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The Black Dahlia Murder revient nous faire péter la tête avec son death mélodique à la suédoise aux influences blacks, pur produit du Michigan, en Amérique, et si c’est américain, c’est bien ! Après deux albums de suite au même line up, il faut croire que ça devait être trop pour le groupe car ici, on se retrouve avec deux nouveaux venus aux postes de bassiste et de batteur, ce qui me rend impatient d’écouter ce que donne cette nouvelle version de TBDM, il est donc temps de remonter le magnétophone de la cave, placer la bande et appuyer sur Play.
In Hell Is Where She Waits for Me, morceau faisant référence au fait divers qui donna son nom au groupe ouvre l’album de façon lugubre : petite intro « ambiance sous la pluie » et d’un seul coup, ça part, et cela va sans dire que l’on se fait poutrer la gueule d’emblée, comme lorsque, aux pieds de Ash, l’on s’extirpe de la tombe qu’il venait de nous creuser. On retrouve dans ce morceau tout ce qui fait la recette de TBDM, les riffs mélodiques, les sols de furieux, les passages rapides et énervés, d’autres plus lourds et ambiancés, le chant de Trevor et les références de geeks avec un passage du solo qui me fait penser à l’intro de Splatterhouse 3 !Bon je ne sais pas si c’est fait exprès ou si c’est juste mon cerveau qui part en cacahuètes mais ça me donne envie de ressortir la Mega Drive pour défoncer du zombie à coups de tronçonneuse et de fusil à pompe…GROOVY
Revoyons donc tous ces points avec pour commencer, le jeu des deux guitaristes qui nous gratifient ici de solis magnifiques sur en gros tous les morceaux, mais ça, on avait l’habitude depuis l’arrivée de Ryan Knight et de purs passages mélodiques, parmi les meilleurs du groupe jusqu’ici. Des titres comme Their Beloved Absentee vous donneront envie de danser en tournant sur vous-même comme après une décapitation ! Des passages plus lents dans la veine d’un Death Metal un peu plus old school qui vous feront headbanger, vous, votre tête de cerf empaillé et votre lampe de bureau sur des morceaux comme Into The Everblack .On serait même tenté d’espérer que, pour une fois, le travail abattu fera taire les grandes gueules qui assimilent le groupe à ce qu’il n’est pas, comme si un œil venait se loger directement dans leur gorge.
Même si, contrairement à ce que son nom indique, plus mélodique et beaucoup moins teinté de Black que Ritual, Everblack comporte des passages qui démontrent l’amour du groupe pour ce style comme ce riff à la fin de Goat Of Departure ou surtout le morceaux Every Rope a Noose et sa batterie qu’on reçoit comme un décharge de pistolet à clous, morceau bloc de haine ultra rapide qui donne l’impression d’avoir un fusil pointé sur la tempe et que TBDM nous l’envoie en lançant un « avale ça » définitif ! Sûrement un des passages forts de l’album ! A noter, une outro en ambiance jouée au Hammer Dulcimer qui est tout de même un instrument assez rare pour que cela soit souligné.
On repart sur le côté geek avec Raped in Hatred by Vines of Thorn et sa référence évidente à l’un des scènes les plus mythiques d’Evil Dead mais en y ajoutant une touche bien plus gore ! Ce qui me permet de souligner, comme à l’accoutumée l’excellent travail de Trevor, tant sur sa capacité parfaite à enchainer les chants aigus et les plus gutturaux que son travail d’écriture qui nous plonge dans un monde d’horreur et de gore. En outre, en plus d’être sympas à lire et magnifiquement placés, les refrains sont faits pour être hurlés en concert.
L’album se termine comme d’habitude chez The Black Dahlia Murder par un morceau plus aérien qui se place parmi les meilleurs morceaux de l’album. Ce Map of Scars et son final tout en chœur ne déroge pas à la règle, même si bien en deçà d’un I Will return par exemple. Au final, même si les membres changent, TBDM reste une machine de guerre, quoiqu’en pensent certains fans qui les ont enterrés suite au départ de deux membres même pas d’origine…Mais bon, pour eux, ça devait être la première fois qu’ils étaient confronté à un changement de line up d’un de leur groupe fétiche, ils ont dû être tout secoués. Je ne pourrais pas démarquer cet Everblack des autres, surtout de Ritual et Nocturnal pour savoir qui, au final, est le chouchou à sa nounou, mais une chose est sûre, on a là un putain d’Album ! Mais ça, il fallait s’en douter : chez Black Dahlia, le taux de déception est bas.
C’EST CLAIR ?
1. In Hell Is Where She Waits For Me
2. Goat Of Departure
3. Into The Everblack
4. Raped In Hatred By Vines Of Thorn
5. Phantom Limb Masturbation
6. Control
7. Blood Mine
8. Every Rope a Noose
9. Their Beloved Absentee
10. Map Of Scars