Trivium
Matt Heafy
U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
Après une année sans Roadrage, la tournée Roadrunner a remis les pieds dans la capitale française avec à sa tête, les jeunes Trivium. U-zine s'est donc entretenu avec le chanteur de la formation Américaine, pas franchement locace, pendant 10 minutes vu la rapidité de ses réponses...
U-Zine.net : Comment se passe le Roadrage Tour ?
Matt Heafy (chant) : C’est tout simplement incroyable, on vient de faire toute une tournée en Grande-Bretagne et chacun de nos concerts étaient incroyables. On a reçu que des échos positifs de nos shows, c’est vraiment génial…
C’est la troisième que vous embarquez dans un Roadrage Tour. Quel effet ça fait d’être tête d’affiche ce soir ?
Oulà… Attends ! On est trois groupes sur cette tournée, mais il n’y a pas vraiment de tête d’affiche ! Mais on est quand même très fier de faire partie intégrante de cette tournée. On a super label derrière qui nous permet de jouer un peu partout dans le monde !
Et quel est le Roadrage que tu as préféré ?
Celui-là ! Car tout le monde nous connaît. Les réactions des fans sont totalement imprévisibles et incroyables. Lors de notre tournée en Angleterre, deux de nos fans se sont fait tatoués Trivium dans le dos. C’est complètement démentiel !
Hier soir, par exemple, tout le monde était déchaîné, le public connaissait nos paroles par cœur et n’arrêtaient pas de chanter avec nous.
Et parmi tous les groupes avec lesquels tu as tourné lors des 3 éditions du Roadrage, quel est ton préféré ?
J’ai adoré tourner avec Machine Head. C’est un groupe incroyable, l’un de mes favoris… Ce fut vraiment de très bons souvenirs.
Vous enchaînez après cette tournée par l’Ozzfest…
Oui, on va faire toute la tournée de l’Ozzfest. On va donc pouvoir promouvoir notre album dans tous les Etats-Unis durant environ un mois et demi.
Tu dois éprouver une certaine fierté de jouer si jeune dans un festival itinérant aussi prestigieux que celui-ci ?
Oui, c’est génial. Mais je ne pense pas vraiment que l’âge entre en compte, nous avons travaillé dur pendant tant d’années pour en arriver là.
Et penses-tu que ça soit un avantage ou un inconvénient d’être un groupe si jeune ?
C’est un avantage, sans hésitation. Vu qu’on est jeune, tous les objectifs sont braqués sur nous. On parle beaucoup de nous… Ce qui nous permet de ne pas tomber dans l’oubli, du moins à 19 ans… Pas comme des gars de 29 ans !
Comment expliques-tu que votre line-up subisse souvent des restructurations ?
Oh, pas tant que ça… On a pas changé le line-up du groupe depuis (il réfléchit)… 2004 ! Mince, c’est l’année dernière… On a un nouveau guitariste qui vient de nous rejoindre.
Monter un groupe et tourner, c’est vraiment très éprouvant, tu sais. Il faut tout laisser derrière soi, sa vie, sa famille, son boulot, ses études… Ca engage ta vie entière ! Et certaines personnes ont du mal avec ça et n’ont pas les mêmes priorités alors ils préfèrent partir et retrouver leur chez-soi.
Et ne penses-tu pas que c’est plus dur encore pour vous du fait de votre jeune âge ?
Je ne suis pas sûr… (un gros blanc, s’installe pensant qu’il allait développé sa réponse.. Mais non, apparemment, son sandwich est plus intéressant) Désolé (rires).
Parlons de votre musique alors… Vous avez un son influencé par la Bay Areaa, ce qui est plutôt surprenant pour un groupe qui vient de Floride.
J’ai écouté pas mal de groupes dans ma jeunesse, dont ceux de la Bay Area. Je suis un grand fan de groupes comme Metallica, Testament, ou encore Pantera, Megadeath, Slayer. Mais nos influences ne viennent pas que de la Bay Area, c’est juste un courant… On a été également imprégné par le son Européen et par des groupes comme Iron Maiden, In Flames…
Vous venez d’être signé sur Roadrunner Records, qu’est-ce que le label vous a apporté jusqu’à présent ?
