KTDF, quatre ans après leur prestation de 2010. Troisième occasion pour votre serviteur de voir l’armada grecque en live, et ce fut sans hésitations le meilleur live du quatuor auquel j’ai assisté. Pourquoi ? Tout d’abord parce que pour une fois, le son était excellent, comme ce fut toujours le cas ce week-end ! Quel bonheur donc d’entendre toutes ces tueries en live avec un son qui leur rend vraiment hommage. Second argument et de taille : la setlist absolument parfaite du début à la fin. Jugez plutôt par vous-même :Auguring An Eternal War, Only Ashes Remains, Promulgation of the Fall, Serpentskin, Hostis Humanis Generis, Immaculate Poison, Vomitchrist, Quintessence Maligned, Schisma, Teeth Into Red, Vanishing Faith, Lucid Curse& From a Wretched Womb. Que demande le peuple ?! Même si chaque morceau mériterait d’être mentionné en particulier, il est nécessaire d’insister sur un Promulgation of the Fall qui fut totalement transcendant, unSerpentskin encore plus dévastateur que sur album, un Schisma hypnotique et le désormais classique Teeth Into Red qui figure incontestablement parmi les meilleurs titres de Death Metal jamais composés (rien que ça oui). Le groupe quitte ensuite silencieusement la salle sous les applaudissements avant de revenir interpréter pas moins de trois titres (cf setlist). La Main stage est bondée, le public comblé et la prestation d’une heure et quelques arrive alors à son terme. Anastasis scande alors un poignant « Kill Town Death Fest is dead, rest in peace ». Cette troisième journée se termine donc de la meilleure façon qu’il soit, en apothéose au terme d’un concert inoubliable.
Setlist :
Auguring An Eternal War
Only Ashes Remains
Promulgation of the Fall
Serpentskin
Hostis Humanis Generis
Immaculate Poison
Vomitchrist
Quintessence Maligned
Schisma
Teeth Into Red
Rappel :
Vanishing Faith
Lucid Curse
From a Wretched Womb
Dimanche 7 septembre
Fuoco Fatuo
Jeune groupe italien dont le nom sera la porte ouverte à de nombreuses vannes douteuses, la prestation deFuoco Fatuo sera la première de la journée, les danois de The Vein étant malheureusement passés à la trappe. Fondé en 2011 et auteur cette année de son premier album, The Viper Slithers in the Ashes of What Remains,Fuoco Fatuo oeuvre dans le Doom/Death pas trop mal foutu. Comprenant en son sein des membres et ex-membres de Funest, Into Darkness et Rogo, on peut dire que le trio s'y connait en matière de Doom/Death. Une bonne mise en bouche donc, avec un chanteur guitariste au growl impressionnant et au physique rappelant fortement Mike Scheidt de Yob, assurément un gage de qualité.
Ataraxie
Unique représentant de nos contrées pour cette dernière édition, il s'agissait pour ma part de la deuxième fois que je voyais nos compatriotes d'Ataraxie en live avec la nouvelle formule, c'est à dire avec trois guitaristes. Pour ceux qui ne connaissent pas ce grand nom du Funeral Doom/Death français, Ataraxie compte tout de même trois albums à son actif ainsi que quelques splits et démos. Rien de moins étonnant que l'équipe du Kill Town leur a fait confiance pour cette Funeral Edition. Si l'apport d'une troisième guitare n'est toujours pas justifié selon moi, il est évident que les parisiens sont à l'aise sur scène et vont avoir le temps d'offrir quatre titres, puisés du début à la fin de leur discographie. Un bon set donc, avec comme d'habitude un excellent son. Mention spéciale au titre éponyme ainsi qu'à l'excellent Face the Loss of Your Sanity issu du dernier album, un long pavé qui passe très bien l'épreuve du live.
Moondark
Cette dernière journée pourtant normalement consacrée aux groupes à prédominance Doom comprenait tout de même une formation typiquement Death Metal et par n'importe laquelle : Moondark, formation suédoise exhumée de ses cendres consumées depuis bien longtemps. Pourtant, bien que n'ayant sorti qu'une seule démo en 1993, le quintet fait plutôt penser à un All Star Band : Alexander Högbom de Centinex au chant, Johan Jansson d’Interment à la guitare, Mattias Norrman de Dellamorte et October Tides à la seconde guitare, Allan Lundholm d’Interment à la basse et enfin pour terminer Kennet Englund d’Interment à la batterie. Pas mal non ? Même si ça ne casse pas trois briques à un canard musicalement, il s'agit de leur second concert uniquement donc hors de question de louper ça ! Résultat : On passe un bon moment avec cet avalanche de riffs basiques mais efficaces, mais sans plus.
Sonne Adam
Rien de très doom dans le style des israéliens de Sonne Adam, mais quel bonheur de pouvoir les revoir après leur prestation remarquée au Neurotic Deathfest 2011 ! Incontestablement le groupe que je voulais le plus voir de la journée, le quatuor ne me décevra absolument pas. Bien plus à l'aise en live qu'il y a trois ans, Sonne Adam va parvenir à instaurer une aura résolument evil durant toute leur prestation. Proche d'un groupe commeNecros Christos, Sonne Adam mélange aisément parties ritualistes et religieuses avec des passages rouleaux-compresseurs du plus bel effet. Insistant sur l'album Transformation, mais également sur les derniers eps en date, Sonne Adam aura parfaitement rempli son rôle en cette dernière journée.
Anatomia
Quoi de mieux pour clôturer l'histoire du Kill Town Death Fest que le principal clone des géants Autopsy, à savoir les très sympathiques japonais d'Anatomia ? Personnellement, je ne raffole pas du style du quatuor nippon sur album, mais il faut dire que leur prestation live m'a davantage convaincu même si la fatigue et l'alcool commencent à peser sur les épaules... Le sourire aux lèvres pendant plus d'une heure, les quatre japonais (dont une claviériste dont aucune note ne sera parvenue jusqu'à mes oreilles) vont proposer un doom/death mid-tempo dans la plus pure lignée d'Autopsy (le fait d'avoir un chanteur/batteur renforce encore plus la comparaison) sans être aussi efficace que leurs compères américains. Si il y a bien quelques passages efficaces, je trouve que le temps passe lentement et que leur style est assez monotone. Désolé pour les fans donc, mais je n'en retiens pas grand chose malheureusement... C'est donc sur ces notes légèrement négatives (alors que tout le reste fut en tous points parfaits) que se clôture cette dernière édition du Kill Town Death Fest.
Kill Town Death Fest is dead. Long live Kill Town !
Les + :
- L’affiche
- L’ambiance/les gens
- Le cadre
- Le son
- La nourriture/coktails (double dose) à des prix réduits
- La politique/état d’esprit du festival (que je vous laisse découvrir par vous-même en allant sur le site officiel).
- Les after party djs/karaoké
- Les danoises
Les - :
- C’était la dernière édition (et oui, il n’y a rien à critiquer je n’y peux rien…peut-être le manque de place dans la seconde scène, et encore…)