U-Zine

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Je ne compte plus les fois où j’ai pu voir les légendes du grindcore anglais Napalm Death sur scène. Même si leurs récents live open air m’avaient légèrement déçus, leurs prestations en salle me laissent toujours sur les rotules. Impossible donc de les louper lors de leur venue à Nantes, qui plus est dans une salle aussi bien appropriée que le Ferrailleur. Riffs, parpaings et grindcore, récit d’une soirée inégale mais éprouvante.

MOMENTUM

Etrange choix que de faire jouer un groupe d’ambiant aux relents post-cores en ouverture de Napalm Death. Malgré ce décalage de style, le quintet islandais ne se laissera pas intimider et exécutera son set avec un grand professionnalisme. Preuve de l’éclectisme du public, une large frange semble apprécier la prestation même si beaucoup resteront dehors. Musicalement parlant, il y a certains éléments intéressants comme certains passages calmes bien amenés ainsi qu’un jeu de quatre voix du plus bel effet. Cependant les choses se gâtent à mon goût lors des accélérations, sonnant comme du mauvais Neurosis (oui ça peut exister ahah). Des mélodies et quelques idées intéressantes donc, mais je n’assisterais pas à tout le concert, pas assez convaincu par la jeune formation. Notons tout de même que le son est excellent et qu’il le restera durant toute la soirée.

HAMMERCULT

On continue dans l’éclectisme ce soir, aussi bien au niveau musical que géographique. En effet, après un groupe ambiant islandais, nous avons désormais droit à un groupe de thrash israélien. Je suis très difficile en ce qui concerne le thrash metal et les compositions d’Hammercult ne me toucheront absolument pas. Entre un chanteur aux mimiques insupportables, des riffs bateaux et des breaks moyens (un comble pour du thrash se voulant direct et marquant), ce groupe n’est tout simplement pas fait pour moi. Ce n’est apparemment pas l’avis de la fosse où s’est formé un véritable pit. Mention spéciale également au guitariste rythmique qui a remplacé au pied levé l’ancien guitariste pour la tournée et qui a appris tous les morceaux en trois jours. Pari réussit donc pour Hammercult qui, même si leur son ne me touche pas, semble vraiment heureux d’être sur scène et rien que pour cela, chapeau bas.

Setlist :

Steelcrusher
Diabolic Overkill
Metal Rules Tonight
Let the Angels Burn
We Are Hammercult
Into Hell
Black Horseman
Stealer of Souls

https://www.youtube.com/watch?v=9yJ3ITIg1Uo

NAPALM DEATH

Que dire qui n’a pas déjà été dit ? Pour ceux qui ont vu Napalm Death ces deux dernières années, sachez que ce live sera exactement le même. Pas de changement dans la setlist, toujours les mêmes speechs entre les morceaux, toujours la même énergie, toujours un son dantesque et toujours le même bordel dans la fosse. Les concerts du légendaire combo anglais se passent et se ressemblent certes, mais on y revient toujours avec un plaisir certain. Que ce soit avec les classiques Suffer the Children, When All is Said and Done, Mass Appeal Madness, la célèbre reprise des Dead Kennedys (Nazi Punks Fuck Off), ou des titres récents ( le terrible On the Brink of Extinction ou les nombreux titres d’Utilitarian qui passent définitivement mieux en live qu’en studio), l’avis est unanime : Napalm Death n’a rien perdu de sa hargne et de sa vigueur (si ce n’est un Danny Herrera qui semble en chier de plus en plus vers la fin du show) et son public sait le lui rendre avec un pit qui ne cessera pas du début à la fin. Et que dire de l’enchaînement Scum - Life ? - Deceiver - The Kill - You Suffer ou du monstrueux mais classique final sur Siege of Power ? 26 titres pour près d’1h20 de concert, l’assemblée sortira du champ de bataille exténuée et littéralement trempée. Le Ferrailleur est une excellente salle, mais par pitié, faites quelque chose pour la climatisation !

Setlist :

Multinational Corporations
Silence Is Deafening
Everyday Pox
The Wolf I Feed
Unchallenged Hate
Suffer the Children
When All Is Said and Done
Errors in the Signals
Breed to Breathe
Human Garbage
Success?
On the Brink of Extinction
Social Sterility
Self Betrayal
Protection Racket
Taste the Poison
Necessary Evil
Mass Appeal Madness
Scum
Life?
Deceiver
The Kill
You Suffer
Nazi Punks Fuck Off (Dead Kennedys cover)
Greed Killing
Siege of Power

Merci donc à Blue Wave Productions et Dream Factory pour l’organisation de cette soirée. Même si les deux premiers groupes n’auront pas marqués votre serviteur, Napalm Death a prouvé une énième fois que leur réputation n’est en aucun cas usurpée et qu’ils méritent bien le titres de Gods of Death-Grind. Selon les dires du guitariste Mitch Harris, la moitié du prochain album est déjà composée donc surveillez tout cela de très près.