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Mike Portnoy a fait les gros titres des journaux à sensation depuis son éviction de son groupe - qu'on croyait - de toujours, Dream Theater. Cela nous a fait oublier que le batteur était un musicien d'exception et que son talent allait nous manquer. Nous savions pourtant tous que le père est un insatiable créateur et qu'il saurait rebondir rapidement mais pourtant j'aurais pensé que le nouveau groupe de MP aurait été accompagné d'un peu plus d'enthousiasme de la part des fans et des chroniqueurs. Mike Portnoy n'est pas là pour faire plaisir à ses fans mais bien pour se faire plaisir en revenant à ses bases Heavy Metal.
Adrenaline Mob s'est formé autour d'un noyau de trois membres, Mike Portnoy donc, Russel Allen sublime chanteur de Symphony-X et le guitariste virtuose Mike Orlando qui entre enfin dans une formation renommée à la mesure de son talent. A leurs cotés, on y retrouve deux membres qui ont été débarqué après l'enregistrement du premier album Omertà, Paul DiLeo à la basse et Rich Ward à la guitare rythmique, tous deux ayant fait leurs armes chez Fozzy, le groupe du catcheur de la WWE Chris Jericho.
Malgré de belles figures du Metal Progressif, Adrenaline Mob sur ce premier EP homonyme joue un Heavy Metal moderne et lourd tout ce qu'il y a de plus groovy entre un Lamb Of God et Black Label Society. Je suis assez surpris que pas mal de monde tombe sur ce groupe alors que s'il n'est pas original, il est doté d'un talent indéniable. En fait, je crois que le problème du groupe, c'est qu'il n'attire pas le bon public à cause de son line-up. Un Symphony-X et un ex-Dream Theater, forcément, ça attire du chaland progressif et forcément, ils sont déçus alors que ce sont les fans de Heavy, de Thrash, de Metal américain qui, d'habitude, détestent les deux groupes sus-nommés. Bon d'accord le groupe en fait trop par moment comme dans le break de « Psychosane » ou c'est Mike qui se met à chanter « Going Psychosane, Motherfucking Psychosane ! ». Bon sur CD, ça ne le fait pas trop en revanche, en live avec le public qui chante par dessus, ça peut carrément le faire. De même, « Hit The Wall » dure deux minutes trente de trop où le temps devient très très long. Au delà de cela, ce premier EP est composé de vingt-cinq minutes qui passent bien vite, et respire le plaisir et la passion. Disons nous bien que le noyau dur porte le groupe avec talent et passion (oui, c'est un mot qui revient souvent). Mike Orlando m'a tout l'air d'être un monstre pour composer des riffs tueurs même si j'ai un peu de réserve sur ses soli, moins marquants. Mike Portnoy a divisé par deux (trois ?) la surface de a sa batterie et ce qui est étonnant, c'est que désormais qu'il n'est plus dans Dream Theater, sa batterie n'a pas aussi agréablement sonné depuis un gros bout de temps. Finissons par Russel Allen, l'un des plus grands et polyvalents chanteurs actuels de Metal, joue dans un registre très rauque et burné à part pour le refrain chanté de « Believe Me » et qu'est qu'il est impressionnant le bougre, d'une facilité déstabilisante.
A coté des quatre compositions originales, on retrouve une reprise en hommage à Ronnie James Dio et pour cela, nul autre que le mythique titre de Black Sabbath, « The Mob Rules ». Ca fait toujours plaisir d'écouter ce titre indémodable. Toutefois, bien que très fidèle à l'originale, elle ne l'égalera jamais car elle est trop rapide mais pas assez Dio et Iommi.
En somme, Adrenaline Mob est un groupe talentueux avec des couilles qui assume totalement le fait qu'il n'invente rien (Pas comme Dream Theater...) et qui cherche avant tout à se faire plaisir. Je ne comprendrai donc jamais les critiques les plus violentes autour de cette sortie qui met à l'amende la plupart des formations du genre sans non plus être tout en haut du panier.
1. Psychosane
2. Believe Me
3. Hit The Wall
4. Down To The Floor
5. The Mob Rules (Reprise de Black Sabbath)
