Opeth + Burst
La Locomotive - Paris
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Opeth est sans aucun doute un des groupes qui connait le plus de succès actuellement dans la scene métal. C'est peut-etre parce que les suedois menés par le chanteur/guitariste/compositeur Mikael Akerfeldt ont litteralement inventé un style, mélangeant métal atmospherique et accoustique au Death, qui les rend instantanément reconnaissables. Mais c'est également par le travail que le groupe de Stockholm s'est fait un nom. Après d'innombrables tournées et un huitieme album sorti cette année, Opeth revenait à la Loco de Paris en véritable acharnés de la scène pour la seconde fois en deux mois, comme pour prouver qu'ils n'étaient pas de leur goût de se reposer sur leurs lauriers...
N'ayant pas encore vu le groupe en live et étant donné les echos que j'avais eu de leur performance (y a qu'a regarder le DVD dailleurs) j'avais hâte de voir la machine de guerre. Inutile de dire que je n'étais pas très enthousiasmé par Burst, le groupe qui avait pour tache (ardue) d'ouvrir les festivités. Un son mal reglé et des morceaux peu accrocheurs me firent donc vite oublier ce groupe assez mediocre qui resta une quarantaine de minutes sur scène. L'accueil du public fut plûtot bon (pour ne pas dire génereux) cependant et ce fut bientôt au tour de Mike et sa bande de prendre la scène d'assaut apres un changement de set assez rapide.
Le quatuor fit donc son entrée devant les acclamation d'un public largement conquis d'avance, visiblement très a l'aise malgré l'absence prolongée de Martin Lopez, remplacé à nouveau par Roth de Bloodbath, et se lanca dans Ghost of Perdition. Opeth est effectivement impressionant sur scène et je restais scotché par l'aisance avec laquelle Akerfeldt changeait sa voix du clair au rauque. De la même manière, le jeu de batterie de Roth (simple remplaçant sur la tournée, il faut le répeter!) et les lignes de basses tordues de Mendez, l'autre Martin du groupe me faisait vite comprendre les raisons du succès de ce groupe.
On joua logiquement de nombreux titres du dernier opus Ghost Reveries, dont Baying of the Hounds et l'excellent Grand Conjuration, des favoris comme "fair judgement" ou "white cluster" mais aussi des titres plus rares, notament le surprenant "Under a Weeping Moon" tiré d'Orchid, leur premier album. Difficile en fait de ne pas hocher la tête ou d'admirer le jeu des musiciens à chaque morceau, qu'on le connaisse ou non (je n'ai personellement reconnu que la moitié du set environ, mais apprecié la quasi-totalité). Entre les morceaux, c'est principalement Akerfeldt qui prenait la parole, blaguant avec le public, traitant son remplacant de batteur sans défense de "swedish cunt" (je vous laisse traduire) et racontant ses visites quelque peu traumatisantes des sex-shops de Pigalle. Un très bon contact avec le public déjà ravi de revoir les suèdois pour la seconde fois en cette fin d'année 2005.
Le concert se termina donc par un inévitable "deliverance" en rappel et tout le monde rentra chez soi comblé. Moi de meme. Opeth n'est personellement pas mon groupe favori mais je juge que leur compos valent au moins quelques (voire de nombreuses) ecoutes par tous les amateurs de métal de quelle branche soit-ils. Leur prestation live sans faute ce soir a Loco en est certainement la preuve.