Divine Empire + Demolition + Susperia + Testament
La Locomotive - Paris
U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
Ce n’est pas tous les jours que les Américains de Testament foulent le sol français, et c’est d’autant plus rare que le groupe faisait une tournée de 10 dates en Europe avec le line-up originel du groupe ! Afin de me faire une meilleure opinion du groupe après leur très décevante prestation au Fury Fest 2004, je me suis rendu à la Loco de Paris pour cette soirée, pas ordinaire.
Mais la véritable raison de ma présence ce soir, n’a rien à voir avec le thrash, mais plutôt avec le death metal. En effet, les Américains de Divine Empire ouvraient la soirée avec leur death metal des plus efficaces. Les ex-Malevolent Creation n’ayant que 35 minutes, ils firent parler la poudre et leur compo les plus agressives. Ainsi, j’ai été déçu de ne pas entendre l’excellente Storm Of Hatred. Cependant, le trio a tout de même axé leur set sur leur nouvel album jouant des titres comme Dungeon Mask ou l’énorme Surgical Strike tout en faisant la belle part à leurs anciens albums, plus brutaux, comme Nostradamus avec Tribulation. En live, la musique des Divine Empire prend une toute autre dimension et il faut reconnaître que techniquement les trois DE assurent ! Le seul reproche que je leur ferai, c’est le manque de communication avec le public… Mais il faut reconnaître que la salle était encore loin d’être pleine à cette heure-ci… Dommage !
A la vue des groupes qui ont suivis, on ne peut que regretter que les ex-Malevolent Creation n’aient joué que 30 minutes en tant que groupe d’ouverture.
Puis vient le tour des autrichiens de Demolition. Contrairement à Divine Empire, le groupe possédait bien plus sa place sur cette affiche officiant dans un thrash metal mélodique taillé pour le live. En effet, les autrichiens ont eu une certaine prestance scénique enchaînant leur meilleurs titres tels que Draining Blood, Necromancer ou encore Betrayer. Autant je ne suis pas convaincu sur album, autant j’ai apprécié en concert malgré le son pas vraiment au top.
Il est déjà 22h15, lorsque les cinq Susperia montent sur scène après une longue intro tirée de Terminator. Ne connaissant rien du groupe, je m’attends à tomber sur une formation nordique de black ou de death mélodique. Et bien, mis à part les parts les premiers riffs du premier morceau The Coming Past, le groupe n’a rien à voir avec de telles influences. En effet, les Norvégiens nous ont servi un thrash aux tendances heavy qui ne m’a guère emballé de par son côté trop mou du genou à mon goût. J’en ai donc profiter pour prendre un peu de recul étant dans la fosse qui se remplissait de plus en plus depuis le début du concert. Une fois Devil May Care achevé, le groupe quitta la scène pour ne plus y revenir. C’est alors que l’attente commença…. L’attente de voir le mythique Testament avec son line-up originel.
Après une longue attente dans le noir, le quintette débarque enfin sur scène pour un plus d’une heure de set. Dès les premières notes de The Preacher la fosse, jusque là assez calme se transforme en véritable enfer où il n’est pas bon de se trouver si l’on veut rester intact. Mais venons en au line-up aussi formidable soit-il. Alex Skolnick, de retour au sein de la formation, nous a offert une démonstration de ces formidables talents de guitaristes. Le bougre n’a rien perdu de sa dextérité d’antan surtout au niveau des soli ! Quand à Chuck Billy, il était inusable… Visiblement très heureux de rejouer avec ses anciens comparses. Mais le clou du spectacle, restait tout de même l’alternance à la batterie entre Tempesta et Clemente. Cependant, il faut reconnaître que Tempesta est plus impressionnant derrière les fûts que son confrère, tant sa force de frappe est puissante. Le seul regret que je pourrai faire et le retour de Greg Christian à la place de Steve DiGiorgio dont la technicité m’avait particulièrement marqué au Fury Fest.
Avec un tel line-up, il était clair que le groupe allait nous délivrer un set axé sur leurs anciens morceaux. Et ça n’a pas raté pour le plus grand bonheur du public. Personnellement, je ne connais que les derniers, mais il faut reconnaître que ces morceaux furent tout simplement énorme en live. Ainsi des titres comme The New Order, Into The Pit ou Over The Wall pour remonter encore plus dans le temps ! Il est minuit vingt lorsque les thrasheux quittent une seconde fois la scène, cette fois-ci définitivement après nous avoir asséné un Disciples Of The Watch d’anthologie.
Testament était bel et bien en forme ce soir et méritait sans aucune contestation possible son titre de tête d’affiche ! On était bien loin de la piteuse prestation du Fury Fest 2004… On ne regretta que la courte durée du set - à peine plus d’une heure - et le manque d’affluence - environ 300 personnes - du fait du prix trop élevé de la place, sans doute…