U-Zine

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Accept, c’est quand même toute une histoire. Formé en 1976, le groupe fait office de vétéran sur la scène heavy et hard rock. Encore plus si l’on prend en considération qu’Accept, avant 1976 s’appellait Band X et avait commencé ses offices en 1968, soit la même année que Black Sabbath à l’époque où Ozzy et sa bande jouaient sous le nom de Polka Tulk (ouais, c’était quand même vachement moins swagg que Black Sabbath) !

Bref, voilà donc presque 40 ans qu’Accept sous sa forme actuelle distille son heavy metal typiquement allemand. Et l’histoire du groupe pourrait presque faire office d’un véritable livre tant leur parcours fût marqué de haut et de bas. Entre split et reformation (le groupe en connaitra 5) les line-up ont changé, avec puis sans Udo Dirkschneider, première tête pensante du groupe. Du line-up originel ne subsistent que Peter Baltes (basse) et l’inénarrable Wolf Hoffmann (guitare lead) dont le touché musical fait tout le charme du groupe.

Et c’est à Toulouse que tout ce petit monde a décidé de poser ses valises. Une date qui fera les bonnes affaires de SPM, l’association organisatrice, avec un total de presque 900 spectateurs, soit leur meilleur score à ce jour !

DAMNATIONS DAY

Le concert du soir commencera par la très anecdotique première partie : Damnation Days. Et encore, « anecdotique » est bien faible pour décrire la position du groupe, semblant arrivé là comme un pet dans le vent. La formation australienne, s’offre ici une belle visibilité en ouvrant sur 29 dates avec Accept, mais à quel prix ?

Le groupe jouant sur un espace scénique réduit, tout leur semble limité, à commencer par leur temps de jeu, réduit à peau de chagrin et se résumant à 6 titres pour un temps de jeu de 25 minutes. C’est peu. Très peu face au set gonflé à bloc d’Accept. Damnations Day est aussi limité au niveau de la technique, avec un son à la limite du correct et un jeu de lumière purement insultant lorsque l’on connait les capacités visuelles du Bikini.

Musicalement, la formation ne fait pas dans l’originalité et offre un power metal avec quelques influences thrash. Proposant 6 titres extraits de leur unique album Invisble, The Dead, la setlist oscille entre titres intéressants (I Am et sa rythmique initiale efficace) ou d’autres manquant de véritable intérêt. En bref, un groupe qui n’aura probablement pas marqué grand monde … A croire qu’Accept et son management avait tout fait pour verrouiller au maximum la qualité du groupe d’ouverture … Dommage quand on connait le vivier actuel, très inspiré, que connait le genre depuis 2 ans.

Invisible, the Dead
The Meaning
I Am
Lucid Dreaming
Carried Above the Sun
Reaper

ACCEPT

Après un court moment de changement de plateau, place à Accept. Dès l’entrée sur scène, on sent que le groupe n’a pas fait le déplacement pour enfiler des perles. La scène est exploitée au maximum pour offrir un aspect ultra massif. La batterie, surélevée et encadrée d’un véritable mur de (faux) amplis, est du plus bel effet. Mais là où le groupe ne fait pas dans la demi-mesure, c’est dans le visuel et les lumières. Profitant de deux poursuites et d’une multitude de spot sur le mur d’ampli, la scène est véritablement inondée de lumière, à la grande joie des photographes qui s’en sont donnés à cœur joie sur les 3 premiers titres.

Dès l’entrée, le groupe fait forte impression : visage rayonnant et grosse envie d’en découdre. Dans le public, la fosse commence déjà à s’agiter d’impatience … Et c’est avec un trio de titres récents que débute le set : Stampede, Stalingrad et Hellfire, extrait des deux derniers opus en date. Si Stampede fait toujours aussi mouche en live, c’est au beau milieu du break de Stalingrad que je m’interroge. Ce titre, à la gloire de l’Armée Rouge lors de la bataille du même nom, comprend un passage incluant l’hymne russe à la sauce grosse guitare. La question était de savoir si le titre est joué lorsque le groupe tourne en Ukraine … Un fail en puissance ... qui vivra verra !

Ce qui marque rapidement, c’est le contraste entre les deux guitaristes d’Accept. Si d’un côté, Wolf Hoffmann, tout pimpant enchaîne les soli avec une facilité déconcertante, à l’autre bout, Herman Franck semble à la peine, le visage rougit par l’alcool. Mais bien au-delà de ces considérations, c’est le trio formé par Wolf, Peter et Mark Tornillo (chant) qui marquera les esprits, par sa complicité et sa joie de vivre.

Même si l’ombre d’Udo plane sur la plupart des titres, notamment les plus anciens, c’est néanmoins avec brio que Mark se démarque. Sa voix, à mi-chemin entre celle d’Udo (sur les titres énergiques) et de Klaus Meine (Scorpions – sur les titres en voix claire), apporte une dimension toute particulière au set. Mettant largement à l’honneur leur dernier opus, Blind Rage, Accept en jouera pas moins de 6 titres ce soir, mais n’oublies pas ses grands classiques à l’image de Starlight ou de London Leatherboys.

La complicité précédemment évoquée sera encore démontrée sur la fin du titre No Shelter lorsque Wolf et Peter nous offrent un duo guitare/basse du plus bel effet. Dark Side Of My Heart, et ses relents de Scorpions se chargera de rappeler origines allemandes d’Accept, et c’est bien entendu sur Fast As A Shark que l’on verra la plus grosse ambiance dans le pit, le public devenant en partie incontrôlable ! Après un court retour en coulisse, Accept revient pour 3 titres bonus, dont les excellentissimes Metal Heart et Teutonic Terror, qui permettront aux nombreux spectateurs de scander une dernière fois leurs hymnes !

Intro
Stampede
Stalingrad
Hellfire
200 Years
Losers and Winners
London Leatherboys
Starlight
Dying Breed
Final Journey
Shadow Soldiers
From the Ashes We Rise
Restless and Wild
Ahead of the Pack
No Shelter (+ bass & guitar solo)
Princess of the Dawn
Dark Side of My Heart
Pandemic
Fast as a Shark (+Intro)
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Metal Heart
Teutonic Terror
Balls to the Wall
Bound to Fail

En bref, Accept nous aura donné ce soir une véritable leçon de heavy metal, avec décontraction et joie communicative ! Un groupe dont la longévité et la régularité est un exemple. Respect ! Merci à SPM et notamment Fred & Paz pour le concert ! A quand un Bikini sold out ?!