Dying Fetus + Goatwhore + Malevolence + Fallujah
La Dynamo - Toulouse
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Noiser (encore eux, décidément !), après avoir organisés Mars Red Sky et Year of No Light, remettent le couvert avec un plateau pas piqué des hannetons. Une tournée rassemblant quatre groupes et menés par les monstres du death que sont Dying Fetus. Jugez plutôt : les valeurs montantes de Fallujah, les southern-coreux de Malevolence, les Goatwhore du bayou et bien entendu les dépeceurs de foetus. Quatre genres musicaux totalement différents mais une haine et une énergie commune. Retour donc sur l’un des plus beaux plateaux de metal de l’année !
FALLUJAH
Avec quatre groupes internationaux tournant ensemble, il va sans dire qu’il ne reste plus vraiment de place pour la scène locale. Une fois n’est pas coutume, c’est donc Fallujah, groupe de San Francisco en plein boom qui ouvrira ce soir. Ce groupe, encore totalement inconnu il y a 3 ans a véritablement percé en 2011 avec son premier album The Harvest Wombs confirmant les capacités du groupes démontrées par le biais des deux premières démo. Et loin de se laisser dépasser par une concurrence rude dans le genre, les californiens ont transformé l’essai cet été avec un second album de haut vol.
Ainsi donc, et c’est là la principale qualité du groupe, Fallujah donne dans le deathcore technique progressif. Technique, clairement le groupe l’est, avec notamment un batteur absolument étonnant en la personne d’Andrew Baird, épaulé par les guitaristes Scott Carstairs et Brian James, offrant des rythmiques aussi aérienne que brutale. Si les deux termes peuvent paraitre antagonistes, Fallujah (tout comme leurs compatriotes de The Faceless) nous démontre que l’on peut montrer une sensibilité aérienne tout en étant furieusement brutal. Véritable leçon technique, le jeune groupe s’est attiré ce soir un nouveau public !
Setlist (de mémoire, probablement erronée) :
Venom Upon the Blade
Cerebral Hybridization
Carved From Stone
Ritual of Godflesh
Sapphire
MALEVOLENCE
Changement de style et changement d’ambiance. Exit les alternances brutalité/passage aérien, ici Malevolencefait dans le hardcore southern. Ouvrez le pit et faites place aux moshers. Fondé en 2010, le groupe, originaire de Sheffield en Angleterre, la jeune formation distille un hardcore dopé aux influences sudistes que sont Pantera ou Lamb of God tout en gardant la rythmique et l’approche musicale propre au hardcore. Et sur scène, c’est bien évidement toute cette puissance qui est mise en action pour briser un maximum de nez et de nuque.
Alex, le chanteur de la bande n’hésite pas à y aller franchement, appelant le public aux side-to-side et aux circle pit. Les nombreux changements de rythme de leur musique est également propice au 2-Step et les quelques passages beatdown offre quelques moshpart de qualité. Malheureusement quelques membres du public n’ont visiblement pas encore assimilé les codes propres au hardcore et on verra le ton monter lors de quelques bousculades suite à un side-to-side. Des ardeurs vites calmés. Scéniquement, Malevolence est impeccable, le groupe donnant tout ce qu’il a, à tel point qu’Alex, le vocaliste ira même jusqu’à dissimuler un mini-vomit en milieu de set. Grosse ambiance, et énorme découverte pour ma part ! Coup de cœur de la soirée !
OATWHORE
Changement de plateau et encore une fois, changement d’ambiance. Cette fois ci, Goatwhore nous emmène en allé simple dans les bayous de Louisiane, sur ces terres qui ont vu naitre toute la scène sludge (Eyehategod, Crowbar, …). Fier représentant de la NOLA (la scène de la Nouvelle Orléans), Goatwhore en est pourtant l’un des piliers les moins centrés sur le sludge. Loin des sonorités lourdes d’un Eyehategod ou des riffs au bourbon de Corrosion of Conformity, Goatwhore nous offre un Black/thrash dont le style est à lorguer du côté deDestroyer666.
Menés d’une main de maître par Sammy Duet depuis maintenant 17 ans, Goatwhore s’est lentement mais surement forgé son propre trône avec ses 6 albums, dont le dernier, Constricting Rage of the Merciless, sorti durant l’été, est un parfait représentant. Tout de cuir vétu, le style rappelle le genre sans concession des groupes sud-américains ou leurs pères spirituels australiens précités : Destroyer666. Et sur scène, c’est totalement l’esprit bayou qui domine. Le groupe envoi les titres comme Jimmy Bower enchaîne les clopes. Avec l’excellentBen Falgoust au chant, leur set ne souffre d’aucun temps mort tant le bougre semble vouloir en découdre au plus vite avec le public toulousain. Du son bien old school comme on en entend encore trop peu souvent. Mention spéciale pour leur fin de set explosive : Apocalyptic Havoc a brisé quelques cervicales. A revoir au plus vite !
Poisonous Existence In Reawakening
In Deathless Tradition
An End to Nothing
FBS
Cold Earth Consumed in Dying Flesh
Alchemy of the Black Sun Cult
Nocturnal Conjuration of the Accursed
Schadenfreude
Baring Teeth For Revolt
Apocalyptic Havoc
DYING FETUS
Disons-le tout net, à la rédaction on considère Dying Fetus comme l’un des meilleurs groupes en live de la scène actuel, et ce tout genre confondu. Et pour cause, le groupe est devenu depuis quelques années une véritable machine de guerre donnant un sens tout à fait concret au terme « frappe chirurgicale ». Cependant, pour un groupe qui n’a rien sorti depuis Reign Supreme en juin 2012 (même pas un p’tit EP), il faut reconnaitre que le groupe n’a pas grand-chose de neuf à proposer. Et comme Dying Fetus tourne énormément, on les avait déjà vus à l’Xtreme Fest, au Motocultor et au Party San 2013. Et depuis un an, rien n’a bougé. Et c’est peut-être ce qui est dommage avec Dying Fetus, puisqu’à force de constance dans l’excellence de leur death technique, le groupe peine à surprendre.
Evidemment, la setlist a été revue et on retrouve tout de même avec une joie non dissimulée les excellents hits de la formation d’Annapolis : One Shot, One Kill, Second Skin ou encore Kill Your Mother, Rape Your Dog. Une véritable leçon de technique que nous offrira le tank John Gallagher (qui pour l’anecdote était batteur du groupe à l’origine !), notamment via la délicieuse Your Treachery Will Die With You, véritable petit bijou de technique qui s’est installé depuis 4 ans maintenant comme le titre phare de la formation. Bref, si Dying Fetus n’aura pas surpris ceux qui les ont déjà vus, ils auront néanmoins le mérite d’avoir offert un set flirtant avec la perfection. Constance est mère de sureté. Longue vie au fœtus !
In the Trenches
One Shot, One Kill
Intentional Manslaughter
Second Skin
From Womb to Waste
Shepherd's Commandment
Raped on the Altar
Subjected to a Beating
Grotesque Impalement
Praise the Lord (Opium of the Masses)
Pissing in the Mainstream
Kill Your Mother, Rape Your Dog
Your Treachery Will Die With You
Merci à Noiser pour ce plateau de haut vol, on aimerait en voir plus souvent ! Mention spéciale également pour l’excellente idée que cette exposition de la photographe Docteur Von Wild, représentant des fétus dans du formol : totalement dans le ton de la soirée. Glorieux !