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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Black Sheep Wall

No Matter Where It Ends

LabelSeason Of Mist
styleSludge/Post-Hardcore
formatAlbum
paysUSA
sortiemars 2012
La note de
U-Zine
3/10


U-Zine

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Le deuxième album de Black Sheep Wall, No Matter Where It Ends, est du genre à te faire comprendre ce que le mot procrastination veut dire. « Promis, demain je l'écoute à fond! Promis, après demain, il est chroniqué. » Au final, on ne fait rien, on préfère écouter tout et n'importe quoi pour ne pas s'infliger ce supplice auditif. Pourtant, à l'instar du dernier album de 16 dont il partage le style très pataud, tout avait si bien commencé.

Bodybuildé à l’extrême, le monolithe No Matter Where It Ends est du genre à vous envoyer une surenchère de parpaings en pleine gueule comme Michael Bay sait si bien le faire dans ses films pour vous mettre en haleine dès les premières minutes. A la place des effets spéciaux ici, nous aurons le droit à une production super méga ultra massive, une succession de riffs sur deux cordes remplies de sueurs et un chant hurlé on ne peut plus viril. De quoi te gaver le temps d'un morceau écouté vite fait sur ton ordinateur entre deux films (Au hasard : Transformers et World Invasion : Battle Los Angeles). Et après ?

Et après, c'est le vide quasi absolu. Quasi car il y a quelques mélodies disséminées ici et là (« Liminality », « Black Church » ou encore « Torrential ») mais ce ne sont pas elles qui sauveront Black Sheep Wall du naufrage bien qu'elles allègent un peu le disque. Le reste n'est qu'une surenchère sans intérêt de tous les clichés découverts dès le premier morceau. Là où No Matter Where It Ends devrait être oppressant mais il n'est qu'un cercle de vide intersidéral. Il ne se passe rien, pas d'ambiance, pas de groove et même pas de paroles à scander et je ne vous parle pas des longueurs puisque les morceaux ne font jamais moins de cinq minutes trente. Même l'interlude Electro Ambient, « Cognitive Dissonance » longue de six minutes, est d'un chiant pas possible. A dire vrai, il y a un titre ne durant qu'une minute trente, « Vitruvian God », un « interlude » qui ne change pas du tout le ton du reste. A quoi bon la mettre, alors ?

La meilleure chose sur cet album est la pochette puisque No Matter Where It Ends à défaut d'être torturé est une torture pour l'auditeur qui donnerait tout l'or du monde pour plus de variétés ou pour l'offrir au Diable afin qu'il redonne l'âme qu'a perdu Black Sheep Wall. Pour la peine, je vais aller me mettre un massif Through Silver In Blood de Neurosis, l'antithèse parfaite de cette parodie dont on aimerait qu'elle ne commence jamais.

1. Agnostic Demon
2. Liminality
3. Vitruvian God
4. Black Church
5. Torrential
6. Ambient Ambitions
7. Cognitive Dissonance
8. Personal Prophet
9. Flesh Tomb

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