U-Zine

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Comme vous le savez déjà, amis toulousains et amis sudistes, l’automne est chargé en concert. Les arbres perdent leurs feuilles, et les concerts fleurissent ! Après une mise en bouche en début de mois avec le Lux Mundi Tour (Melechesh, Keep Of Kalesin et Samael) suivi le lendemain par Mudweiser, place maintenant à l’entrainement numéro 2 avant le rush de cette fin de mois comptant 7 concerts en 11 jours.

Octobre :
03 - Samael + Melechesh + Keep of Kalessin @ Bikini
04 - Mudweiser + Drawers + Wonderbar @ Dynamo
15 - Cucumber party (Juggernault + H-Tray) @ L'Areo
15 - Within Temptation @ Bikini
20 - Tagada Jones @ Le Phare
21 - Loudblast + fleshdoll + E-force @ L'Aéro
23 - Motorhead @ Zenith
27 - Pain @ Le Phare
28 - Otargos + Svart Crown + Wartribe @ L'Aéro
29 - Amon Amarth + SepticFlesh @ Bascala

Novembre :
01 - August Burn Red @ Bikini
05 - Alice Cooper @ Zenith
13 - Manigance + Heavenly @ Dynamo
17 - Scorpions @ Zenith
23 - Moonsorrow + Tyr + Crimfall @ Ramier
25 - Amorphis @ Phare

Décembre :
02 - ADX + Evile One @ Saint des Seins

Et chose assez inhabituelle, deux concerts avaient été organisés le même soir. D’un coté Within Temptation au Bikini, sold out depuis 3 mois, et de l’autre la Cucumber Party à l’Aéro, avec entre autre Juggernault et H-Tray. Après avoir longuement hésité, ça sera donc au premier que je me rendrai, misant tout sur la qualité du son et du show du Bikini. Au pire, m’étais-je dit, si je m’emmerde, je file à l’autre. Résumé …

Tout avait commencé dans l’après-midi, à 15h15 très précisément, heure à laquelle le groupe devait assurer ses dédicaces à la Fnac Wilson, en plein centre-ville. Arrivé pour ma part pile à 15h15, quel ne fut pas ma surprise de constater que la queue était déjà allègrement fournie, à croire que certains étaient là depuis midi … Quoi qu’il en soit, c’est avec 20 minutes de retard que le groupe arrivera, sous les applaudissements. Pour l’anecdote, le retard était dut à une manifestation anti-nucléaire. Un coup d’œil à la foule, et le constat est net : le public est très jeune, des adolescentes pseudo-goth accompagnées parfois par leur mère, fan du groupe vu fait de leur musique très accessible.

On passera outre la niaiserie des commentaires de certain(e)s, s’excitant dès que Sharon leur lâchait un sourire. On notera qu’un mec s’est fait dédicacé son plâtre au pied, rendant un peu originale cette session qui globalement n’avait franchement rien de folichon. Petit détail sympa, Sharon s’est fait offrir 2/3 conneries, allant du nounours au dessin, d’où une question fondamentale : qu’advient-il de tout cela ? Probablement rangé dans le fond d’un tour-bus et stocké dans un hangar (oui avec les années de tournée, à raison de 10 conneries par jour, il faut bien un hangar). Bref, le groupe quant à lui s’est montré relativement ouvert, même si on a déjà vu plus expressif. Quoi qu’il en soit, c’est les petits papy/mamie qui venaient faire leur visite du week end à la Fnac qui se sont senti un peu à l’étroit. Le rendez-vous est donné au soir au Bikini.

Comme dit précédemment, le concert affichait complet depuis déjà plusieurs mois. Et pour cause, cela faisait presque six mois que le groupe avait été annoncé, un peu à l’image de Tarja en mars prochain, dont la promo a été allègrement assurée ce soir-là. Dans le public, on retrouvait un peu de tout, du quadra fan de power metal, sortant pour l’occasion son unique tee-shirt de groupe à la petite gothique pré-pubère. Bien entendu, les fans de la première heure comme des plus récents ont répondu présent en masse.

