Taer + Breizh Occult + Whispering Tears
Le Barock - Rennes
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Affiche permettant de varier les plaisir ce soir au Barock, café-concert des plus surprenants puisque étant tout en longueur, la scène est disposée en forme de « L » afin que groupes et publics puissent se côtoyer ... pas super pratique mais convivial.
Les hostilités démarrent avec Taer, groupe de brutal death guttural et technique à fort potentiel mais à qui il reste quelques détails à régler comme le son des guitares un peu trop en retrait, et un léger manque de fluidité dans l’enchaînement des riffs et de certains breaks de batterie. L’apparente jeunesse des membres laisse espérer une grosse marge de progression et le public est vite conquis par l’envie d’en découdre du groupe incarnée par un vilain batteur qui tabasse littéralement sa batterie : tout ça manque un peu de finesse dans le jeux mais ça fait plaisir à voir. Ouvrir n’est jamais évident mais Taer s’en est plutôt bien sorti et le public s’est réchauffé petit à petit : mission accomplie.
Breizh Occult, tous clous et petits jésus inversés dehors, pose son black de grande tradition sur le mid-tempo de la batterie qui contraste avec la rapidité des autres instruments. Emmené par un vocaliste halluciné le groupe instaure une ambiance recueillie, à peine troublée de temps à autres par un passage catchy qui suscite le headbang et auquel succède immanquablement un riff froid, malsain ou haineux. Pas de poudre aux yeux, pas d’artifices inutiles, pas de communication exagérée avec le public : juste une communion autour d’un vrai moment de black metal.
Set List (Aproximative): Désir Maquiavelique -Cuchulain -Anaon -Hurleur -La Marche des Titans -Propagande Chaotique -Manes -La Contemplation du Chaos -Dragon -Humanité Larvaire
Avec l’arrivée de Whispering Tears le style change radicalement mais l’atmosphère reste chargée d’une sorte de spleen assez surprenant, la base musicale étant ancrée dans le death technique et les morceaux évoluant sur un tempo très énergique. L’intensité scénique délivrée par le groupe est véritablement prenante : ça joue dur à chaque poste tout en évitant la soporifique démonstration technique, c’est carré et les breaks sont amenés avec finesse.
Les morceaux fourmillent d’idées, de changements de tempo sans que jamais la tension ne retombe ce qui se traduit d’ailleurs par une participation physique du public assez marquée.