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Par les couilles d’Odin, qu’il est ambitieux de se lancer actuellement sur le chemin périlleux et épique du folk/pagan/viking/celtic/bignou-pipo metal (rayer la mention inutile). Depuis une demi-décennie, le genre est devenu tellement à la mode qu’on a vu fleurir plus de groupes dans le folk qu’il n’y a de pierres sur la citadelle d’Asgard. Si quelques élites ont réussi, à l’image du succès rapide d’Eluveitie, bien d’autres s’y cassent les dents. L’explosion de cette chapelle musicale a permis à beaucoup de groupes précurseurs et presque oubliés de revenir sur le devant de la scène (Einherjer ou Waylander fondés en 1993, Cruachan en 1992, …).
De ce fait, on trouve à l’heure actuelle d’excellents groupes comme beaucoup de formations jetables, copie parfaite des ténors du genre se contentant bien souvent de trouver une mélodie sympathique à la cornemuse/pipo/clavier et de l’arranger avec une sonorité métal. De ce fait, il est bien complexe en 2012 de trouver sa place quand on est un jeune groupe de folk death metal comme Drakwald.
Né dans les bas-fonds de Tours en 2010, Drakwald est avant tout influencé par le death métal scandinave et la scène pagan/folk précédemment cité. Initialement composé de deux membres, Thibaud (basse/chant) et David (guitare/chant) s’entourent rapidement d’un second guitariste, d’une clavieriste, d’un flutiste et d’un batteur. Le groupe se produit même en live à partir d’octobre 2011 et n’hésitera pas à s’engager sur le tremplin ouvrant la porte du Motocultor Festival. Même si l’aventure bretonne de festival s’arrêtera au stade quasi final, la formation ne se baisse pas les bras et fonde au studio Tempo Loco pour enregistrer la présente démo, Forgotten Lands.
La première démo est souvent la première pierre dans la vie d’un groupe et celle-ci est somme toute assez classique, avec 4 morceaux pour une durée de 17 min 49. Acte 1 : Wrath Of the Ancients Gods, titre assez épique, avec mélodie jouée à la guitare lead, ou les couplets se composent d’un jeu de question réponse entre la voix et la flute. Ajoutons un peu de chœurs sur les breaks et ça nous donne un titre assez mélodique sur lequel la flute est mise en avant. Notons que les textes de la démo s’appuient sur la culture scandinave ainsi que sur des contes fantastiques tels que les romans de Robin Hobb et de David Gemmell.
Acte 2 : Unleash The Hidden Beast. A mon sens le meilleur titre de l’album, offrant une intro digne d’Aes Dana et un riff principal double d’un vocal guttural excellent. Les influence d’Amon Amarth suintent et on croirait presque entendre un hybride entre Aes Dana pour le coté folk et le son brut, avec Amon pour les rythmiques et le chant. A ce titre l’alternance de chant entre les deux vocalistes permet d’aérer les titres, l’un ayant une voix caverneuse parfois très similaire à celle de Johan Hegg, l’autre une voix plus arrachée.
Acte 3 : Hope In The Wolf, qui met enfin le clavier en avant. Le titre est très épique avec ses chœurs et sa mélodie jouée guitare lead/clavier. Il s’agit ici d’un appel du pied pour une invitation au voyage. Par ailleurs, elle ouvre sur l’acte 4, à savoir Rage From Battlefield et son coté très festif, complétant ainsi le tableau.
En bref, même si Drakwald ne révolutionne en rien le genre et se contente de jouer en terrain connu, la démo se révèle plaisante à l’écoute. La prise de risque est minime mais les compositions, à défaut d’être originales, sont sympathiques. Saluons par ailleurs l’initiative du groupe qui laisse libre prix pour cette démo, les tarifs commençant à 2 euros, frais de port compris.
01 - Wrath Of the Ancients Gods
02 - Unleash The Hidden Beast
03 - Hope In The Wolf
04 - Rage From Battlefield
