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Dimebag Darrell. Plus qu’une personne : un mythe. A son nom, tout fan de métal qui se respecte revoit le guitariste virtuose jouant sur une Washburn, le bouc teint en rouge, la crinière au vent, une lame de rasoir en pendentif jetant des œillades amusées à son frangin Vinnie Paul tout en faisant brailler sa guitare. Et si l’auteur des riffs mythiques de Cowboy From Hell ou Walk est devenu une légende, ça n’est pas que pour sa musique. En effet, l’artiste était au moins autant connu pour sa virtuosité que pour sa gentillesse et sa générosité.
Zac Crain, texan, redacteur en chef de D Magazine nous propose ici ce que le quatrième de couverture annonce comme être la « première autobiographie non-autorisée » de Dimebag Darrell. Si l’on excepte le fait qu’il s’agisse d’une biographie mais certainement pas d’une auto( ???)-biographie, l’ouvrage se veut extrêmement complet et abordé dans un style assez neutre, préférant souvent laisser s’exprimer les personnes de l’entourage proche de Dimebag. On sent le travail de recherche en amont, la multiplicité de contacts à retrouver pour recouper toutes ces informations et d’en faire une analyse pertinente.
L’ouvrage retrace donc la vie et malheureusement la mort du guitariste, depuis sa toute jeune enfance jusqu’à ce 8 décembre 2004 où l’aventure s’est arrêté dans le sang, plongeant dans le deuil toute la scène métal. A ce titre le livre est découpé en partie dont chacune est nommée du nom d’un des titres de Pantera (ou DamagePlan), illustrant à la perfection le chapitre en question : Rise, Domination, …
On retrouvera dans ces pages quelques passages croustillants de la vie de Darrell, comme le récit de ses débuts à la guitare, lorsqu’il occupait ses journées à squatter avec Vinnie dans le studio de son père, producteur, à regarder jouer des bluesmans. S’ensuivra la découverte de deux groupes : Van Halen et Kiss, qui scellèrent le destin des deux frères et leur amour pour la musique. Alors que le premier s’oriente vers la batterie, c’est pour faire « comme Van Halen » que le second s’oriente vers une six-cordes. Le rôle de leur père, qui fut non seulement producteurs des premiers albums mais aussi leur manager et tour-manager pendant des années n’est pas oublié. Ni le rôle de leur mère, une femme qui ne souhaitait que le bonheur de leurs fils, quel que soit la voie qui leur était destiné.
La période glam des débuts de Pantera n’est bien sûr pas épargnée, lorsque Darrell jouait encore en pantalon léopard moulant, et où le maquillage et le laque était de rigueur. C’est d’ailleurs en enchainant les concerts dans les bars locaux que le groupe s’est forgé une réputation de groupe de scène dans le texas. Pour la petite histoire (et l’ouvrage regorge d’anecdotes), c’est éclairés par des phares de bombardiers B52 qu’était fait l’éclairage des concerts de cette époque aidé par un ami de l’armée.
Tournant radical avec l’arrivée de Phil Anselmo, et un durcissement du son de Pantera. Le début de la gloire et des tournées dans les stades des Etats Unis et du monde entier, jusqu’à la Russie où le groupe jouera devant un demi-million de personnes juste après la chute du régime soviétique en compagnie d’ACDC et Metallica. L’amitié avec ces derniers sera d’ailleurs furtivement abordée. Les tournées de Pantera sont très liés à leur folie destructrice et de longs passages narrerons les destructions de chambres d’hotel ou de matériel backstage.
On découvre ainsi un Dimebag aimant les plaisirs simples de la vie de star, pouvoir saccager une chambre d’hôtel juste parce que l’on a les moyens de payer les dégâts. Ce n’est pas l’argent qui motivait Dimebag à jouer, mais sa volonté de rechercher à s’amuser quel qu’en soit la manière, allant par exemple jusqu’à pisser dans une machine à glaçon. Le coté festif du personnage y est longuement bordé, dont son amour pour le Black Tooth Grin.
Un homme simple qui s’est attiré la sympathie de la quasi-totalité de la scène métal qui l’appréciait pour son intégrité et sa gentillesse naturelle. Un fan de métal devant l’éternel, comme un enfant un jour de Noel lors de sa rencontre avec Kiss, où l’homme bien qu’ayant déjà joué devant des milliers de personnes se retrouve tout intimidé de se retrouver devant les stars qu’il adulait à ses débuts.
Bref, sans vous en raconter plus, l’ouvrage est à mon sens un très bon complément aux DVD Dimevision, qui regroupait de nombreuses scènes backstage de la vie de Dimebag. On retrouve énormément d’anecdotes, de petites histoires qui font le personnage de Darrell. On regrettera cependant les énormes et nombreuses coquilles, fautes de synthaxes ou oubli de mots qui viennent de temps en temps se demander si le livre a été sérieusement relu avant l’impression. Mais ceci est un détail. Un must have pour les fans de Pantera et de DamagePlan.
Disque 1 : Metal Magic (1966 - 1988)
Chapitre 1 : And the cradle will rock
Chapitre 2 : Heavy Metal Rules
Chapitre 3 : Flaming Youth
Chapitre 4 : Right On The Edge
Bonus Track : The Art Of Shredding
Disque 2 : Cowboy From Hell (1989-1995)
Chapitre 5 : Becoming
Chapitre 6 : A New Level
Chapitre 7 : Rise
Chapitre 8 : Domination
Bonus Track : By Demons Be Driven
Disque 3 : Thirteen Steps To Nowhere (1996 - 2000)
Chapitre 9 : Yesterday Don't Mean Shit
Chapitre 10 : Planet Caravan
Chapitre 11 : Psycho Holiday
Chapitre 12 : Goddamn Electric
Bonus Track : This Love
Disque 4 : New Found Power
Chapitre 13 : Shettered
Chapitre 14 : Hollow
Chapitre 15 : Reborn
Chapitre 16 : Shedding Skin
Chapitre 17 : Slaughtered
Chapitre 18 : Cemetary Gate