SCARVE + DEW SCENTED + NASUM + CARNAL FORGE + LOUDBLAST + DISCHARGE + MORBID ANGEL + SLIPKNOT
Parc des Expositions - Le Mans
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Vendredi 25 Juin - Samedi 26 Juin - Dimanche 27 Juin
Le Dimanche, troisième et dernier jour du Fury Fest, restera dans les annales du festival, de Slipknot et de l’équipe d’U-Zine… En effet, la tête d’affiche du festival, Slipknot a provoqué de nombreux retards en cascades sur la programmation du jour en dépassant de plus d’une heure l’heure qui leur était alloué pour faire leur balances le matin. Cependant, la programmation du Fury aurait pu jouer de l’annulation de la présence de Deicide pour rattraper le coup et tout faire pour que les horaires du festival, changé le matin même, ne se chevauchent pas…
Par ailleurs, les 9 de l’Iowa ont accentué la colère des groupes présents ce jour là en imposant leur matériel sur la Main Stage et en forçant les groupes à raccourcir leur set pour que les Américains jouent à l’heure. Ajoutez à cela, de nombreuses rumeurs totalement infondées sur le cachet du groupe, les exigences du batteur des Knots ou autres et vous obtenez un public remonté à 100 % contre les stars de la soirée…
Mais revenons en aux groupes de la journée !
SCARVE
Etant arrivé vers 13heures sur le site du Fury Fest, c’est donc avec joie, grâce au décalage des horaires, il faut le dire, que nous avons pu assister au set des français de Scarve. C’est largement remonté contre Slipknot, ayant raccourci leurs balances et tenté de raccourcir leur set d’un tiers de leur temps alloué, que les Nancéens nous assomment avec leur thrash-death technique extrêmement efficace. Défendant leur nouvel album Irradiant, le groupe nous assène des titres comme An Emptier Void, Mirthless Perspectives, Irradiant ou Molten Scars. Dirk est comme à son habitude, impressionnant de maîtrise derrière ses fûts ! Le groupe ne semble pas du tout perdu sur la grande scène de la Main Stage et les chanteurs font le show. Leur concert confirmera mes premières pensées du VS Fest : Il faudra compter sur Scarve à l’avenir pour tenir le haut de l’affiche de la scène extrême française !
DEW SCENTED
Les teutons de Dew Scented ont une marque de fabrique : quand on fait quelque chose, on le fait bien ! C’est clair que leur thrash à la Slayer fait tâche par où il passe, et laisse des traces physiques ou mentales. Moi qui croyait que ce groupe n’avait pas beaucoup de renommé, je me mettais le doigt dans l’œil bien profond. En effet, c’est avec beaucoup d’étonnement que je vis autant de fans portés de un Tee Shirt à l’effigie de leur dernier album, Impact. Un set comme à leur habitude ultra carré, mais avec un chanteur qui prend de plus en plus de charisme au fur et à mesure des lives. Le titre de fin, « Acts of Rage », mis un coup de grâce à une fosse qui n’en pouvait plus !
NASUM
J’attendais avec impatience Nasum, malheureusement, ils eurent un son franchement crade. Leur puissance sonore étant équivalente au bruit que peux faire un ensemble d’enceintes 2 KW, autant dire du lourd ! Pourtant Dieu sait que Nasum, en studio ça envoie pas des bûches, mais carrément des troncs d’arbre ! Miezsko mettait de la bonne volonté, mais rien n’y fait ! Quant au nouveau bassiste, il possède une faculté exemplaire pour se cracher dessus… remarquable. Les groupes mélangent toute leur discographie et nous sort des morceaux comme « Inhale, Exhale », « Corrosion » ou encore « Go ». Ce titre, qui est pour moi l’un des titres les plus violents que je connaisse, est loin de donner la même impression que sur album avec une prod’ de bonne qualité. En clair, une set-list béton ( que du lourd), mais avec un son aussi pauvre que celui dont ils ont bénéficié, ils n’ont rien pû faire. Ce concert était la seule et unique fois que j’ai pû les voir, car 6 mois plus tard, le frontman du groupe trouva la mort dans le tsunami qui toucha le Sud-Est asiatique. Triste sort pour un groupe de tueurs et dont j’aurais bien voulu revoir une prestation, avec un son digne de ce nom…
CARNAL FORGE
Je vais rapidement dans la Velvet pour jeter une oreille au set de Carnal Forge. Leur death/thrash est d’une efficacité redoutable et fait mouche ! Même si je connaissais très peu la discographie, ce fut un réel plaisir de les voir. Un show aussi énergique que la prestation des membres. La touche mélodique est des plus agréable et la musique du groupe n’est pas sans me rappeler l’excellente prestation de The Haunted deux jours auparavant ; bon souvenir.
