Symfonia
Timo Tolkki (guitare)
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Interviewer un homme comme Timo Tolkki, créateur de tout un genre, égérie d’un groupe, mentor charismatique d’un Stratovarius qui, paradoxalement, n’a jamais été aussi bien que depuis son départ, Tolkki est et reste un mégalomane cherchant inlassablement à en mettre plein la vue et à montrer son talent.
Après l’épisode Revolution Renaissance et l’échec qu’on lui attribue, autant chez les fans que pour les promoteurs qui n’ont jamais montrés leur attention, Timo, fier comme un bœuf, est revenu avec un projet qu’il nomma lui-même comme apte à « surprendre tous les fans de heavy metal du monde ».
Symfonia, nom du projet, présente un line up de rêve avec Timo, André Matos, Uli Kusch, ainsi qu’un ex Sonata Arctica et un ex Strato pour compléter la fine équipe…de nombreuses choses à dire en perspective. Mais il semblerait que ce n’était pas le bon jour, tant les mots furent difficiles à lui arracher de la bouche…voici, avec bien des difficultés, ce qu’on aura pu tirer d’un entretien n’ayant même pas duré un quart d’heure…
[Par Eternalis]
1 – Salut ! Pour commencer, je suis vraiment très heureux de pouvoir te parler aujourd’hui…comment vas-tu ?
Timo Tolkki (guitare) : Je vais très bien merci. Très bien.
2 – Symfonia est ce que l’on peut appeler un « all-star band ». Peux-tu me raconter l’histoire de Symfonia ?
Comment ça ?
3 – Et bien chaque musicien appartient à un groupe ou a appartenu à un groupe connu ou majeur. Comment vous-êtes vous retrouver tous ensemble ?
Symfonia est né en Suède, lorsque j’ai appris qu’André Matos, que j’avais rencontré en 1999 sur la tournée de « Destiny », avait aménagé en Suède. J’ai immédiatement su qu’il fallait que nous fassions quelque chose ensemble et j’ai donné naissance au groupe.
4 – « In Paradisum » est un bon album de speed metal où l’on reconnait immédiatement ton style, ici assez proche d’ « Episode » ou « Visions ». Que peux-tu nous dire à propos de l’album ?
(ndlr : de façon quasi inaudible) C’est difficile pour moi de parler de ma musique. Je ne sais pas trop quoi dire…je vais où je veux sur le moment. Je ne réfléchie pas…ma musique me reflète, elle est mon âme…rien de plus…
5 – « In Paradisum » arrive récemment après « Trinity » (ndlr : le troisième album de Revolution Renaissance). Personnellement, j’aime beaucoup les deux derniers opus de RR..pourquoi avoir tout arrêté ?
C’était simplement impossible de continuer comme ça. Personne ne voulait entendre parler de nous, il n’y avait aucun soutien de la part des maisons de disques. Je n’avais pas d’autre choix.
6 – Tu as collaboré avec Timo Kotipelto, Tobias Sammet, Michael Kiske…tous des grands chanteurs. Et maintenant André Matos. Quelles sont les différences par rapport aux autres ?
Tous est différent (ndlr : d’un ton très sec).
7 – Pourquoi ?
Tout change parce que nous travaillons dans la même optique. Il a une grande voix et une grande âme, c’est un gars très sage et calme, qui n’a aucune pensées négatives. Il n’interfère pas avec les autres, et le travail d’enregistrement a été des plus simples avec lui.
8 – Il est d’ailleurs très impressionnant sur le long morceau éponyme…a-t-il eu une liberté complète pour chanter ses lignes vocales ?
C’est un professionnel et je n’avais pas à lui dire comment faire. Il le ferait de toute façon bien mieux que moi.
9 – J’ai lu sur votre site qu’Uli Kusch s’était blessé à la main et qu’il ne pouvait plus jouer de batterie pour le moment. Comment va-t-il ?
Je n’ai pas eu de nouvelles depuis quelques jours donc je ne sais pas. Mais je pense qu’il va s’en remettre rapidement, il ne pourra juste pas jouer nos premiers concerts…
10 – Je trouve qu’il y a des points communs entre « Forevermore » et « Glory of the World » et entre « Come By the Hills » et « Falling to Rise ». Qu’est-ce qu’il a de nouveau dans Symfonia pour toi ?
Je n’en sais rien. Je compose simplement ce qui me vient en tête et à chaque fois, les journalistes me disent que ça ressemble à ça ou ça. Je n’analyse pas mes albums, je les créés.
11 – « Don’t Let me Go », la dernière chanson, est une de tes plus belles ballades. Je trouve qu’il y a un lien avec « Age of Aquarius » ici, où tu as crée un monde plus émotionnel…avec la même atmosphère…
André a fait un travail magnifique sur cette chanson. J’en suis vraiment très fier. Je ne sais pas s’il y a un lien avec « Age of Aquarius », ça ne m’était jamais vraiment venu à l’esprit…
12 – C’était justement un album très spécial pour toi ; très symphonique, très émotionnel mais les critiques et la presse ne l’ont pas du tout aimé. Qu’es-ce que tu ressens quand tu lis ça ?
Je ne les lis pas ! Je ne vois pas l’intérêt d’écrire ou de parler d’un album sans savoir ce que l’artiste a voulu y mettre au plus profond de lui. C’est une perte de temps (ndlr :interview Symfonia on appelle ça de la promo Timo…).
13 -Penses-tu que « In Paradisum » est le meilleur album de ta carrière ?
Je ne sais pas (ndlr : tiens, pour changer). C’est une partie de mon esprit qui est dans cet album, comme tous les autres. Je ne peux donc pas répondre.
14 - Symfonia est-il un projet ou un groupe d’avenir avec d’autres albums ?
C’est mon groupe mais nous avons tous les cinq envie de continuer à faire de la musique ensemble. Nous avons des projets. Nous verrons bien.
15 – Tu as collaboré par le passé avec Tobias Sammet, pour l’enregistrement de « Vain Glory Opera » et sur le premier Avantasia. Il a aussi chanté sur « New Era ». Que penses-tu de lui et de sa carrière ?
C’est un gars très fun et un peu cinglé (rires). Il a tout mon respect.
16 – Réalises-tu que sans toi et sans ce que tu as créé avec Stratovarius ; des centaines de groupes n’existeraient pas aujourd’hui ?
Je pense que j’ai créé un style, et l’ai travaillé jusqu’au bout pendant des années. Après, je ne sais pas trop ce que penses tous ces groupes qui ont cherché à nous ressembler..c’est difficile. La musique a toujours été très importante pour moi, je ne crois pas que j’aurais survécu sans elle (ndlr : référence sans doute au suicide de son père et à la grave dépression dont il ne semble jamais s’être complètement remis).
17 – En 2011, que veux-tu exprimer à travers ta musique ?
(ndlr : fantomatique, il me demande deux fois de répéter) : Exprimer ? Moi-même. Mon cœur et mon âme dans ma musique.
18 – Dernière question : as-tu écouter « Elysium » ; le dernier Stratovarius ?
Non. J’avais écouté Polaris par contre. Mais ça ne m’intéresse pas de parler plus de ça.
19 – Je te laisse les derniers mots pour les fans français…
Je voudrais remercier ceux qui m’ont aidé depuis toujours, qui me soutienne ou achète mes albums. Tous ceux là. Merci à eux.
Julien pour la possibilité de l'inté...mais surtout pas Timo pour le manque évident d'envie à répondre aux questions...