Dagoba + The Arrs
L'Elysée Montmartre - Paris
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Il y a de ça un an (… pratiquement jour pour jour puisque c’était le 6 décembre 2005), à l’occasion du concert de Chimaira, je me pelais les miches dehors, en attendant de pouvoir rentrer dans le Trabendo. Le temps était plus doux en revanche en ce 8 décembre 2006, et même si une mini tempête à traverser la France dans la journée, nous connaissons cette année l’automne le plus chaud depuis 60 ans.
Nous ne sommes pas là pour parler de la pluie et du beau temps me direz vous, venons en aux faits :
Lyzanxia, The Arrs et enfin Dagoba en tête d‘affiche, voici les groupes de la soirée qui ont rechauffés l’Elysée Montmartre.
Lyzanxia monte sur scène en premier donc, afin de promouvoir son troisième album en date "Unsu". Moi même qui ne connaissais pas beaucoup le groupe, on sent rapidement les influences de la scène scandinave dans leur death thrash mélodique, sans que ces derniers ne déméritent le moins du monde. Des titres accrocheurs, un public qui est emballé, et un duo vocal qui fonctionne plutôt bien, mais malgré tout, je n’ai pas été impressionné plus que ça pour ma part.
Quelques minutes passent, et The Arrs arrive sur scène plus motivé que jamais, Nico faisant même tomber son micro par terre dans la précipitation, hihi. C’est « Dieu dans leur monde » qui démarre le set énergiquement. Huit morceaux sont joués, dont trois du futur CD, à savoir « Originel », « Prêcheur », et « Ennemis », cette dernière concluant la setlist. Des nouveaux titres qui sont méchamment hargneux. Parmis les titres du premier album, « De ma plume » fait partie des classiques désormais, et ma petite préférée « Passion » ne sera pas oubliée, pas plus que le titre au chant clair "pour les filles" (comme l'annonce Nico) « Aussi loin que le regard des anges ». J'headbangue avec autant de fougue chanson après chanson, tant la musique me prend au tripe concert après concert.
Beaucoup de jeunes dans la salle (vu que c’est Dagoba les "jedi" de la soirée, puisque le combo passe en dernier), ce qui ne va pas empêcher l’ambiance d’être survolté, avec pas mal de fans du groupe tout de même, et un Wall of death des familles. Seul petite ombre au tableau, la qualité du son assez moyenne, notamment au niveau des guitares de Paskual et Pierre (les riffs de celles-ci n’étant pas toujours parfaitement audible) . Mais lorsqu'on sait que leur ingé’ son n’a pas pu faire le déplacement, et que The arrs a du prendre un remplaçant au tout dernier moment, on comprend mieux. Pas de souci cependant, les ch’tits gars se rattraperont à l’aise lors de leur retour sur paris (au Trabendo) le 9 février 2007 en tête d‘affiche, à l’occasion de la première date promo live de leur second album.
Et puis je rajouterai également que la fougue dégageait sur scène me fit oublié le léger couac sonore. Comment ne pas apprécier enfin les deux/trois blagues habituelles de Nico entre deux chansons (" T’as vu Paskual, t’as niqué Dagoba" *note : ... à l’applaudimètre bien sûr, lorsque après Dagoba, il cite le nom de Paskual au public-*).
Setlist The Arrs :
- Dieu dans leur monde
- De ma plume
- Originel
- Au cœur de l’arène
- Aussi loin que le regard des anges
- Prêcheur
- Passion
- Ennemis
Place aux marseillais de Dagoba, qui ouvrent leur live par la massive « Die Tomorrow (..What If You Should?) ». Le groupe veut clairement afficher ce qu’il représente aujourd’hui et dans le futur en terme d‘identité sonore (à savoir un mix entre du lourd power metal, et des sonorités plus atmosphérique/mélodique avec chant clair), puisqu’il joue pas moins de neuf titres de leur dernier album What Hell is about .
La violence sonore a certes baissé sur ce dernier CD, et je ne suis pas toujours friand des chants clairs à outrance, mais certains comme celui de « It's All About Time » par Vortex (c’est un sample qui a baigné cette chanson pour le live) ne sont pas affreux. Après le très belle enchaînement entre une « The Man You're Not » aux influences indus’ et « Something Stronger » tiré de l’eponyme, on enchaîne six morceaux du second album (avec notamment la très rock & accessible « Cancer », la chanson "pour nos copines" comme dit Shawter aux mâles, un de ces titres mélodiques avec lesquels j’ai le plus de mal d‘ailleurs, et qui permettra aux briquets de briller dans toute la salle).
Le public se la joue fanatique encore un cran au dessus par rapport à The Arrs, et un Wall of death bien destructeur sera de mise un peu plus tard.
La dernière partie du concert me réveille franchement puisque « Another Day », « Rush » et « Maniac », les trois bombes de l’album éponyme, m’éclatent à la gueule. Les deux titres « The White Guy » finissent le pit, Shawter prenant le temps de lancer un très long circle pit vers la fin, en incitant les gens à y aller à fond sans compter, rappelant que le lendemain, le week end est là ^^.
Petit remerciement à ce dernier d’ailleurs, qui, au début de concert, a tenu à rendre hommage à Dimebag Darell, tué sur scène il y a de ça deux ans maintenant. Le concert se fini peu pavant 22h.
Setlist Dagoba :
- Die Tomorrow (...What If You Should?)
- The Man You're Not
- Something Stronger
- The Things Apart
- The Things Within
- Livin’ Dead 5
- Cancer
- It's All About Time
- The Fall Of Men
- Another Day
- Rush
Rappel :
- Maniac
- The White Guy (And The Black Ceremony)
- The White Guy (Suicide)
Si Lyzanxia aura été une première partie tout à fait correct, et si The Arrs aura foutu le feu par leur panache dans l’Elysée Montmartre (le pastis, ça motive :D), je dois avouer avec surprise que le show de Dagoba fut celui qui aura été le plus solide, de par son intensité. Les morceaux plus mélodiques ne me conviennent pas toujours -notamment au chant-, mais enrichissent le propos et se marient bien avec les titres plus brutaux. On sent que les concerts hors de France de nos marseillais leur ont permis d’acquérir une maturité sur le plan scénique encore plus professionnel. Soirée réussie !