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Méconnu en France, le trio n’en est pourtant pas à son premier coup d’essai avec ce Method Of Execution, quatrième opus des Floridiens. Pour remettre les choses dans leur contexte, le groupe a été formé en 1998 par 3 ex-Malevolent Creation - excusez du peu - avant que le batteur Derek Roddy ne cède sa place à Duane Timlin (Anal Blast). Bref, vous l’aurez compris, Divine Empire officie dans un gros death qui tâche.
Mais contrairement à leurs albums précédents, les Floridiens nous délivrent un death metal beaucoup plus varié que par le passé, incorporant des passages à la fois plus mélodique, voire symphonique dont l’influence scandinave (Shadow Of Violence) n’est un secret pour personne ainsi que des cris empruntés au black metal contrastant avec les habituels growls bien rauque du polonais Jason Blachowicz comme sur Surgical Strike.
Cependant, les ex-Malevolent n’ont rien perdus de leur agressivité et de leur hargne. Il faut dire que la batterie vrombit à coup de blasts épileptiques et de contretemps des plus intéressants, quant aux riffs ils sont des plus percutants, lourds et bien sûr… Efficaces. En effet, les deux hommes n’ont rien des branleurs de manche classique alternant les riffs syncopés ultra-lourd avec des soli agréables et des arpèges de toute beauté ainsi que quelques distorsions brisant toute forme de monotonie. D’ailleurs, la linéarité n’est pas un des points forts du groupe contrairement à de nombreux groupes de death-metal nous pondant 10 fois le même morceau accordé différemment, et c’est tant mieux ! Ainsi, le groupe varie les plaisirs et les tempos alternant les passages lents et lourds avec des compos marqués par un tempo des plus rapides - merci la double et les blasts beats incessants -.
En parlant de plaisir, le trio s’est fait une fleur incorporant un morceau des plus inattendus en la personne de Prelude To The Storm. Ce titre casse totalement le rythme insufflé à l’album et apaise le chaos qui se dégageait de la première partie de l’album. En effet, ce morceau est un titre acoustique comprenant violoncelles et guitare sèche… Et comme le dit si bien le proverbe Après le calme, la tempête. C’est ainsi que Divine Empire nous assène l’un de ses titres les plus accrocheurs Storm Of Hatred flanqué d’un pont mélodique des plus planant et sublime.
Cependant, l’album s’essouffle un peu sur la longueur, sans pour autant être rébarbatif vu les changements de tempos comme l’atteste le morceau de fin Reduced To Ashes proche du heavy stoner, avec un côté plus lourd.
Enfin, je ne pourrais conclure, sans parler de l’excellente production de Jeremy Staska, producteur d’albums de Malevolent (curieuse coïncidence) ou des Poison The Well, qui donne une dimension plus professionnelle au son de ce Method Of Execution et met en valeur la technicité des musiciens.
Bref, vous l’aurez compris, Divine Empire officie dans un death metal, presque brutal, des plus efficaces. On ne peut que leur reprocher leur manque d’originalité malgré leur élargissement musical. Rien de nouveau à l’Ouest en somme, mis à part un album terriblement efficace !
01. Vowed Revenge
02. The Mauler
03. Surgical Strike
04. Dungeon Mask
05. Shadow Of Violence
06. Prelude To The Storm
07. Storm Of Hatred
08. Random Beheadings
09. Incarcerated
10. Judge, Jury & Executioner
11. Terror Zone
12. Sanctionized Homicide
13. Impervious Deception
14. Kill The King
15. Murderous
16. Reduced To Ashes
