Airbourne + Black Spiders
Trabendo - Paris
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On peut dire que tout réussi aux australiens d’Airbourne… Un premier album, « Runnin’ Wild », qui reçoit des critiques unanimes de la presse internationale, mais aussi leur premier concert en France en juin dernier au Hellfest à Clisson, devant des milliers de festivaliers, où le groupe fit une prestation remarquée et tout bonnement excellente (on se souvient d’ailleurs du chanteur, Joel O'Keeffe, qui escalada l’échafaudage de la Main Stage pour y jouer un solo de guitare, sans aucune protection).
Les australiens sont de retour en France et pour plusieurs dates dont celle de Paris qui affichait « sold-out » depuis quelques semaines. Nous ne pouvions manquer cette soirée qui s’annonçait mémorable…
Alors que le journal de Laurence Ferrari était sur le point de commencer sur TF1, c’est devant un Trabendo qui se remplit petit à petit que Black Spiders entame son set d’environ une demi-heure. Ce groupe totalement inconnu au bataillon vient tout droit du Royaume-Uni et nous dessert un rock/stoner aux couleurs des 70’s. Le groupe est porté par un chanteur/guitariste qui porte les marques d’une expérience acquise au fil des années sur son visage, on sent que le groupe est loin d’en être à son premier concert.
C’est carré, ça groove, c’est excellent, que demander de plus ? Un ou deux titres de plus n’aurait pas été de refus. Ne connaissant le groupe que via les titres en ligne sur Myspace, je ne peux que vous conseiller d’aller y jeter un œil. En tout cas, Black Spiders aura fait monter la température d’un cran, laissant un public prêt à éclater devant Airbourne !
On aura beau dire ce que l’on veut sur la musique du groupe, il est indéniable que si AC/DC n’avait pas existé, la musique d’Airbourne ne serait pas la même. Ce rapprochement entre les deux groupes peut en gonfler certain, mais après cette soirée il est quasi impossible de ne pas comparer les deux groupes scéniquement. Pourquoi ? Tout simplement car j’avais l’impression d’avoir Angus Young en plus jeune devant mes yeux (encore plus lorsque Joel se met à jouer avec sa SG).
Plusieurs similitudes entre les deux groupes, Joel O’Keeffe fait le show comme Angus le fait avec AC/DC, les solos entre les chansons qui donnent une impression de déjà entendu, la façon de terminer les chansons en live, et surtout le fait que Joel aille faire le tour de la salle au milieu du public tout en jouant un solo, pendant que le reste du groupe continue de jouer sur scène. Bizarrement, ça nous rappelle encore une fois Angus lorsqu’il va faire un solo sur une plateforme au milieu du public lui aussi.
Quoi qu’il en soit, ce n’est en aucun cas péjoratif, je vois plus ça comme un gros clin d’œil plus qu’autre chose.
Passons maintenant à ce concert. Airbourne entre sur scène sous les acclamations d’un public déjà conquis. Il fait chaud, la salle est blindée comme jamais, l’affluence est variée mais composée en grande partie d’un public qui a connu les heures de gloires d’AC/DC.
Joel, bouteille de vin à la main parcours la scène entière et lance les premières notes d’un « Stand Up For Rock N’ Roll » qui retourne la salle. Les australiens pètent la forme, et le public s’en donne quant à lui à cœur joie. Ca saute, ça se pousse, ça chante à tout vas, une ambiance de fête qui change de tout ces concerts métal auxquels j’ai pu assister et putain ça fait du bien de voir autre chose que des bras croisés et une ambiance froide.
Ce soir, tout l’album y passa pour une heure de rock n’ roll endiablé. J’avais déjà pris ma baffe au Hellfest, ce soir c’est la déculottée !
Si Joel est à l’évidence la « star » du groupe, on ne peut pas dire que les autres sont en reste, David et Justin assurent parfaitement leur rôles eux aussi, headbanguant sans arrêt, arpentant la scène de tous ses côtés, ils rajoutent un peps incroyable à la musique.
Que ça soit sur un « Cheap Wine n’ Cheaper Woman » ou aussi bien un « Too Much, Too Young, Too Fast », le public réagit de la même manière et connaît les paroles de tous les titres.
Le set passe a une vitesse ahurissante, et hélas se termine bien trop vite. C’est sur les bombes que sont « Blackjack » et « Runnin’ Wild » que le quatuor australien se retire. Cinquante minutes c’est court, il est vrai qu’une reprise d’un bon vieux AC/DC aurait fait plaisir, mais on peut comprendre que le groupe cherche à se détacher de cette image.
Joel O’Keeffe est un des meilleurs frontman qu’il m’ait été donné de voir. Il tient sa scène comme pas grand monde le fait. (à noter qu’il s’est explosé plusieurs canettes de bières sur le crâne)
Je sors heureux d’avoir vu Airbourne dans un petit Trabendo, quelque chose me dit que d’ici peut de temps, ça sera dans un bon Elysée ou un Bataclan que le groupe se produira. C'est tout le mal que je leur souhaite en tout cas.
Assurément un des grands moment de l’année 2008 !
Setlist d'Airbourne :
1. Stand Up for Rock ‘N’ Roll
2. Hellfire
3. Fat City
4. Diamond in the Rough
5. What’s Eatin’ You
6. Girls in Black (
7. Cheap Wine & Cheaper Women
8. Heartbreaker
9. Too Much, Too Young, Too Fast
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10. Runnin’ Wild
11. Blackjack