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Ce n'est pas la première fois que cela m'arrive mais je suis toujours surpris. De nos jours, de plus en plus de groupes jouent aux équilibristes entre les antagonismes de certains genres. Ce qui revient de temps en temps, c'est la fusion entre Grindcore et Doom Metal dans un Sludge sous amphétamines. J'avais eu l'exemple, il y a un an, de Divine Eve qui avait rendu une copie correcte de son Death/Grind bien marqué du sceau du Doom. Là, c'est Weekend Nachos qui se présente face à moi.
Déjà, avec un nom comme ça, bonjour les a priori négatifs. C'est, certes, facile de trouver le groupe sur la toile mais comment peut-on prendre Weekend Nachos au sérieux un seul instant ? C'est malheureux à dire mais ce patronyme n'est pas flatteur pour ce groupe qui a plus à dire que ce que l'ont pourrait croire. C'est le seul préjugé que j'avais sur ce groupe car quand j'ai récupéré le promo de leur dernier album, Worthless, je ne m'attendais pas à trouver un groupe avec une si forte affiliation à la scène Grind. Une surprise qui ne m'a pas dérangé à outre mesure. Je dois même vous avouer que j'ai plutôt aimé cette facette de leur musique.
Ce qui ne m'empêche d'avoir un accueil très mitigé quant à ce Worthless. Le mariage entre Sludge et Grind est bien maitrisé dans l'ensemble. Les riffs acérés s'assemblent parfaitement aux riffs plus lourds mais quand même bien casse-nuque et on est soufflé par l'énergie de la formation de l'Illinois. Comment que l'album démarre en trombe avec « Hometown Hero » ! Comment que ça défouraille sévère avec la seule intervention en voix claire sur « Jock Powerviolence » !
C'est justement en ça que l'album est frustrant. Comment des titres aussi inspirés peuvent-ils être bâclés de la sorte ? Ils sont bien construits mais pourquoi s'arrêtent t-ils au bout d'une minute trente. Y a t-il un axiome dans le Grind qui dit que les morceaux doivent s'arrêter en pleine bourre pour ne pas dépasser ladite minute trente ? Franchement, je ne pige pas là.
Et le plus triste dans cette histoire, c'est que Weekend Nachos dépasse par trois fois le temps qui lui semble imparti et que deux de ces trois titres sont, de loin, les deux plus mauvais morceaux de l'album. Le groupe y perd même toute sa flamme Grind pour ne se consacrer qu'au Sludge. Sauf que sans cette énergie, le groupe est nettement moins intéressant, pour ne pas dire totalement insipide. Pour moi, c'est simple, Worthless s'arrête avec la chanson numéro treize, « You Could Exist Tomorrow » car je sais que si je tente d'écouter « Future », je n'irais pas jusqu'au bout... Comme Weekend Nachos avec ses idées...
Weekend Nachos doit aller au bout de ses idées : Enlever les morceaux inutiles et rallonger les morceaux violents qui font sa force quitte à y renforcer le coté Sludge, déjà pourtant palpable dans les compositions.
1. Hometown Hero
2. Obituary
3. Black Earth
4. For Life
5. Old Friends Don't Mean Shit
6. Frostbitten
7. The Meeting
8. Worthless
9. Friendship
10. Jock Powerviolence
11. The Fine Art Of Bullshit
12. Dubviolence
13. You Could Exist Tomorrow
14. Future