Face Down
le groupe
U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
Une chronique, un débat, un concours, et maintenant une interview. A U-zine, on a vraiment envie de vous faire découvrir Face Down !
Bonjour Face Down, le groupe étant très jeune, beaucoup de nos lecteurs ne vous connaissent pas encore. Pouvez-vous vous présenter et raconter l'histoire du groupe ?
Salut à toi !
Pour faire simple, Face Down est un groupe de Southern/Thrash formé il y a à peu près un an. On a enregistré un EP 5 titres, « The Runaway », cet été, et depuis la rentrée on a repris le chemin des scènes.
Comme je le disais, le groupe est tout jeune et s'est monté cette année, mais la musique fait preuve d'une grande maturité, comment l'expliquez-vous ?
En fait, J-A et Cédric (nos guitaristes), ont pas mal d’années d’expérience dans les pattes, du coup ça aide pas mal, ils ont déjà connu un certain nombre de soucis propres aux jeunes groupes, ça nous permet de les éviter. En plus, quelque soit notre expérience, on est tous d’accord au sein du groupe sur le fait que Face Down doit être plus qu’un simple projet récréatif qui nous permet de nous amuser le weekend, donc on fait tout ce qu’il faut pour que les compos aient de la gueule et sonnent.
Vous êtes principalement influencé par les groupes de la NOLA, mais y a-t-il d'autres influences dans votre musique ?
Même s’il est vrai que notre musique évoque rapidement cette scène dont tu parles, je pense que notre base reste principalement Metal. Les groupes cités dans ta chronique (Crowbar, Down, Corrosion Of Conformity,…) dégagent une ambiance certes assez proche de la nôtre, mais restent quand même beaucoup plus rock que nous.
Après, le terme « Metal » reste assez large, mais je ne saurais pas rapprocher notre musique d’un style particulier. Pour certains, on sonne très Hardcore, pour d’autres plus Thrash,…
On sent dans votre musique une ambiance totalement sud des USA. Comment faites-vous pour transmettre cette émotion et cette culture southern ?
Ce n’est pas quelque chose de réfléchi en fait, c’est le type de musique qui nous plaît, tout simplement.
On a tous des goûts musicaux différents au sein du groupe, mais ce type d’ambiance southern, c’est vraiment quelque chose qui nous plaît à tous, et c’est ce qui fait notre identité. Après, chacun essaie d’amener sa patte en fonction de ses influences, mais comme je le disais, on se force pas à créer ce genre d’ambiance dans nos chansons, ça vient tout seul.
Vous avez enregistré récemment votre premier MCD 5 titres, comment s'est passée la composition et la création de cet album ?
La composition s’est déroulée de manière assez classique, chacun a ramené ses riffs en fonction de son inspiration, et tout le travail de structure a été fait ensemble. Puis une fois les compos finies, Warren a posé ses textes.
A part « Consumed Or Be Consumed » qui était déjà finie avant que le groupe soit complet, toutes les chansons de l’EP ont été composées à 5, et tout était prêt avant d’entrer en studio.
On enregistre aussi toutes nos compos en version prémaquette, ce qui nous permet d’avoir du recul sur pleins de détails que l’on entendrai pas dans une répète « classique ».
Vous avez collaboré avec Francis Caste, référence française pour son travail avec Aqme et The Arrs. Pouvez-vous nous en parler ?
Petite rectification, c’est Guillaume Mauduit qui nous a enregistrés, pas Francis Caste.
Ce mec a fait un super boulot, et on est pleinement satisfaits de l’avoir choisi. Il a réussi à garder l’énergie de notre musique tout en proposant quelques idées par ci par là. L’enregistrement s’est passé dans d’excellentes conditions, c’était ni trop sérieux ni trop relâché, du coup on a tous pu donner notre maximum, ce qui participe, je pense, pour beaucoup au résultat final.
La phrase qui m'avait marqué sur votre press book est la suivante : "Comme un beignet de pneu sur son coulis de bitume". D'où vient cette expression ? Est-ce justement cette image d'un matériau lourd et poisseux que vous essayez de transmettre dans la musique ?
On bosse avec Blue Wave Prod pour la promo de l’EP et c’est Jérémy qui a trouvé l’accroche après avoir écouté le CD. L’image correspond bien et dégage l’approche qu’on a des riffs qui composent notre style. Quelque chose de dur et poisseux (nan nan pas un sex toy).
Malgré votre jeunesse dans le groupe, ce qui m'a frappé, c'est la diversité des titres, mis en valeur en partie par le jeu de batterie qui est tantot mid-tempo, tantôt à la double pédale tout en étant très minutieusement dosée. Qu'en pensez vous ?
