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Radiohead est surement le plus grand groupe de Rock des quinze dernières années bien loin devant Muse ou Coldplay. Les britanniques, malgré eux, ont à la fois un coté fascinant et un autre bien plus dérangeant. Ce dernier est le plus parfait représentant des ces groupes bobo/hypes. Ce genre de public qui ne jure que par le son Anglais et le Jazz Manouche et qui écoute Radiohead parce que ça fait bien de dire qu'on aime en soirée. J'avoue que c'est un peu ce qui m'a dérangé chez ce groupe à la manière des maggots pour Slipknot mais dans un autre genre. Mais heureusement, Radiohead, c'est quand même un groupe de légende qui a sorti des albums qui resteront dans l'histoire du Rock Alternatif avec Ok Computer et surtout Kid A.
Radiohead, c'est une icône qui fait ce qu'il veut car de toute façon, tout le monde trouverait ça génial. A l'instar de Trent Reznor avec Nine Inch Nails et de Prince, pour la sortie de In Rainbows, le groupe avait mis l'album à disposition des fans via son site internet qui pouvait le l'obtenir à n'importe quel prix de zéro à plusieurs milliers d'euros pour le simple objet. Ce système n'avait, paraît-il, pas aussi bien marché que le groupe l'espérait. Pourtant, le groupe a recommencé ses folies (avec cette fois-ci un prix fixe) en prévenant simplement le 12 février qu'un nouvel album The King Of Limbs sortirait en digital le 19. Buzz assuré. Mais c'est le 18, en réalité, que l'album fut mis à disposition des fans.
Quelle sera la qualité de The King Of Limbs qui succède à un In Rainbows à l'accueil relativement mitigé (pour un album de Radiohead, entendons nous bien) ? Ce qu'on peut déjà répondre, c'est qu'après un album hétérogène, le groupe propose un album homogène et cohérent dans son ensemble. Un vrai monolithe onirique qui ne facilite pas la digestion de ce retour au Trip Hop des Kid A et Amnesiac malgré sa durée très faible. Je ne sais pas si ça a à voir avec la baisse des prix de leurs albums mais Radiohead, plus il avance, plus il produit des albums qui se raccourcissent pour n'atteindre ici que trente sept minutes.
Mais pour tout vous dire, j'ai nettement plus de mal à écouter cet album en entier que le dernier album d'Amplifier qui dure, pourtant, deux heures. Cet album, c'est la parfaite antithèse de ma chronique du Pulse de Thomas Giles. The King Of Limbs est très (trop ?) homogène et il n'en ressort pas grand chose. Cependant, l'album commence bien avec un « Bloom » entre bande originale de film et influences venant de Sigur Ros avec l'opportune apparition de cuivres sur la fin du morceau. Malheureusement, le tout redescend très vite et pendant plusieurs. Quatre pour être précis où l'arrivée des guitares et les efforts de bidouillages en tout genre mais stériles n'ont rien d'un rêve mais plutôt d'une chute dans un ennui interminable. C'est vrai que j'ai de plus en de mal avec le chant de Thom Yorke notamment sur le morceau le plus accessible et accessoirement le plus mauvais, « Lotus Flower ». Ce sentiment de rejet s'est amplifié à la vision du clip à l'intérêt aussi élevé que mon amour pour le Grind. Mais ça buzz encore.
Heureusement, le ciel s'éclaircit quand Radiohead décide de revenir à des choses plus simples. Sur les trois titres qui suivent, Radiohead devient propre et arrête de foutre du bidouillage partout. Bien lui en a prit. Curieusement, le groupe d'Oxford nous émeut bien plus quand il revient au basique comme il l'avait fait avec « Reckonner » et « Videotape » sur In Rainbows. C'est surement mon coté sentimental. Surement. Étrangement, « Codex », « Give Up The Ghost » et « Separator » coïncident avec le retour des cuivres. La musique entête, Thom Yorke retrouve sa voix touchante et on commence enfin à rentrer dans l'album et à retrouver le Radiohead que l'on chérit tant. Et après une telle montée en puissance de trois titres, voilà qu'arrive enfin la tuerie de l'album « … Ah bah non l'album se termine et nous laisse là à ne pas savoir comment se finir, l'air un peu con avec notre demi molle. Déconnez pas! Vous n'avez pas le droit les gars, là!
Pourtant, The King Of Limbs ne débouche sur rien de flamboyant. Au mieux des titres très bons et au pire, sur des titres qui n'auraient pu voir leur place que sur les faces B des anciens albums. Si à la place d'album, le groupe avait parlé d'EP, je dis pas mais là, une seule phrase résume l'album : Tout ça pour ça...
Buzz ta mère...
1. Bloom
2. Morning Mr Magpie
3. Little By Little
4. Feral
5. Lotus Flower
6. Codex
7. Give Up The Ghost
8. Separator
