Obscura + Gorod + Spawn Of Possession + Exivious
La Dynamo - Toulouse
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Dire que j’attendais cette date comme le messie serait presque un euphémisme. L’organisation de ce soir, les Souffleurs de Tête (à qui l’on doit récemment The Answer), le savait, cette date était particulièrement attendue par une bonne frange des amateurs de musiques extrêmes et technique. A tel point que j’ai eu l’occasion de croiser quelques personnes venues exprès de Limoges ou de Montpellier. Et pour tout avouer, vu la méga fessée prise il y a un an quasiment jour pour jour au Saint des Seins avec Kronos, Gorod et Benighted, avoir l’occasion de revoir l’un de ces trois cadors du métal français, ça donne un tel barreau qu’on pourrait s’en servir pour clouer des trucs ! Résumé d’une soirée placée sous le signe de la brutalité et de la technique !
EXIVIOUS
Lorsque je pénètre dans la Dynamo déjà bien remplie, Exivious est déjà sur scène. La formation hollandaise n’est pas à son premier essai puisque le groupe existe depuis 1997 !! Mais après des années de galères, d’instabilité au niveau du line up, et après une année de split, le groupe revient en force l’an passé. Nous avons droit à ce que je qualifierai de jazz métal. Une forme hybride alliant passages très techniques planant, d’autres brutaux et syncopés, le tout sans chant. C’est progressif, un peu trop à mon gout … N’ayant jamais été un gros amateur de ce genre d’expérimentation, force est de constater que c’est musicalement très recherché et que la technique au service d’une forme de musicalité est évidente, mais définitivement, je n’accroche pas ! Dommage !
Setlist Exivious :
Ripple of a Tear
Waves of Thought
Asurim
Time and Its Changes
An Elusive Need
SPAWN OF POSSESSION
Après une petite bière et une rotation de plateau qui traine un poil en longueur (le groupe effectue un rapide check sonore …), Spawn Of Possession entre en scène. Pour l’anecdote, pendant cette courte balance le chanteur demandera à l’ingé son de ne mettre que de la batterie dans son retour, pas du tout de chant, à la grande surprise de ce dernier, entrainant dans la salle quelques sourires pour les quelques anglophones (« Just kick, no voice » « Heu … seriously ? » « Yep, no joke, no voice, just kick »). Bref, Spawn Of Possession c’est du death metal technique qui tâche avec un chanteur qui grogne fort malgré son manque flagrant de charisme. On regrettera la qualité trèèèèèès aléatoire du son, avec des basses quasiment inaudibles malgré l’aisance du bassiste (le seul qui avait l’air de s’éclater), un chant lointain et un son de guitare très très sec. La semi-déception de la soirée, à revoir dans d’autres conditions …
Setlist Spawn of Possession :
Swarm of the Formless
Hidden in Flesh
Spawn of Possession
Dead & Grotesque
Lash by Lash
Church of Deviance
GOROD
Gorod, c’était la grosse fessée de l’année passée (presque jour pour jour), avec le double effet Kiss Cool donné par Benighted et Kronos. Et avec un dernier album qui envoi des p’tites bûchettes par stères entier, c’était tout bonnement LE groupe à ne pas manquer ! Et l’attente en a valu le coup. Tout commence sur l’intro légèrement inquiétante de Birds Of Sulphur, le titre qui commence leur nouvel album, avant de partir sur ce que Gorod sait faire de mieux : mettre la technique au service de la brutale musicalité. C’est puissant, ça prend aux tripes, tout en restant furieusement dans un déluge de notes et d’accords.
Le groupe semble prendre son pied puisque les premiers slams furent de la partie, dont une tentative de slam depuis le balcon, avorté à mon plus grand regret ! Le set s’achève sur une doublette Programmers of Decline / Disavow Your God, qui fait toujours aussi mal par là où ça passé. Comme prévu, j’ai pris ma grosse branlée, et le tout donné avec le sourire (on notera le sourire communicatif non-stop de Benoit, à la basse). Peut-être un poil en dessous leur prestation de l’an passé, mais c’est probablement la salle qui y avait contribué !! Le death métal français a de quoi être fier !
Setlist Gorod :
Birds of Sulphur
A Common Hope
Here Die Your Gods
The Axe of God
Carved in the Wind
State of Secret
Programmers of Decline
Disavow Your God
OBSCURA
Le moment que j’attendais particulièrement est donc arrivé. Pour ma part, je suis particulièrement admiratif du travail de Steffen Kummerer pour ses travaux non seulement pour Obscura mais également au sein de Thulcandra, un véritable groupe hommage à Dissection. Pour avoir déjà vu deux fois Obscura par le passé (Hellfest et l’été dernier au Summerbreeze) , je connaissais la puissance que le combo allemande était capable de délivrer sur une scène de festival. Mais qu’en est-il en salle ?
Eh bien c’est un Steffen tout sourire qui arrive sur l’intro de Septuagint (qui a par ailleurs des relents très Thulcandra dans les arpèges !) et qui va nous délivrer une grosse heure de death metal technique. Même si, une fois de plus on reprochera quelques soucis de son (guitares un peu faiblardes et bassistes parfois totalement inaudibles, ou juste discernables sur certains solos), il faut reconnaitre que la formation allemande maitrise son sujet. Un peu moins charismatique que Gorod il faut le reconnaitre, mais diablement efficace, avec notamment un batteur ultra carré. On regretera l’absence sur la setlist de « Euclidian Elements », mon titre préféré, qui envoit pourtant sévère, et qui avait été joué en festival, mais on notera cependant en rappel Flesh and the Power It Holds, reprise de Death. On déplorera sur cette dernière une voix un peu trop forcée, mais qu’importe l’hommage est rendu ! En définitive, une nouvelle fois Obscura aura assuré que son statut n’est pas du au hasard, malgré des problèmes de son un peu génant.
Setlist Obscura :
Septuagint
Vortex Omnivium
Incarnated
Orbital Elements
Universe Momentum
Ocean Gateways
Drum Solo
Noospheres
The Anticosmic Overload
Centric Flow
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Flesh and the Power It Holds (Death cover)
Merci donc aux Souffleurs de Tête pour cette soirée riche en émotion fortes !!