Ensiferum + Metsatoll + Tracedawn
Nouveau Casino - Paris
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C’est après moult péripéties que je me présente devant le Nouveau Casino, petite salle parisienne intimiste du onzième arrondissement. A cause de mon retard, dont je m’excuse, je n’assiste qu’à la fin du set de Metsätoll. Et malgré un son décent pour une première partie, les estoniens nous proposent une musique brouillonne, rarement surprenante et globalement très peu sujette à faire bouger les foules malgré la petite taille de cette salle. Néanmoins, pour les aficionados du premier rang, les préliminaires semblèrent plus satisfaisants.
Après cette piètre mise en bouche, les « Ensiferum ! » commencent à être scandés. Et malgré une relativement longue période de balance, les quatre stars de la soirée arrivent sous une trombe d’applaudissements et de cris. Une fois la l’introduction musicale de From Afar, dernier album en date, terminée, c’est par « From Afar » justement que débute le set. Un début en trombe puisque le groupe enchaine « Twilight Tavern » et « Little Dreamer ». A ce moment là, je suis fort étonné de la qualité du rendu live du dernier album que je trouve vraiment intéressant malgré les réticences que nous pouvions avoir. Autre doute effacé, Petri Lindroos a fait d’énormes progrès au chant et a fortement gagné en puissance vocale et en régularité. Contrairement à son jeu de guitare live.
Le groupe passe en revue quelques uns de leurs grands titres comme «Tale of revenge», « Wanderer » ou bien encore « Guardians of fate » ; mais on regrettera « Token of time » qui n’a pas été jouée. Néanmoins, « Elusive Reaches » reste définitivement la meilleure surprise du dernier album. Une claque monumentale en live qui aura eu raison de mes côtes et de mes cervicales. On aura même eu le droit à « Stone Cold Metal », une des chansons excellentes du dernier opus, mais qui malheureusement quant à elle, reste assez terne en live.
Côté scène, et bien qu’il ait fait des progrès, Petri reste toujours un leader effacé. Sami (Basse) est de plus en plus impressionnant live (mÔnsieur s'offre le luxe de jouer sur une 6 cordes), à l’instar d’un Markus (Guitare) dont la voix claire est aiguisée comme jamais. Emmi, du fait de son placement en retrait sur la scène est complètement effacée. C’est le bémol de la soirée, si le groupe communique aisément son entrain, Petri manque parfois de présence. Pourtant, sans trop en faire, il rend le groupe assez proche du public. On est loin des longs discours à la Anders Friden ou à la Robb Flynn, mais Petri et ses compères prennent du plaisir et ça se voit.
Côté public, l’ambiance est excellente. Entre un barbu en peau de bête et un sosie du batteur d’Ultra Vomit je n’ai rarement autant apprécié un concert. Par contre, il faudrait définitivement apprendre aux jeunes acnéiques que « slammer » vers la scène n’est pas logique.
« Iron», « Treacherous gods» et la remarquable « Lai Lai hei » viennent clôturer un concert de folk dans toute sa splendeur. Une bonne ambiance, du fun, un son excellent et un groupe très en forme. C’est un public comblé et rêveur qui prend quelques secondes pour reprendre son souffle rue Oberkampf, avant que chacun ne retrouve sa paisible vie.
Encore une de ces soirées où tout est passé trop vite, et qui laissera un sourire impérissable. Hâte de revoir ces finlandais.