U-Zine

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Après une tournée estivale avec arrêt par le Fury Fest, Soilwork était de retour en terre parisienne à peine 1 an et demi après leur précédent passage (sans avoir pris la peine de continuer leur tournée avec Mnemic !!!) au Nouveau Casino. Autant l’année dernière, l’affiche ne m’avait pas décidé à bouger de chez moi, autant cette fois, les premières parties ont de quoi me faire saliver ! C’est donc dans une Loco qui se remplira progressivement tout au long de la soirée, que je débarque quelques minutes avant la montée sur scène des Suédois de Construcdead.

J’ai découvert ce groupe, il y a quelques mois avec leur nouvel album The Grand Machinery et j’avais été fortement séduit par leur efficacité à défaut d’être original ! N’ayant pas pu faire de balances avant le début du concert, le groupe souffrira d’un son pas génial ce qui ne les pêchera pas de nous foutre la première claque de la soirée. Les Suédois sont visiblement très heureux d’être là et le montre au public parisien en nous délivrant 30 minutes de death / thrash mélodique ultra-carré. Toutefois, le côté mélodique du groupe a littéralement disparu du fait d’un son trop médiocre, ce qui n’a pas le moindre du monde altéré la qualité de leur set, ajoutant un côté énergique à leur musique boostée aux amphétamines ! Seule ombre au tableau, la voix de l’excellent Jens Broman (The Defaced), qui d’ordinaire lorgne plus vers celle de Speed de Soilwork, était bien plus rauque et hardcore, ce qui fut assez déboussolant notamment sur leur nouveau titre The Lustfull. D’ailleurs, du côté de la set-list, nos suédois ont décidé de ne pas trop axer leur concert sur leur dernier album variant ainsi les plaisirs avec des anciens titres comme Moral In Corrosion et God After Me (en final) pour leur premier album Repent ou Pinhook de Violadead. Rassurez-vous, le nouvel album fut également à l’honneur avec The Grand Machinery, The Lustfull ou Rusty Armour… 30 minutes, c’est très court et le quintet doit déjà partir sans nous avoir interprété Bitter End, où Speed et Henry de Soilwork sont en guests ! Le public en redemande presque, mais c’est l’heure d’Hatesphere ! A revoir très vite en tout cas !

Vêtu de son T-shirt Suffocation, le chanteur Jacob voulait sans doute nous faire passer un message… Ce soir, ce sera la boucherie dans la fosse ! Et bien ça n’a pas raté tant les danois ont été les stars de la soirée (à mon goût). Après avoir été très agréablement surpris lors de leur tournée avec Kreator, j’ai été conquis par leur nouvel opus The Sickness Within. D’entrée, la fosse, jusqu’à présent plutôt calme, se déchaîne littéralement. Apparemment, Hatesphere était fortement attendu, même si peu de monde était venu pour eux en février dernier ! Leur thrash / death de qualité n’a fait quasiment que des émules grâce à la brutalité de leurs riffs et l’efficacité de leur rythmique. Il faut reconnaître qu’ils ont été bien aidés par un son bien à leur avantage (je me demande si Construcdead n’a pas bénéficié du son d’Hatesphere) ! Le charisme du chanteur a également fortement aidé vu qu’il nous déposera délicatement une galette juste avant d’interprété Released The Pain. Les titres de leur nouvel album The Sickness Within passent sans problème le cap du live comme l’ont prouvés The Sickness Within ou The Fallen Shall Rise In A River Of Blood. Après 45 minutes, le groupe quittera la scène non sans nous assommer une dernière fois avec un très vieux titre à eux : Hate, disponible sur leur album éponyme. Indéniablement, ce set fut LE concert de la soirée tant le groupe avait de l’énergie à revendre et une set-list imparable (seul hic, l’absence du nouveau morceau Marked By Darkness) ! Histoire de faire tout de même une critique, j’ai trouvé que le gratteux Peter Hansen prenait un peu trop souvent la pose devant les objectifs des photographes professionnels, attention à ne pas prendre la grosse tête ! Vivement donc le mois de décembre avec leur retour en France en première partie de la tournée Chimaira / Dark Tranquillity, hélas, je crains fort que l’on n’ait pas le droit à 45 minutes de pur thrash / death comme ce soir !

Puis vient enfin les véritables stars de la soirée en la personne de Soilwork, la salle s’est bien remplie depuis l’ouverture des portes et l’on doit approcher les 450 personnes (dont une bonne partie de jeunes mine de rien). Après une telle prestation, il n’est jamais facile pour un groupe d’enchaîné, même si c’est la tête d’affiche ! A l’égal du Fury Fest, les Suédois débarquent sur scène avec Stabbing The Drama. Les singles du groupe s’enchaînent sans le moindre problème tels que Figure Number Five, Needlefeast et le combo semble véritablement bien en place ! Le son quant à lui était plutôt moyen, la faute au son de la basse qui couvrait trop le reste des instruments et notamment la voix de Speed par moment dont la qualité du chant clair m’a plutôt surpris ! D’ailleurs, parlons en du bassiste… Pendant tout le set, il était surexcité, ne cessant d’arpenter la scène ! Speed communique juste ce qu’il faut avec le public annonçant des morceaux tels que Overload ou leur dernier single popisant Nerve.
Comme à son habitude, Dirk Verbeuren fut impérial derrière ses fûts, maîtrisant sans la moindre difficulté sa monture et laissant penser que chaque titre est d’une grande facilité à jouer (notamment ceux de Figure Number Five). Sa présence fait véritablement du bien au groupe donnant ainsi un coup de fouet à la musique des Swedish ! Le groupe quitte la scène au bout d’une heure après avoir enchaîné Room n°99 suivi de Blind Eye Halo.

Mais comme à chacune de leur prestation live de cette tournée Européenne, le groupe est de retour pour 3 autres titres dont l’excellent Sadistic lullabye ! La fosse se transforme une dernière fois en brasier avant que leur cultissime Follow The Hollow (qui fut massacré par les slammeurs qui n’ont cessé d’envahir la scène – il y a eu jusqu’à 5 slammeurs sur la scène en même temps !!! -) n’achève la cérémonie ! Ca y est, le groupe quitte la scène après à peine une heure trente de set ! J’ai été agréablement surpris par leur prestation mais Hatesphere restera le groupe de la soirée, sans conteste pour ma part !