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A l’aube de la sortie de leur premier album éponyme et après un passage au Hellfest 2014, il était temps de vous parler de cette formation qui regroupe des membres américains, français ou encore suédois. Nuclear Blast a eu du nez en signant cette formation et ce premier quatre titre plutôt prometteur nous tient en haleine en attendant un long format.
Et pourtant ce n’était pas gagné, car cette vague revival de groupes estampillés « stoner » à chanteuses m’a plus gonflé qu’autre chose. Je pense notamment aux Witch Moutain ou autre Royal Thunder et on pourrait facilement ranger Blues Pills dans cette catégorie. Mais au lieu de se la jouer rejeton de Sabbath comme les autres, les suédo-franco-américains tapent dans un Rock 70’s où le Blues est maître.
L’excellent « Devil Man » donne le diapason. Son introduction a cappella nous fait vite comprendre qu’Elin Larsson en a dans les trippes, quelle voix ! Musicalement on vogue quelque part entre Janis Joplin,Led Zeppelin ou encore Jimmy Hendrix. Ca groove sévère, Dorian Sorriaux s’en donne à cœur joie sur son manche tant dit que la rythmique assure solidement.
« The River » montre une autre facette toute aussi intéressante de Blues Pills. Un titre bien plus calme largement inspiré du blues où Elin nous montre une nouvelle fois l’étendue de ses talents. Si ses lignes vocales sont touchantes, la suédoise s’empare peut être un peu trop du titre et laisse trop peu de place à la créativité des musiciens. Seulement 3 minutes et 20 secondes pour un titre qui en mérite facilement deux de plus et de belles envolées guitaristiques.
« Time Is Now » revient lui dans un style plus rock et plus efficace. Sans pour autant nous transcender, ce titre nous prouve que le quatuor sait se lâcher et devenir plus intéressant comme à partir de 2 :30 et ce break qui nous mène à un solo. Voilà c’est ce genre de choses qu’il faut répéter !
Quatrième et dernier titre de cet EP, « Dig In » tape une nouvelle fois dans les influences blues du groupe. L’ambiance est prenante, si les lignes soul d’Elin y sont pour beaucoup, il ne faut pas minimiser le travail des garçons et notamment Dorian qui impressionne de facilité pour son âge (même pas 20 ans), quel feeling ! La dernière minute du titre part dans un break rapide et plus psyché dans l’esprit. Encore une fois, quel dommage que cela se conclut aussi rapidement.
Il est indéniable que cette jeune formation est bourrée de talent et ce second EP, « Devil Man » le confirme. Si je ne m’emballe pas comme bon nombre de personnes sur la toile c’est parce qu’il reste du boulot afin de confirmer le tout sur un format plus long. Blues Pills semble s’être un peu trop reposé sur les qualités vocales de la belle suédoise comme l’atteste un « The River » ou encore « Time Is Now ». De plus, le chant est surmixé au détriment des instruments, surtout qu’Elin Larsson semble vouloir en mettre plein les oreilles et manque parfois de contrôle. Si le groupe arrive à corriger le tir et trouver l’alchimie parfaite entre les vocalises de folies et un peu plus d’espace pour la créativité de Dorian, le résultat ne devrait qu’être excellent.
La confirmation dans quelques jours puisque leur premier opus éponyme sera disponible dans les bacs dès le 25 juillet prochain. Chic !
1. Devil Man
2. The River
3. Time Is Now
4. Dig In
