Yes
Zenith - Rouen
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Yes, ce nom ne vous dit rien et pourtant il s'agit d'une des plus grands noms du Rock Progressif qui fait parti des influences des plus grands noms d'aujourd'hui, Steve Harris ou Dream Theater pour ne citer qu'eux. Les Britanniques se sont récemment remis à tourner depuis 2008 pour finalement revenir en France pour quatre dates en cette fin d'année 2009. Comment rater l'évènement Rock de l'année dans la capitale normande ? Je ne pouvais décemment pas me le permettre malgré le prix prohibitif et c'est donc avec joie que j'entre dans un Zénith en petite configuration et surtout ne contenant que des places assises, ce qui sera un petit problème pour la suite.
Il n'est prévu aucune première partie au concert, on pourra donc regarder la seconde mi-temps du match Lyon – Rennes puisqu'à 19h15, les lumières s'éteignent et Steve Howe, Chris Squire et leur troupe entrent en jeu. Rien que de voir ces mastodontes du Rock, les frissons m'envahissent et que dire quand les premières notes de « Siberian Khatru » se sont fait entendre où les larmes n'ont pu être évitées. Derrière, le groupe enchainera une grosse partie de ses classiques pendant 2h20 avec comme points d'orgues les formidables « Tempus Fugit », « Yours Is Not Disgrace », « Machine Messiah » ou autre « Roundabout » le plus souvent rallongées et sublimées.
Ces petites merveilles de vieilleries ont été joué avec deux nouveau membres, Oliver Wakeman, le fils de Rick et ancien claviériste de la formation, aux claviers, justement. Oliver a bien retenu les leçons de son père en jouant à merveille et rajoutant quelques soli bien sentis (« Starship Trooper »). Le second est Benoit David qui a remplacé au pied levé l'éternel de la formation, Jon Anderson et qui est à peu de chose près son sosie vocal. Les notes aigues d'Anderson sont parfois dures à aller chercher mais dans l'ensemble, Benoit s'en sort très bien avec son style vestimentaire digne d'un Latin lover avec poils sortant de la chemise. De plus, sur certains morceaux, il prend la guitare acoustique comme sur « South Side Of The Sky » pendant notamment un superbe duel guitare clavier et étant Québécois se permet de parler au public en Français.
Le seul moment un peu long du concert fut le solo de batterie d'Alan White qui m'ennuie toujours autant à la différence du solo de guitare de Steve Howe qui avait le mérite d'être entièrement acoustique et donc de sonner différemment.
Malheureusement si le talent et l'envie des musiciens étaient bel et bien présentes. Il manquait de la folie dans le public. La configuration assise n'aidant pas du tout à mettre de l'ambiance malgré des applaudissements chaleureux entre les morceaux. Il faudra attendre « Roundabout » et un Benoit David qui demande à tout le monde de se lever pour que là, enfin, le public se déchaine. Tous les gens du gradin ont commencé à courir vers le devant de la scène, si bien que j'ai fini les deux derniers morceaux aux pieds d'un Chris au déhanché sulfureux. J'ai surtout vécu un « Starship Trooper » mythique à un mètre des musiciens. Ce final a donné la banane à tout le monde au millier de chanceux qui ont fait le déplacement. Non il n'y avait pas foule au Zenith. Ce fut sans doute un gouffre financier mais bon Dieu que les absents avaient tord et s'en mordront les doigts.
Setlist :
Firebird Suite
Siberian Khatru
I've Seen All Good People
Tempus Fugit
Onward
Astral Traveler
Yours is No Disgrace
And You and I
Steve acoustic numbers inc The Clap
Owner of a lonely Heart
South Side of the Sky
Machine Messiah
Heart of the Sunrise
Roundabout
Rappel:
Starship Trooper