Brutal Truth + Sublime Cadaveric Decomposition + Blockheads
La Locomotive - Paris
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Brutal Truth c’est un peu en compagnie de Napalm Death le symbole même du grind, le genre de groupe qui crie même quand il fait ses courses. Alors Brutal Truth sur la même affiche que des français bien de chez nous tels que Blockheads ou Sublime Cadaveric Decomposition, il n’en fallait pas moins pour me faire déplacer mon derrière voir Kevin Sharp et ses comparses.
Et c’était donc aux nancéens de Blockheads que revenaient l’honneur et le prestige d’ouvrir la soirée.
A la manière du concert d’octobre 2006 à la boule noire c’est une intro bien pachydermique quelque part entre le doom, le sludge et autres bizarreries du genre qui ouvre ce set. Pratiquement 4 min complètement psyché pour 30 min de pure folie, de pur grindcore. N’ayons pas peur de le dire, à l’heure actuelle Blockheads est ce qui se fait de mieux en France en terme de grindcore et encore une fois le set de ce soir là ne fera pas exception.
Comme d’habitude les titres s’enchaînent avec une rapidité et une facilité déconcertante, Xav sans être aussi taré qu’a son habitude n’en reste pas moins un grand malade sur scène, Erik le remplaçant de Raph à la basse s’en sort superbement et Nico le batteur est encore une fois impressionnant de précision, de rapidité et de technicité. La batterie d’ailleurs aura ce soir là une caisse claire complètement surcalibré, à la limite de la frénésie. Comme à l’accoutumée Blockheads nous gratifiera de sa reprise du hit « From Enslavement To Obliteration » d’un tout petit groupe Anglais de Grindcore qu’on appelle Napalm Death pour le plus grand bonheur des quelques gars qui tenteront de s’aventurer dans un pit bien trop calme et discipliné pour un set de ce genre.
C’est donc non sans un dernier remerciement que Blockheads s’en va, laissant là sa place a Sublime Cadaveric Decomposition, et malgré le faite qu’il manquait peut être la petite étincelle qui aurait tout allumé, nul doute que Blockheads à encore tout écrasé sur son passage.
C’est donc au tour de Sublime Cadaveric Decomposition d’entrer en scène et comme à son habitude Seb le chanteur impressionne d’entrée dès les check-sounds. J’ai rarement entendu une voix aussi grasse et caverneuse sans effet, un monstre de gutturalité.
Puis rapidement le set commence, et là c’est vite la déconvenue, le son est tout simplement catastrophique. Mais le groupe n’en démords pas et continue d’assurer une prestation de haute volée qui plus est immortalisée pour le futur dvd du groupe. Si Seb attire une bonne majorité des regards, il ne faut surtout pas oublier un Junior Rodriguez tout simplement ahurissant derrière ses fûts, peut être même l’un des meilleurs batteurs en France. La set list quand à elle se concentre bien évidemment sur le dernier album du groupe, le ultra groovy « Inventory Of Fixtures » mais ne néglige pas pour autant le reste de la discographie, comme le prouve l’interprétation en toute fin de set de « Penis Auto-Dissection » extrait du tout premier split du groupe.
Alors oui ce show était malheureusement loin d’être parfait, la faute à un son pas toujours génial, mais bon SCD nous aura encore une fois bel et bien sa puissance et sa suprématie en terme de brutalité scénique et après tout c’est peut être bien la seule chose qui importe.
Puis arrive les dieux, j’ai nommé Brutal Truth. Les ayant honteusement ratés lors de leur passage au Hellfest je me devais de rattraper au plus vite cette erreur, et c’est désormais chose faite.
Inutile de dire que mes joues en sont ressorties toutes rouges et bien piquantes. Plus d’une heure de pure folie, de pure hystérie, il a fallu près d’une demi heure (soit un bonne vingtaine de morceaux) pour voir enfin le groupe s’arrêter…enfin juste le temps de dire « hey we’re Brutal Truth » et de repartir aussi vite qu’ils avaient commencer. C’est bien simple ce groupe est complètement fou, Kevin Shape est un grand malade et Rick Hoak son batteur loin d’être sain lui aussi. Alors bien évidemment en une heure vingt, le groupe a le temps de faire l’essentiel de son répertoire à savoir des hits tels que « Dementia », « Fucktoy » ou encore « I Killed My Family » joué en toute fin de set. Alors bien évidemment inutile de préciser également que les slammeurs s’en sont autant donner a cœur joie que Kevin s’est éclaté le front avec son micro, c’est pour dire. Un grand moment de pure dinguerie et inutile que pour tout amateur de grind qui se respecte, voir Brutal Truth en live relève de la logique ultime.
Ah oui et au passage Brutal Truth filmait également son dvd ce soir là et l’on parle d’un possible split-dvd en compagnie de SCD, une bien bonne idée en somme.
Au final un bon petit concert 100% grind comme on en avait pas eu depuis longtemps et ce malgré un son pas toujours très folichon. A réitérer bien évidemment plus souvent.