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jeudi 11 décembre 2014

Hopesfall + Tsunami Bomb + Jetsex

La Boule Noire - Paris

U-Zine

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C’est le 12 mai que les cinq gars d’Hopesfall avaient choisi de faire leur premier concert à Paris. Et plus précisément à la boule noire qui par ailleurs n’était pas du tout rempli (150 personnes environ) et ce malgré le concours Atticus lancé par Roadrunner (qui s’occupe de la distribution et de la promotion de Hopesfall en France). En fait, le concert était une étape du Atticus Tour qui était sensé parcourir l’Europe, sauf que petit détail Atticus n’était pas présent (pour des raisons d’argent selon le batteur de Hopesfall, Adam Baker).

Le début du concert, initialement prévu à 18 h30, n’est arrivé qu’à 19 h 45, et c’est Jetsex, un groupe français, qui entre scène. La musique de Jetsex est un punk rock assez old school avec de temps en temps une petite touche hardcore notamment sur certains refrains dans les chants et les riffs. En bref une très bonne musique, parsemée de chœurs (grosse participation des deux guitaristes) qui font très punk californien.
Le groupe est tout de suite en forme malgré l’absence d’un de ses deux guitaristes. Alors est ce que en forme pour Jetsex veut dire totalement bourré (et à la bière), c’est très probable parce que le chanteur, Miko (qui adorait cracher de la bière sur le public), et le guitariste présent étaient particulièrement faits, tout comme quelques fans dans la fosse eux aussi aimant balancer de la binouze un peu partout. On pourrait juste reprocher à ces inconditionnels de Jetsex un peu trop de violence mais bon c’était sympa ils mettaient l’ambiance, et aidaient Miko durant les refrains quand celui-ci leur passait le micro. Niveau set list, on a aussi été gâté avec en plus de certains titres incontournables comme « Invisible Minority », « Think Twice » ou encore « Inside » (parlant du métro ligne 6), des morceaux plus « inédits » : la repirse des Angry Samoans, « Gas Chamber » et deux nouveaux titres qui vraisemblablement seront présents sur le successeur de « Paris By Night ». On notera le fait que le bassiste a fait un pogo avec ses fans pendant qu’il jouait dans la fosse. Il est en fait descendu de la scène pour pouvoir s’amuser avec ses amis.
On pourra juste reprocher au groupe son amateurisme trop prononcé. Ca peut faire un charme mais là c’était un peu exageré, le guitariste arrivant au bout de la troisième chanson, ou les amplis qui déconnaient. On n’en tiendra pas compte, j’ai été totalement conquis par Jetsex, qui a réussi à bien chauffer la salle à moitié remplie.

L’avantage de ce concert c’est que l’on a peu attendu, les formations s’enchaînant parfaitement dans le temps. L’entrée de Tsunami Bomb a suivi la sortie de Jetsex de 15 minutes seulement. Et c’est un groupe super motivé de jouer devant son public parisien qui a pris place sur la scène de la Boule Noire. La musique produite par le groupe n’était pas ma préférée, malgré un son excellent. J’avais entendu dire que c’était un punk rock avec simplement une voix féminine mais en fait il s’agit (du moins en concert), d’un gentil pop punk avec quelques riffs néo métal. La chanteuse était particulièrement en forme sautant un peu partout sur la petite scène, répétant une dizaine de fois « c’est vraiment génial de pouvoir jouer devant vous à Paris », ajoutant même à la fin du concert « c’est le meilleur concert que j’ai fait ici ». Elle était très proche de ses fans qui lui rendaient bien en mettant une ambiance de feu dans la fosse. Sa voix n’a absolument pas tremblé et on peut saluer sa prestation car à force de crier plus d’un aurait eu une fin de concert difficile, alors qu’elle a chanté sans forcer, tranquillement. Le bassiste aussi bougeait beaucoup sur la scène, nous faisant quelques petits sauts au passage. Le groupe nous a servi quelques bons morceaux comme « El Diablo » extrait de « The Ultimate Escape », ou « Dawn On Funeral Day » de leur dernier album « The Definitive Act ». L’ingénieur son de Tsunami Bomb est même venu faire un petit tour sur la scène histoire de crier un peu sur une chanson. Après les réclamations du publique le groupe a joué le morceau demandé par tout le monde : « Not Forever » (qui date de 2000). Après trois quarts d’heure d’un show plus qu’agréable Tsunami Bomb quitte la scène.

C’est à 21 h25 que la bande venue de Caroline débarque devant un publique qu’il rencontre pour la première fois. Hopesfall se montre sous son plus beau jour, la forme du groupe contraste à la fatigue que Adam avait montrée pendant l’interview. Tous les membres sont à la fête, et occupent vraiment bien la scène qui part moment paraît trop petite. Par contre un mauvais point, c’est le son qui était de piètre qualité, Jay a eu notamment quelques problèmes avec son micro faisant pendant les trois premières chansons des signes aux ingénieurs du son de la Boule Noire, la basse était un peu trop mise en avant.
Mais sinon on a vu Hopesfall très soudé, tous bien dans le concert. Jay était déchaîné, sautant hurlant, chantant mais il n’était pas seul. Un peu comme Frank Iero (My Chemical Romance), Josh, le guitariste, était lui aussi dans un état second, faisant de grands gestes avec sa guiatre, un peu fous. Mike Tyson (c’est son vrai nom) a été appelé par pas mal de fans lorsqu’il préparait sa basse, ce qui l’a beaucoup amusé. Par contre pendant le concert, il devient quelqu’un d’autre, fermant presque toujours les yeux et lorsqu’il les ouvre un peu, on ne voit que le blanc de ses yeux, un peu bizarre. Mais bon, il jouait vraiment bien (on l’entendait tellement bien). Adam, le batteur m’a plutôt impressionné, je l’avais vu super calme pendant les interviews, mais en concert, je pensais qu’il s’énerverait. Mais même pas, il est resté concentré, bien dans ses parties de batterie.
Le seul défaut probablement du groupe, c’est le peu de communication avec le publique qui pourtant était acquis à sa cause. Les échanges étaient probablement trop rares, alors que l’on aurait pu attendre plus d’eux sur ce point. Le seul vrai échange c’est lorsque le groupe a démandé au publique ce qu’il voulait entendre comme chanson.
Le set était aussi parfait, un mélange entre les deux albums, avec un magnifique « Waitress », un très fort « Only The Clouds », et un excellent « The Bending » venus de « The Satellite Years », et venu de « A Types » on a eu un non moins bon « Icarus ». Hopesfall paraît presque hardcore en live et c’est très agréable. Les solos de fin de morceaux ont été parfaitement exécutés, permettant à Jay de se reposer un peu la voix.

En bref un concert très correct, avec deux groupes sur trois excellents.