Pour avoir l’habitude de préparer mes concerts en amont, je dois reconnaitre qu’il a fallu faire des recherches poussées pour tomber sur le nom d’une première partie. Within Temptation était écrit partout en gros, mais rares étaient les sites pro parlant de Triggerfinger. Un petit tour sur leur myspace était loin de m’avoir convaincu, le groupe semblant proposer un rock expérimental assez étrange. Sur place, l’impression est flagrante de se trouver devant un tout autre groupe distillant avec sagesse un stoner rock puissant et massif. Le sens du riff aiguisé et une batterie ultra binaire martelant le rythme, doublé d’un son chaud et puissant, c’est la formule que propose ce groupe belge. Vivifiant, frais, et rappelant avec nostalgie certains passages de Kyuss … On regrettera par contre le peu d’espace scénique accordé à cette première partie, obligée de jouer tassée sur un espace pas plus grand qu’une chambre étudiante, alors que la scène est largement 8 fois plus grande. Néanmoins, agréable surprise.

Setlist Triggerfinger :
I'm Coming For You
On My Knees
Short Term Memory Love
Cherry
My Baby's Got A Gun
Let It Ride
All This Dancin' Around (+Drum solo)
First Taste
Is It

Après un temps mort d’une vingtaine de minute, pendant lesquelles la salle n’a quasiment pas désempli, la scène commence à se révéler, et notamment des structure permettant aux batteur et claviériste de jouer en surplombant le public et le reste du groupe. Comme à son habitude, ce sera après avoir eu droit au règlementaire court-métrage Mother Maiden que le groupe fera son entrée. Ce qui frappe d’office : les lumières, particulièrement redoutables ce soir-là, et exploité avec beaucoup de classe, le tout me rappelant que le Bikini est et restera l’une des meilleurs salles du sud-ouest.

Evidemment, tout le monde n’a d’yeux que pour Sharon et le reste du groupe semble l’avoir totalement intégré puisque force est de constater que les guitaristes et bassistes se donnent assez peu, se contentant parfois d’aller et venir sur la large scène, mais guerre plus. En revanche, au centre, Sharon se démène pour instaurer l’alchimie avec le public, qui ne mettra pas longtemps à s’établir. Mise à part quelques fioritudes propres au metal à chanteuse, que l’on retrouve chez Tarja ou Leaves’ Eyes, du genre les petits gestes de main ou les relents de petits air de diva, Sharon impose le respect.

Malgré les trois premiers titres un peu faiblard, elle trouvera le juste ton de sa voix ensuite, au grand soulagement de certains. Du coté de la setlist, on puisse allégrement dans le dernier en date, The Unforgiving, puisque sur les 12 titres de l’album, 7 serons interprété ce soir. Heureusement, les fans de la première heure aurons droit à Ice Queen et à un Mother Earth sortit de derrière les fagots qui me laissera sur le cul.

Pour être tout à fait franc, j’étais venu à ce concert sans trop savoir à quoi m’attendre, pensant m’ennuyer, et je reconnais que j’ai été bluffé par le jeu de scène de Within Temptation, tant par la musique, savamment interprétée, mais surtout par le show visuel scénique, offert par un jeu de lumière dantesque (le meilleur que j’ai pu voir au Bikini jusqu’à présent) doublé d’un écran géant projetant en permanence des vidéos, animation ou court-métrage. Une bien belle surprise en soit, et une soirée qui est passé à une vitesse folle, ne réalisant qu’après que le groupe a joué pas loin de 17 titres en un peu moins de deux heures.

Setlist Within Temptation :
Mother Maiden (Court-metrage)
Shot In The Dark
In The Middle Of The Night
Faster
Lost
Ice Queen
The Howling
Our Solemn Hour
Stand My Ground
Sinéad (Court-metrage)
Sinéad
What Have You Done
Iron
Murder
Angels
Memories
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Deceiver Of Fools
Mother Earth
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Stairway to the Skies