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Entre la réédition de son premier album, Passage Through Purgatory et la sortie de son nouvel opus, Set The Dial, Black Tusk aura connu une année assez riche qui lui permet de gouter un peu à la notoriété que ses voisins de Savannah - Baroness et Kylesa – consentent à lui prêter...
Black Tusk ne joue pas encore en tant que tête d'affiche mais tient parfaitement son jeu de second rôle remarqué. C'est à dire dans la forme, un Black Sabbath sous amphétamines, soit une musique violente, directe, groovy, un peu folle, totalement occulte et psychédélique qui n'a pas connu beaucoup de variations depuis son premier album, Passage Through Purgatory. Une des seules choses qui changent un peu c'est cette impression que Black Tusk maitrise mieux son sujet au niveau technique au point d'avoir un album plus long et qui semble, pourtant, moins inégal. Set The Dial paraît mieux travaillé, mieux fignolé sauf au niveau de la production réalisée par Jack Endino qui est très nettement en dessous de celle de Phil Cope qui avait su donner bien plus de puissance à Black Tusk même si elle ne pouvait pas colmater à elle seule les trous dans la composition de l'album.
Set The Dial est quand même un peu plus fou que Passage Through The Purgatory (pour parler des deux albums que j'ai écouté, je sais bien que le groupe a sorti Taste The Sin en 2010). Il n'y a qu'à en juger par l'ouverture sur les « six, six, six » de « Bring Me Darkness », on ne joue pas dans la cour de Kvelertak encore mais on s'en rapproche sans forcément le vouloir. Ce qui m'a fait également plaisir en écoutant Set The Dial, c'est cette preuve que malgré des titres courts, on peut faire des choses avec un minimum de profondeur pour créer une atmosphère bien malsaine sur certains morceaux comme « Set The Dial To Your Doom » comme si, le Malin nous prenait d'une poignée brusque et viril pour nous emmener entre les effusions de laves du centre de la Terre. Intéressant également, cette volonté de prendre un peu plus son temps et de miser plus sur le coté psychédélique et lancinant de sa musique. On peut se retrouver hypnotiser par certains riffs comme sur « Mass Devotion » très Kylesien, « Resistor », « Growing Horns » et le morceau final « Crossroads And Thunder » qui me rappelle les belles heures de Cathedral.
Toutefois, comme à chaque fois avec Black Tusk, on prend du plaisir à écouter l'album tout en sachant pertinemment qu'il ne reviendra dans nos oreilles qu'avec la sortie du prochain album histoire de comparer tout ce beau monde. Cela dit, l'album vaut quand même plus que ce que cette pochette bien fade pourrait laisser croire.
1. Brewing the Storm
2. Bring me Darkness
3. Ender of All
4. Mass Devotion
5. Carved in Stone
6. Set the Dial to Your Doom
7. Resistor
8. This Time is Divine
9. Growing Horns
10. Crossroads and Thunder