Paris Extreme Fest - Samedi
Elysée Montmartre - Paris
U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
Suite de ce Paris Extreme Fest avec ce samedi consacré au Hardcore, et pour cette journée l’organisation n’y est pas allé de main morte puisque ce n’est ni plus ni moins que le fleuron de la scène qui est proposé ce soir là avec des valeurs surs tel que Nasty, Strife ou encore Agnostic Front.
Une Affiche malheureusement amputé au dernier moment de Kickback et Sutter Kain.
Devil Sold His Soul : C’est donc avec ce groupe de screamo qui j’ai personnellement commencé cette journée. Bon ouais le screamo c’est carrément mais alors CARRÉMENT pas ma came, mais bon on n’est pas à l’abri d’une bonne découverte hein ? Sauf que là une fois le chant lancé en guise de découverte ce fut surtout une énorme crise de rire. Non sérieux c’est quoi ce délire ?? Vous vous souvenez de Malcuidant ? Bah c’est le MEME chant, un truc hallucinant de n’importe quoi. Un mélange improbable entre un chat qui s’est coincé la queue dans une porte et l’allemand star de youtube qui n’aime pas perdre à Unreal Tournament. Bon après musicalement c’est du Screamo quoi, un truc planant mais pas trop fait par des types à mèches. Ça à surement ses fans, je le respecte mais encore une fois tout le monde se demande la légitimité de la présence de ce groupe sur l’affiche.
TRC : Changement de décor ensuite avec l’arrivée des anglais de TRC que je ne connaissais que de nom et ce fut ma foi pour le coup un bonne surprise. Pratiquant là un hardcore saupoudré de hip-hop le sextet se sera rapidement le public dans la poche notamment grâce à Chris Robson l’un des deux chanteurs surprenant de charisme du haut de son presque deux mètres et qui n’hésitera pas à venir communier avec le public à de nombreuses reprises histoire de chauffer encore un peu plus l’ambiance. Tant est si bien que le set du groupe se passa plus vite que prévu et qu’au final le public n’aurait pas été contre un ou deux titres de plus.
Providence : La voila l’une des premières raisons de ma venue ce jour là, mes petits chouchous de Providence toujours partant pour foutre le boxon. Et encore une fois une fois l’intro « pequenaud » finie ce fût la guerre, un pit en folie et un groupe qui n’en est pas moins démonstratif sur scène. Seulement voila pour la première fois en 3 concerts du groupe j’ai ressenti quelques moments de mou. Alors est-ce du à l’effet du surprise qui a disparu, à une set list bof-bof ou autre chose je n’en sais rien. Mais attention hein, que l’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dis, Providence reste un monstre d’efficacité en live et j’en veux pour preuve encore une fois l’interprétation du désormais culte « This Is Filthy Paris » qui aura le mérite de foutre comme d’habitude un sacré boxon dans le public.
Nasty : Les rois du beatdown européen était donc de la partie pour un concert qui s’annonçait d’ores et déjà comme parmi les plus violents du week end. Et dire que ce fût la guerre n’est qu’euphémisme. Dès les premières notes de « Rockets With A Message » le pit n’est devenu rien d’autre qu’un vulgaire chant de bataille, un endroit où il ne faisait guère bon de s’aventurer sans un minimum d’assurance. Bon musicalement Nasty c’est personnellement ce qui se fait de mieux en matière de Beatdown à l’heure actuelle, mais après scéniquement parlant que c’est mou…alors ouais les gars du groupe ont beau être de grosses masses, le batteur à beau être le sosie de Dolph Lundgren, ça ne fait pas tout, heureusement que musicalement il n’y avait aucun reproche à faire.
Coté set-list c’était également de la folie, tubes sur tubes (le titre « Agression » n’aura jamais aussi bien porté son nom que ce soir là) agrémentés tout de même de 3 nouveaux morceaux. Bon après pour l’anecdote y’a aussi eu l’intervention de 2-3 compatriotes belges dans la fosse et au micro (merci pour le « enculés de Français, ça fait toujours plaisir) qui auront égayé la fin du set et accessoirement le plaisir de m’ouvrir la lèvre histoire de garder un souvenir. Mais ça n’enlèvera rien à la bonne prestation des Belges malgré le coté vraiment trop statique pour ce genre de groupe.
