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Bon bah voilà... Je vous avoue, j'ai merdé (« I Screwed Up » comme on dit chez moi aux States). Je suis désolé et on ne m'y reprendra mais j'ai quand même du mal à me remettre de cette grave boulette. Pourtant j'aurais du me méfier, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. J'ai du mal à le reconnaître mais je suis tombé dans ce traquenard. En fait, j'avais vu sur un Ipool (oui chez U-zine, on a aucune valeur, on chronique avec des mp3 et encore, vous ne savez pas ce qu'on fait de vos gosses!) un groupe - Century pour ne pas le nommer – et je l'ai téléchargé juste parce que c'était marqué Post-Hardcore à coté. Évidemment, ça n'en était pas et à la place je me retrouve avec des jeunes ricains qui jouent encore du Metalcore... Moi qui pensais qu'ils ne restaient plus que les pontes comme Killswitch Engage ou Heaven Shall Burn (je ne sais pas vraiment si on peu parler de DeathCore pour eux), je suis assez surpris. Je me sens enflé mais au moins, je peux me rassurer en me disant que ce n'est pas du Crab-Core.
Me voilà donc, en face de Red Giant, troisième album des Pennsylvaniens, qui ferait se dresser les poils sur n'importe quel membre de la B.A.C. (Brigade Anti-Cliché). Century répète une recette qu'il connaît par cœur puisqu'elle a été utilisée et réutilisée des milliers de fois dans le milieu sauf que ne vous attendez pas y trouver une quelconque forme d'âme. A peine y trouverez vous quelques ersatz d'émotions présents sporadiquement sur « Painting Leprosy », « Obelisk » ou « In Hell » mais ne comptez pas sur Century pour un moment de fulgurance digne des plus grands. Au moins, le groupe a la décence de ne pas nous foutre des refrains mielleux sur chaque morceau. Il y a bien ce chant clair qui « fait monter la tension » en début des morceaux que l'on retrouve sur toutes les sorties du genre mais le vrai chant mièvre qui vient te pourrir un morceau n'est présent que sur deux titres, à savoir « Oak God » et « Iconoclast » (c'est drôle d'avoir un nom comme ça sur ce type d'album) et bien sur, c'est un champ infâme rempli d'effets en tout genre que le groupe ne pourra pas reproduire décemment en concert.
Le but du groupe me semble plus être le headbang pur que la créativité, l'émotion ou même le succès public. Des fois, on se demanderait même si le groupe qui aime tellement jouer sur ses cordes graves, ne chercherait pas à séduire le public Djent alors qu'il n'a pas les moyens techniques pour faire parti de cette scène qui commence à bien se boucher. Si bien qu'on se retrouve devant un truc formaté (on atteint jamais les quatre minutes) dont rien ne retient l'attention. En fait, il y a bien un titre au dessus du reste, c'est « Painting Leprosy » qui est la seule à détonner par sa « créativité » (Ca pompe quand même pas mal Queens Of The Stone Age sur Era Vulgaris mais au moins, ça change) et son émotion même si le principe de la montée en puissance de ce genre dans le Metalcore, on nous l'a fait quelques centaines des fois et elle ne réussit pas à tous les coups. Ici, ça marche car c'est le seul moment glorieux de l'album.
Franchement, je ne tire pas sur ce groupe parce qu'il joue du Metalcore (regardez donc ma chronique pour Times Of Grace si vous n'êtes pas convaincu) mais franchement, bien que je ne passe pas un mauvais moment à écouter Red Giant, c'est juste fade et anodin. Demain, j'aurai tout oublié de ma dizaine d'écoutes de l'album. C'est bien la preuve de la faiblesse de Century sur cette sortie.
1. Lobotomy
2. Oak God
3. Synapse
4. My Lexicon
5. Dry Bride
6. Painting Leprosy
7. No Hell
8. Obelisk
9. Threats
10. Iconoclast