Il nous permet de tourner énormément comme par exemple aujourd’hui. Roadrunner a le pouvoir de nous apporter bien plus que de nombreux labels car c’est un label très influant. Tout le monde connaît les artistes Roadrunner. Avoir signé sur ce label, va donc nous permettre d’avoir une excellente promotion et d’accéder à un rang bien supérieur.
Est n’est-ce pas difficile de se faire une place au sein de Roadrunner vu que le label dénombre de très nombreux groupes de metalcore et de New Way Of American Heavy Metal ?
Non, car je ne pense pas qu’on puisse être considéré comme partie intégrante de la scène metalcore. Nous sommes juste un groupe de metal avec des côtés New Way Of American Heavy Metal certes, mais ça reste du metal avant tout. Nous avons donc notre propre style qui n’est pas un vulgaire copie coller des groupes de metalcore actuels.
Et puis, chose essentielle, nous sommes extrêmement déterminé, et c’est ça qui nous permettra de faire la différence !
Quelques mots sur votre nouvel album… Quelle est la signification du titre « Ascendancy » ? Est-ce votre propre ascension au sein de la scène metal ?
Ca c’est plutôt notre devise, essayer d’accéder au plus haut. Mais ce titre vient de la chanson en elle-même qui parle des tribulations de la vie. Nous avons tous des hauts et des bas, ce morceau parle du passage des côtés négatifs de notre vie à quelque chose de positif. CE qui également peut s’appliquer au groupe car nous avons commencé de nulle part et nous sommes là aujourd’hui.
C’est une note d’espoir par rapport à vos paroles qui sont généralement très pessimistes comme sur votre précédent album !
J’ai connu tellement d’événements sombres dans ma vie que j’avais besoin de partager mes émotions, de les exprimer. Nos morceaux abordent des thèmes très fort tels que la dépression, le suicide, le départ… Il y a de plus en plus de jeunes aujourd’hui qui souffrent du mal de vivre !
Ce groupe est donc une sorte d’échappatoire pour toi ?!
Pas vraiment, je dirai plus que c’est complémentaire et que j’y exprime juste comment je me sens. Ce n’est donc pas un échappatoire mais un moyen de faire face plutôt.
Pour recentrer le sujet, comment se passe la composition des morceaux ?
Comme beaucoup de groupes, nous partons de quelques idées de riffs et puis chacun y apporte ses idées. Ca se fait assez facilement, on écrit plutôt assez vite nos morceaux. On est vraiment inspiré.
En parlant de composition, cet album contient bien plus de parties mélodies que par le passé. Pourquoi ?
C’est venu comme ça. On a fait ça au feeling, personne ne nous a jamais rien commandité, si c’était ça le fond de ta pensée… On prend plaisir à composer et de ce plaisir est né plus de mélodies cette fois, c’est tout.
Avez-vous déjà des projets pour un prochain album ?
Oui. On a déjà pas mal de trucs de prêt, mais aucun titre pour le moment, ni de morceau, ni d’album. C’est encore à l’état brut. Tout ce que je peux te dire c’est que ce sera technique et rapide. Bien plus technique que par le passé, avec des soli plus longs et pleins d’autres choses…
Vous voulez prouver que vous êtes des musiciens talentueux à travers ce plus de technicité ?
En un sens oui, mais c’est surtout parce que ça rend nos morceaux meilleurs. Nos chansons sont biens plus extrêmes, techniques, rapides et tout cela fait que notre album sera bien plus intéressant.
Tu as une idée approximative de la date de sortie ?
Non pas le moindre, ça dépendra des événements…
Tu veux rajouter quelque chose ?
Pour tous ceux qui ne nous ont pas encore vu, venez nous voir en concert car vous serez séduit.
Merci à Karine et Sabrina.