Blindsight + Parween + Good Morning Bleeding City
Péniche Alternat - Paris
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C’est à 19 h30 que devait commencer ce concert à l’affiche alléchante, contenant quelques beaux spécimens de la scène émo/hardcore française. Il est vrai que certains pouvaient aussi être tentés par le concert du jour au Zénith à l’affiche duquel on retrouvait Dream Theater. Mais je ne regrettais pas mon choix car dès mon arrivé j’ai une première bonne surprise, un nom s’est ajouté sur la liste déjà fournie des groupes présents ce soir, il s’agit de Blindsight. Même si j’étais venu essentiellement pour Parween, j’étais content de pouvoir découvrir ce que valait le combo d’émo dont j’avais entendu beaucoup de bien après leur passage très court mais très bon selon les dires, au café Montmartre, il y a quelques semaines.
Le concert débute à 20 h avec plus d’une demi heure de retard mais bon on ne leur en voudra pas tant le premier groupe présent sur scène, Good Morning Bleeding City, était en forme et montrait sa motivation. Les cinq français nous sortent un hardcore à certains moments destructurés qui malgré mon peu d’attirance pour le genre m’a quand même pas mal plu. La voix du chanteur toujours impeccable, et même plutôt impressionnante par sa maturité. Il a crié pendant plus d’une demi heure sans problème, sans avoir un moment de faiblesse. Niveau communication avec le public (qui d’ailleurs avait fait l’effort de venir puisque la salle était assez remplie), ils étaient aussi très présents même si le chanteur enchaînait les conneries, ou les blagues pas drôles mais ça avait l’avantage de créer un ambiance joyeuse à bord de la péniche de l’Alternat. Les paroles et les titres des chanson de GMBC, on aussi aidé à installé cette ambiance bon enfant, on citera en exemple « Tarata » (je ne suis plus sûr que ce soit exactement ça mais c’est totalement dans l’esprit). Le groupe a joué tous les morceaux de son nouvel album et donc après 35 minutes de set, ils se retirent pour laisser la place à Parween.
C’est un quart d’heure plus tard, que Parween montent sur scène pour nous sortir un screamo très bon dans la branche des japonais de Envy. Les passages mélodiques suivent les passages proche du hardcore, et c’est vraiment une musique géniale que nous sortent les quatre parisiens. Et de Envy, ils ne tiennent pas que la musique, le chanteur prend les même positions que celui du groupe nippon, on a l’impression qu’ils implorent quelques choses, mais aussi qu’ils aiment se rouler par terre parce que Michaël a passé la moitié de son temps à nettoyer le sol avec son t-shirt. Mais c’était assez spectaculaire (donc très sympa à regarder) et ça prouvait sa motivation et son plaisir de chanter ce soir. Par contre petit point négatif seul Michaël bougeait vraiment sur la scène, les autres membres du groupe sont resté collé à leur place pendant toute la (très bonne) prestation du combo, mais peut être était-ce dû à la technicité des morceaux. On pourra par contre pousser un petit coup de gueule contre le son qui n’était vraiment pas bon pour Parween alors qu’il avait été parfait pour GMBC. La voix de Michaël n’était presque pas audible sur les deux premières chansons du groupe.
Niveau set list, on eu le droit à des morceaux du nouvel album (qui est prévu pour très bientôt) comme « Electrique Stagnation » ou encore « Histoire De Dire ». En résumé en une bonne demi heure et sept chansons Parween m’a totalement convaincu et j’ai hâte d’entendre ce que ça donne sur album.
Voilà ma plus grosse surprise de la soirée, c’est Blindsight, ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu un émo aussi bon. C’est vrai que j’étais prévenu, que je savais qu’ils avaient fait une prestation très très correcte un mois quelques semaines plus tôt, mais je ne m’attendais pas à aussi bien. Il faut aussi dire que le groupe faisait un peu « tâche » dans la programmation du soir beaucoup plus porté sur le hardcore ou au moins sur des musiques beaucoup plus violente que de l’émo pur et simple. Parce que c’est ce que fait Blindsight, de l’émo, très calme à certains moments, mais étant aussi capable de s’énerver (même si c’est sans comparaison avec ce que j’ai vu précédemment). En plus Blindsight se donne totalement sur scène, donc ils font très bien le spectacle, mais petit point faible au bout de quelques chansons le chanteur perd un peu sa voix, ça reste correct mais ce n’est plus comme au début. Il y a même une petite touche électro qu’on a surtout pu entendre pendant le dernier morceau du concert où les membres du groupe (batteur y compris) se sont lancé dans une démonstration de break dance (plus humoristique qu’autre chose), et après ces quelques pas de dance, le guitariste changé les toms de son batteur de place, l’obligeant à jouer à un autre endroit de la scène mais il a gardé pour lui la grosse caisse, s’amusant comme un fou. J’ai été vraiment très content de ce petit concert que les Blindsight ont cru bon de continuer jusqu’à ce que l’organisation leur fasse signe que d’autres groupes attendaient derrière. C’est donc après 45 minutes de concert que sont reparti les quatre gars de Blindsight, 45 minutes de bonheur pour moi.
Malheureusement à cause d’un lever très matinal le lendemain j’ai du partir après Blindsight mais je suis parti sans regretter quoique ce soit ayant découvert trois très bons groupes promis à un grand avenir.