LOUDBLAST
Le groupe qui suit, était attendu par nombres de festivaliés. Je parle bien évidemment les pionners du death/thrash français, Loudblast. « Le retour du Roi » pourrait être en parfaite symbiose avec le set qu’ils nous ont délivrés. Avec un set-list largement taillé sur leur dernier album «Planet Pandemonium », avec des titre tels que «Bow Down » ou «The Serpend Circle », mais sans en oublier les vieux albums dont l’excellent «Sublime Dementia ». Le plus gros point fort de Loudblast, est sans aucun doute son vocaliste Stéphane Buriez ; un très bon rapport avec la fosse, un sourire ici ou là, et cela suffit à gagner le cœur des foules et ça Stéphane l’a bien compris. Ce festival célébrait la renaissance de quelques groupes et invitait une scène « pionnière » du métal, et les français font partie de ceux qui ont le mieux réussi à faire son retour. Du grand spectacle !
DISCHARGE
Les anciens de Discharge était bien au rendez-vous en tant que groupe alien sur ce fest. Les foules n’étaient pas présentes pour leur show, mais en même temps du punk sur une affiche extrême, c’est évidemment que tout le monde ne va pas se ruer dessus. Surtout que le line-up n’est pas l’original. Mais compter sur les quelques punks présents sur le festival pour être là ; au premier rang. Je n’ai guère apprécier leur set qui m’a assez rapidement saoulé…
MORBID ANGEL
La légende du death metal prend place juste avant Slipknot. Malheureusement, c’est un son correct mais qui reste moyen, dont le groupe va disposer. Un setlist très sympa, car les membres ont mis autant de priorité aux nouveaux qu’aux anciens morceaux. Des tubes de « Altars of Madness » à «Heretic » fusent,… en passant par des titres comme le tonitruant «Rapture ». Pendant une heure, les américains vont donner une bonne leçon à ceux qui renier les origines de death comme trop molles. La preuve que ça marche ; la salle est quasiment pleine ! Et pour certains le dernier concert, donc on en profite… pour d’autres, ça n’est que l’échauffement pour le set de Slipknot (si vous voyez ce que je veux dire)! Beaucoup de puristes diront que Steve Tucker est en papier mâché par rapport à David Vincent, mais même s’il n’arrive pas au même niveau de celui qu’il remplace, il possède un chant tout à fait respectable. Morbid Angel rules quoi qu’on en dise !
SLIPKNOT
C'est donc dans cette ambiance houleuse, voire même haineuse que Slipknot débarque sur scène pour cloturer le festival. Les sifflets du public redoublent de puissance, de nombreux majeurs se lèvent en direction des masqués et la moitié du public scande "Slipknot, enculés". Mais si ce n'était encore que des paroles, l'action aurait pu être négligeable... Hélas, les précurseurs de ce mouvement haineux envers Slipknot (c'est-à-dire, ceux qui avaient prévu avant même le début du festival de saboter ce show) commencent à envoyer divers projectiles tels que des bouteilles remplies d'eau, d'urine, des cailloux voire même un lapin mort... Blessant ainsi photographes (bibi) ou personne du public.
Mais, contrairement à de nombreux artistes qui se seraient dégonflés, Slipknot est là pour assurer son concert ce soir et nous assène un (SIC) détonnant suivi d'un The Blister Exists bien aidés par un son parfait (au moins, les balances n'ont pas été faite pour rien...). Et malgré les divers jets de projectiles, le concert n'est en rien modifié, Shawn Crahan et Chris Fehn exécutant d'une manière parfaitement rôdée leur rôle de pantins mécaniques.
Bien qu'il pleuve des projectiles et des sifflements, Corey y met même du sien en s'adressant en français au public venu spécialement pour voir Slipknot amassé dans la première partie de la fosse.
Cependant, le groupe n'étant pas totalement fou, Slipknot écourte leur set en jouant Eeyore connu pour son riff si... impressionnant (une première sur cette tournée 2004) au lieu de Pulse Of The Maggots, Purity, Iowa et The Heretic Anthem. Spit It Out sera naturellement amputée de la célèbre partie "Jump Da Fuck Up" qui aurait pu se transformer en carnage si elle avait eu lieu pour les malheureux qui aurait eut l'idée de s'accroupir !
Après un bref rappel, le groupe quittera la scène non sans dégoût du public français…
Il est donc regrettable que ce festival se soit fini d’une telle manière alors que tous les styles musicaux s’étaient côtoyés à merveille durant 3 jours ! Au final, l’édition 2004 ne restera peut-être pas dans les annales pour sa programmation hors norme, mais hélas pour l’affaire Slipknot qui fit le tour du monde !
Enfin, pour nous, le festival s’est fini de la pire des façons se faisant voler notre matériel photo durant la dernière à cause d’un camping nullement gardé, alors que les orgas avaient fait payer à la dernière seconde ce fameux sésame !!!
Un Grand merci à Anne Claire pour ses trois jours inoubliables (dans le bon et le mauvais sens) !