Cathedral + The Gates Of Slumber
Divan Du Monde - Paris
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Cathedral en France, c'est arrivé l'an dernier au Hellfest mais Cathedral à Paris et dans une salle dans de super conditions, ça fait combien de temps que ça n'est pas arrivé ? Cinq Ans pour la sortie de l'avant dernier album, The Garden Of Unearthly Delights ? A vrai dire, je serais bien incapable d'y répondre vu ma jeunesse relative. En tout cas, à entendre les fans (plutôt âgés) parler devant la salle, ça ne datait pas d'hier et c'est bien ce qui faisait de ce concert un événement incontournable pour qui aime la formation britannique.
Pour cette tournée, Lee Dorrian a bien sûr pris un groupe de son vivier personnel Rise Above afin de faire un peu de publicités à une formation, qui selon la réputation qu'elle trainait derrière elle, le méritait largement. The Gates Of Slumber puisqu'il s'agit bien de cette formation dont je vous parle.
Cependant, pour être franc, je m'étais fait une haute opinion du groupe rien que par sa réputation et j'ai été très déçu du rendu live. Pourtant, le son était très bon mais le trio qui, malgré tout, en impose sur scène avec leurs carrures de déménageurs\Deatheux est très statique sur scène. Mais à la limite, ce n'est pas ce qui me gène le plus. J'ai n'ai pas du tout aimé les compositions du groupe à la fois pas assez rapides pour headbanguer mais pas assez lentes pour créer des ambiances à l'exception du dernier morceau que j'ai trouvé très intéressant. Un peu le cul entre deux chaises. Je dois bien avouer que je n'avais jamais entendu une note du groupe avant ce show et surtout, je n'étais pas venu pour spécialement pour ce groupe de Doom traditionnel que je devrais peut être faire l'effort d'écouter sur cd pour me forger une opinion définitive.
C'était bien pour les Anglais que j'étais venu et, il n'y avait pas que moi vu l'ambiance dans la salle lorsque les lumières s'éteignent et que « The Guessing Game » résonne dans la salle. Dès « Funeral Of Dreams », les fans se lâchent et les pogos partent. Seulement le bât blesse rapidement. Si le son est excellent pour les instruments, Lee Dorrian est largement sous mixé et il est quasi impossible de l'entendre chanter et forcément, la chanson qui est une de celles que j'attendais le plus du concert fut un raté retentissant. Néanmoins, le son sera rectifié dès « Enter The Worms ». Lee Dorrian profite de ce titre pour faire le show en s'enroulant son micro autour de la tête et se déplaçant telle une momie. Je peux vous dire que le voir faire ça juste au dessus de soi, c'est quand même assez surréaliste et impressionnant. Les « Upon Azrael's Wings » et « Midnight Mountain » s'enchainent et on se prend toujours dans la gueule la puissance des guitare et le groove imparable des morceaux. On ne sait pas si on doit headbanguer ou danser, ce qui est sur c'est que le public ne tient pas en place devant ces rythmes endiablés. C'est à ce moment là que le groupe décide de ralentir la cadence avec trois morceaux plus calmes : « Cosmic Funeral », « Carnival Bizarre » et « Night Of The Seagulls » aux ambiances lugubres prenantes. Le genre de morceaux sur lequel Leo Smee peut faire valoir sa collection de pédales impressionnantes (Gaz Jennings et ses cinq pédales ne peut tenir la comparaison car Leo en a surement le double.) Une fois le public « reposé » par les morceaux lents, le groupe se déverse sa puissance de nouveau avec un « The Casket Chasers » pulvérisateur avant de vite se maitriser pour jouer son titre culte. « Ebony Tears », le titre Doom par excellence ne passe malheureusement pas le cap du live, la faute à des arrangements sur la guitare qui ne rendaient pas du tout comme ceux sur Forest Of Equilibrium. Mais pas grave, on regarde la setlist posé par terre et on voit « Corpsecycle » titre groovy par excellence. Pas de bol, il sera zapé, vous comprendrez bientôt pourquoi. Le groupe enchaine directement sur un de leurs célèbres tubes « Ride » repris en choeurs par le public, enfin pas seulement car entre deux retours de la momie, Lee Dorrian tend le micro aux fans qui se font un plaisir de chanter le refrain fédérateur.
Et c'est déjà l'heure du rappel et seul « Hopkins (The Witchfinder) » est prévu. Le claviériste revient sur scène seul, nous joue un peu d'orgue puis le groupe revient et c'est comme par surprise « Hopk... », non, « Vampire Sun » qui est joué. Pas prévue à la base, cette chanson est dévastatrice tout comme LE tube du groupe « Hopkins », un rouleau compresseur dont on ne se lassera jamais.
Le temps pour Lee Dorrian de se pendre à son micro et c'est déjà fini. Le public aura beau réclamé « Soul Sacrifice », Cathedral ne reviendra pas.
Après tout, autant rester sur l'excellente impression de ce rappel plutôt que trop en faire. Cela permet de sortir avec le sourire la salle en se disant que le Stoner, il n'y a que ça de vrai...
Setlist :
Funeral Of Dreams
Enter the Worms
Upon Azrael's Wings
Midnight Mountain
Cosmic Funeral
Carnival Bizarre
Night Of The Seagulls
The Casket Chasers
Ebony Tears
Ride
Encore:
Vampire Sun
Hopkins (Witchfinder General)
Source photo : aux portes du metal