Do Or Die : Alors oui forcément du coup j’étais un peu dans les vapes pour la prestation des belges de Do Or Die, mais je retiens malgré tout un set agréable mené par un chanteur imposant (dans tout les sens du terme). Musicalement on se rapproche d’un Hardcore Metal sans grande nouveauté certes mais qui aura réussi à tirer son épingle du jeu avec un entrain et une sincérité qui aura fait le reste. Le fait de communiquer en français aura également grandement facilité les choses.
The Arrs : Autant le dire tout de suite je ne comprends que peu la place de The Arrs sur l’affiche ce samedi et non celle du dimanche. Certes à la sortie du premier album, il aurait très bien pu s’installé tranquille sur l’affiche, mais depuis les deux derniers albums du groupe lorgnant largement plus du coté du metalcore ont changés la donne. Et le groupe comme le public ne s’y est pas trompé puis que c’est devant une foule relativement silence et calme que le quintet parisien donnera son set. Dommage parce qu’il y’avait de l’énergie et surtout un très bon son. Mais bon les aléas auront fait que…
Knuckledust : Après une longue pause de 2H bien nécessaire pour laisser reposer les muscles et les poignées, c’est directement avec les anglais de Knuckledust que les hostilités reprennent. On ne m’en avait dit que du bien de ce groupe genre « ouais tu va voir ça décoiffe » « ouais ça te retourne un pit ». Ca pour le pit c’est bel et bien certain qu’il a été retourné. Après pour le reste bah je ne sais pas trop, c’est bien ouais mais il m’a manqué ce petit grain de folie pour réellement m’accrocher, même si au passage les quelques couplets chantés ça et là auront eu le mérite de m'enthousiasmé…A revoir au Hellfest donc.
Skarhead : De retour après une très longue période d’absence Skarhead promettait le feu au public parisien et putain oui ce fut grandiose, du grand n’importe quoi sur scène et dans le public. Si Strife se veut l’archétype même du groupe SxE, Skarhead eux c’est carrément tout le contraire, ça parle de cul, de drogues, de bières bref la fête quoi. Et l’état visiblement avancé de la moitié du groupe n’empêchera pas ce dernier de donner une très bonne prestation, piochant outre les grands classiques que sont « Kings At Crime » ou « Drugs Money And Sex », dans son tout dernier album «Drugs Music and Sex» (bah ouais tant qu'a faire quand on a un truc on le lâche pas) le groupe aura réussi ce qu’on attendait de lui : un concert festif, joyeux et ne l’oublions pas tout de même dansant à souhait. Un très bon souvenir de cette journée.
Strife : Alors du coup quand juste derrière on à les petits mignons de Strife qui débarquent ça fait tout drôle, mais n’en déplaisent à certains les américains auront eux aussi donnés une excellente prestation, enjouée et attendue, d’autant plus qu’il s’agissait là de l’unique concert européen de l’année pour le groupe. Pour beaucoup SxE peut rimer avec tapettes, lavettes ou que sais-je. Bon déjà va dire aux mecs de Strife que c’est des pd et on en reparlera à l’infirmerie. Puis deuxièmement ce que j’ai vu ce soir là n’avait rien de mou, non j’ai surtout vu une formation enjouée, heureuse d’être là et qui à donné le meilleur de soi. Bon malheureusement impératif oblige je n’ai pu rester jusqu'à la fin de leur prestation et du coup j’ai également manqué celle d’Agnostic Front. Mais bon d’un coté AF j’ai déjà vu 6 fois et je les reverrais au Hellfest même si je ne doute pas un seul instant de leur concert ce soir là.
Au final un bilan plus que satisfaisant de cette journée et lorsque l'on sait qu'une deuxième édition devrait avoir lieu l'an prochain, on ne peut que s'en lécher les babines d'avance.