Ca rejoint un peu ce que j’ai dit plus haut concernant la maturité du groupe : on fait en sorte de paraitre aussi pros que possible malgré la jeunesse du groupe, et ça passe aussi par composer des titres variés tout en gardant notre identité, et en évitant de sombrer dans les clichés.
Concernant la batterie, Logan a toujours énormément d’inspiration concernant ses parties, et quand il une idée en tête il fait tout pour la concrétiser quitte à pas lâcher le morceau comme un pitbull accroché à une petite fille (gnagnagna). Certains titres ont été très durs à mettre en place, mais au final le résultat est là, on arrive à avoir une identité sans pour autant jouer cinq fois le même morceau.
Suite à la chronique de votre album sur U-zine, les lecteurs ont débattu sur la ressemblance frappante entre votre artwork et celle de l'album "Old Days" du groupe God Damn, dont vous êtes très proche musicalement. Une voiture abandonnée dans un désert poussiéreux dans les deux cas. Coïncidence, plagiat ?
Coïncidence bien sûr, on a absolument pas cherché à copier God Damn. Si on a choisi ce visuel pour la pochette, c’est parce qu’elle symbolisait bien à la fois le titre de l’EP, et l’ambiance que dégage notre musique. Les canyons, les flammes, les voitures défoncés, c’est le background de notre musique.
Dans cette même chronique, j'ai essayé de trouver ma propre manière de définir votre musique, et le formuler en une phrase pour concurrencer le "beignet de pneu et son coulis de bitume". J'avais alors comparé votre musique au coup de banjo dans la gueule dans le film "Bienvenue à Zombieland". Si vous avez vu ce film, que pensez-vous de cette référence ?
Malheureusement, je n’ai pas encore regardé ce film, mais à priori cette image colle bien à notre musique, même si j’espère qu’on arrive à proposer quelque chose de plus subtil qu’un simple coup de poing dans la gueule de l’auditeur. Y a quelque chose après le coup de banjo, et j’espère que c’est autre chose qu’un deuxième coup de banjo !
Vous participez actuellement à un concours pour être signé chez Roadrunner Records. Pouvez vous nous en parler ?
En réalité, ce n’est pas vraiment un concours, c’est un site géré par Roadrunner Records où n’importe quel groupe peut se créer une page pour diffuser sa musique. Les visiteurs peuvent noter la musique du groupe, et même laisser une review pour donner leur impression.
Après, rien ne garantit au groupe n°1 du top de se faire signer chez Roadrunner, ce seront les dirigeants du label qui décideront (même si bon, être n°1 ça aide forcément). Je ne suis d’ailleurs même pas sûr qu’il y ait eu un seul groupe issu de ce site de signé actuellement.
Au sein du groupe, on prend ça comme un moyen de se faire connaître, et d’avoir des avis de diverses personnes sur notre musique.
J'ai l'impression que beaucoup de communication a été mis en place autour du groupe (présence sur beaucoup de forums, pub sur Face Book, des albums à gagner sur quelques webzines, etc ...). Que pouvez vous nous en dire ?
Cet aspect de la promotion est bossé avec Blue Wave Prod qui s’occupe du groupe.
De nos jours, internet est devenu inévitable comme moyen pour faire la promotion d’un groupe, c’est simple d’utilisation, on peut toucher un maximum de gens,… Ca permet d’assurer facilement et à moindre frais une promotion efficace pour Face Down (avec seulement un EP à notre actif, et sans label derrière nous, des pubs dans les magazines sont assez dures à obtenir et pas forcément utiles actuellement).
Blue Wave Prod possède pas mal de contacts avec divers webzines, webradios,... donc c’est tout bénèf’ pour nous. On a les bonnes adresses pour faire une promo efficace au groupe et en plus sans se ruiner !!!
Quel sont les projets futurs pour Face Down ? Peut-on espérer un album complet bientôt ?
Pour le moment, on se focalise pas mal sur la scène, pour défendre l’EP, nous faire connaître, et parce que c’est pour ça qu’on a monté le groupe à la base. En ce qui concerne un album, bien sûr qu’on a envie d’en sortir un, mais ce n’est pas une priorité pour le moment, on préfère se laisser le temps d’y penser pour que le moment venu, on enregistre un bon album dans de bonnes conditions.
Si vous avez un mot à dire, une personne à saluer, un message à faire passer, une suggestion, une remarque où tout autre idée pour nos lecteurs, vous avez carte blanche, je vous laisse donc le mot de la fin !
Bah merci à toi pour cette interview, et merci à tous les gens qui nous soutiennent !!!
A tous ceux qui nous découvriront par cet intermédiaire, on espère que notre musique vous plaira, et on vous donne rendez-vous en concert !!!
Merci à Jérémy de Blue wave Prod et au groupe pour cet entretien.