Absu - Pantheon I - Razor Of Occam - Zoroaster
Glaz’Art - Paris
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En ce mois d'octobre très chargé en bons concerts, il fallait mettre un point d'honneur à bien le terminer. C'est donc pour aller voir Absu que nous nous sommes rendus à Paris en ce 31 octobre 2009. Extérieurement le Glaz'art ne ressemble pas à grand chose mais une fois à l'intérieur on découvre un lieux confortable et accueillant, plutôt bien agencé. Cette heureuse surprise est à l'image de la soirée : une légère inquiétude initiale, vite dissipée par des premières parties de qualité.
Zoroaster :
Ainsi Zoroaster, dont je n'avais écouté que quelques titres à vrai dire pas transcendants, se révéle-t-il une vrai bête de scéne : jouant à un tempo bien plus rapide que sur album (le batteur étant l'élément central du groupe à tous point de vues) le groupe prends immédiatement le public aux tr(i)p(e)s en instaurant une ambiance bien plus agressive que ce que j'aurais imaginé. Si les effets sur les voix créent une certaine distance, certains cris du bassiste font preuve d'une négativité qui raméne sur terre.
L'énergie déployée et l'ambiance assurée par le trio est assez impressionnante, le show virant au gros bordel lorsque débarquent quelques camarades de tournée pour un boeuf bien enfumé (bien que le bassiste du groupe ait déploré à la fin du concert être dépourvu de toute substance psychoactive, faisant appel aux bonnes âmes présentes dans la salle).
Razor Of Occam :
Par rapport à Zoroaster, où le public hésitait à s'approcher au premier rang, laissant ainsi la place aux photographes, Razor Of Occam a fait se concentrer la "foule" vers l'avant. Le groupe australien, aujourd'hui basé à Londres, comportant 2 membres de Deströyer666, a fait se déplacer les fans de ce dernier.
Il y avait aussi un batteur français dans ses rangs, j'ai nommé Didier Almouzni (qui a déja joué dans DragonForce au début) et le public parisien lui a manifesté ses encouragements à de multiples reprises durant le show. Apparemment, Didier sortait tout juste d'une grippe et a dû batailler pour jouer convenablement. Razor Of Occam a livré un très bon show, tout ce qu'il y a de classique dans le thrash aux accents blacks, et le public s'est déchaîné.
Les australiens ont fait la part belle sur leur premier et nouvel album, Homage To Martyrs, avec 5 morceaux de celui-ci sur la setlist. Ian Shrapnel, le lead guitariste a été particulièrement bon, n'hésitant pas à se rapprocher constamment du premier rang et à en imposer avec son charisme. Matt le chanteur / guitariste a été plus discret, mais non moins efficace.
Le public parisien a passé un très bon moment, pogottant beaucoup, si bien qu'à la fin du set, il a exigé un rappel. Razor Of Occam s'est alors mis à nous jouer un "Spit On Your Grave" (Whiplash) achevant les fans qui n'en demandait pas tant.
Razor Of Occam, un groupe pas original pour un sous, mais qui était à voir exactement dans les conditions où on les a vus à Paris (petite salle, petite foule de fans), à part la convalescence de Didier.
Setlist : 1) Occam's Razor - 2) Bite Of Dogmata - 3) Day of Wrath - 4) The Kingdom And The Darkness - 5) Altar of Corruption - 6) Immortal Code - 7) Heat of Battle - RAPPEL non prévu, à la demande du public : Spit On Your Grave (Whiplash cover - 1985)
Pantheon I :
Après un passage en France en 1ère partie de Mayhem en 2007, Pantheon I était de retour chez nous en compagnie d'Absu. Leur show à Rennes (avec Mayhem) avait laissé le public de marbre, et cette fois-ci encore, Pantheon I a dû jouer avec une vague sensation d'indifférence de la part des gens présents.
Pourtant, si on fait le bilan de leur prestation, il y avait certes du moins bon, mais aussi du bon. C'est ainsi que le public a tantôt faiblement acclamé les norvégiens, tantôt nullement manifesté d'impressions, déstabilisant un peu le leader Andrè Kvebek (ex-1349) et ses tatouages des Transformers.
Celui-ci devait lancer des appels pour encourager Absu à la foule, pour ne serait-ce que récolter une dizaine de cris. Le début du concert fut poussif, avec des morceaux pas du tout entraînant, mais le seconde moitié fut plus convaincante, tout en restant classique de chez classique dans le black norvégien.
Pantheon I a aussi fait la part belle à son nouvel album, Worlds I Create, et nous avons eu la surprise de voir débarquer sur scène Brent Anderson (Zoroaster, qui en fait est venu très souvent au micro pendant la soirée et a même slammé et pogotté pendant Absu) et surtout Aethyris MacKay (Absu) à la guitare.
Ces quelques évènements ont rendu un peu plus digeste la prestation des norvégiens. A noter que Live Julianne Kostøl, la violoncelliste a été totalement transparente une fois de plus. Non seulement elle était derrière, sur la gauche, plongée dans l'obscurité mais encore avait elle un son noyé dans celui autres instrumentistes. Dommage !
Setlist : 1) Serpent Christ - 2) The Last Stand - 3) The Wanderer And His Shadow - 4) Defile The Trinity - 5) Bannlyst - 6) Enter The Pantheon - 7) Where Angels Burn
Absu :
«This … is … The Higland Tyrant Attack ! »
Quelque peu inquiet quand à la prestation à venir d'Absu (le "nouveau" line-up parviendrait-il a restituer le son si particulier du groupe, le poids des années aurait-il eu raison de la détermination de Proscriptor ?), l'arrivée sur scène du frappeur/hurleur n'a plus laissé plané aucun doute dans mon esprit : regard concentré et dans le vague à la manière d'un boxeur qui arrive sur le ring : Sir Proscriptor Mc Govern est là pour en découdre, pour conquérir et l'attitude de ses comparses est à l'avenant.
L'autre point, légitime, d'interrogation était la composition de la setlist qui aurait pu être basée en grande majorité sur la plus récente sortie du groupe, or il y a eu du trés ancien, du tout récent mais l'essentiel a été basé sur la période "In the Eyes..."/"The Third Storm..."
Sir Proscritpor Mc Govern est véritablement impressionnant non seulement du fait de son talent de batteur, qu'il cumule avec des parties de chant simultanées, mais encore du fait de son exaltation : il posséde un jeu "dynamique", invective le Ciel entre les morceaux mais sa folie furieuse ne l'empêche pas de procéder à des introduction des titres toutes personelles (qui plus est le personnage est reconaissant puisque Mannann’an sera dédié à Hervé d’Osmose Productions).
Les autres membres du groupes assurent, même si le tout frais recruté second guitariste est un peu gauche pour l’instant : la passion qui les animent visiblement rends hommage à leurs prédécesseurs et augure du meilleur pour le futur, Proscriptor n'ayant pas caché vouloir faire tourner Absu plus régulièrement que par le passé. Gageons qu'ils se produiront alors dans les mêmes conditions puisque la qualité du son ce soir là n'a pas été pour rien dans la réussite de l'extraordinaire prestation délivrée.
Never Blow Out the Eastern Candle … FOREVER !!!