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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Omnium Gatherum

New World Shadows

LabelLifeforce
styleDeath metal melodique
formatAlbum
paysFinlande
sortiefévrier 2011
La note de
U-Zine
8.5/10


U-Zine

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Vous vous souvenez tous bien entendu de ma chronique de MyGrain dans laquelle je déclarai haut et fort que le renouveau de la scène Death Melodique n'était plus à chercher du coté d'une Suède en perdition mais bien du coté de la Finlande. Comme un signe, le destin se rappelait à moi comme le bon ai qu'il est en me déposant, assez récemment, sur ma route paisible, Omnium Gatherum. De là, me vient une théorie, pas toujours vérifié que, néanmoins, m'envient déjà Pythagore et Thalès.

Nom en Latin + Death Mélodique = Finlande

Vous pourrez dès lors l'appeler la théorie d'Orion ou même la Théorion (non, je n'ai pas fait a recherche avec un certain Christofer Johnson).

Mais trêve de balivernes, ne perdons pas de temps et intéressons nous de plus près à la musique d'Omnium Gatherum. C'est donc avec son cinquième album, New World Shadows, que je découvre le groupe et je dois bien dire qu'après un Deadlock soit disant Melodeath exécrable, un album de ce standing redonne envie de louer une scène devenue secondaire dans l'univers Metal d'aujourd'hui mais encore tellement créatrice de très bonnes choses que ça en devient rageant.

Au vu des chroniques, ici et là, sur le net, Omnium Gatherum ne faisait office que de second couteau face à l'empereur Insomnium. Et bien avec cet album en reprenant, il est vrai, la sauce Insomniumesque et en laissant tomber sa modernité dont il était question dans certaines chroniques, délivre un très bon album de Death Mélodique.

New World Shadows a tous les éléments de la scène Finlandaise (Les vieux Amorphis, Insomnium). A commencer par la voix gutturale monocorde qui se rapproche, ici, de celle de Thomas Akim Grønbæk Jensen, chanteur de la formation de Doom Death, Saturnus. Une voix qui semble manquer de puissance à la première écoute mais à laquelle on se fait très vite. L'album a également ces touches Doom et mélancolique en plus d'un fervent coté « j'aime ne faire qu'un avec la nature ».

En fait, New World Shadows ne s'apprécie pas à la première écoute. Le cerveau est accaparé par les petites erreurs. La voix a tendance à taper sur les nerfs (« An Infinite Mind »). Certains passages paraissent bateau (« An Infinite Mind »). Des enchainements qui paraissent grossiers (« The Distance »). Sauf qu'au fil des écoutes, l'atmosphère de l'album nous happe et toutes les remarques du dessus paraissent bien peu face à la qualité de la Musique. On ne peut qu'être transporté par les mélodies concocté par un groupe très mature (Quinze années d'existence derrière Omnium Gatherum). Le groupe ose désormais étirer ses morceaux (« Everfields » et « Deep Cold » dépassent les neuf minutes) apportant une touche progressive rappelant évidemment Insomnium... Qui rappelait déjà Opeth. Les morceaux sont de ce fait moins nombreux mais bien plus intéressants et mieux construits même si tout n'est pas encore rose de ce coté. Mais à l'instar de son camarade finlandais, Omnium Gatherum jouit d'un potentiel énorme quand il s'agit de trouver d'excellentes mélodies. Dès qu'un titre passe, on se dit que c'est le meilleur de l'album mais dès que le suivant commence, on fait la même remarque. C'est dire l'homogénéité d'un album qui se révèle pleinement à force d'écoutes intensives (comme ces claviers très discrets mais indispensables qui ne remettent pas en cause le coté naturel des compositions). La plus belle mélodie reste peut être celle du titre éponyme mais le meilleur titre qui fait d'ailleurs office de premierssingle du groupe, est pour moi « Soul Journeys » et ce riff principal qui m'obsède littéralement au point de le retrouver dans mes rêves.

Mais si cet album est si bon c'est aussi que le groupe a parfaitement su s'entourer. En prenant l'un de leurs plus grands fans (et je pense que c'est réciproque), Dan Swanö (Edge Of Sanity pour le plus connu), au mixage, Omnium Gatherum ne s'est pas trompé car la production est très bonne sonnant naturelle tout en restant moderne. Dan vient aussi pousser la chansonnette en assurant les chants clairs de l'album et sur un titre comme « New World Shadows », on se rend compte qu'il n'a rien perdu de sa superbe. Autre apparition mais bien plus discrète, celle de Niilo Sevänen, chanteur d'Insomnium (tiens, tiens...). Mais je ne sais pas sur quel titre il apparaît.

Insomnium et Omnium Gatherum ont des personnalités très proches. Il est indéniable que le premier a influencé le second mais pourtant, j'arrive, sans vraiment e l'expliquer, à discerner la musique des deux. A voir si vous y arriverez aussi et je ne vois que ça pouvant rebuter le fan de Death Mélodique.

InsOmnium Gatherum, c'est intense, profond et sincère et comme le bon vin, ça prend de la saveur avec le temps. Plus je l'écoute, plus ma note augmente passant de 6 à la première écoute à 8,5 pour sa mise en ligne. Oui, autant que le dernier album d'Insomnium qui reste malgré tout, le groupe phare du Melodeath de nos jours. La Finlande a de beaux jours devant elle.

1. Everfields
2. Ego
3. New World Shadows
4. Soul Journeyx
5. Nova Flame
6. An Infinite Mind
7. Watcher Of The Skies
8. The Distance
9. Deep Cold

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