Chasse le Dragon #1 - Magnum, Traveler, Saxon, Dunwich Ritual, Mega Colossus, Coltre...
vendredi 15 mars 2024Compte groupé de la Team Horns Up, pour les écrits en commun.
Chez Horns Up, on est du genre à avoir des bonnes résolutions. Chaque début d'année est l'occasion de se promettre plus de productivité, plus d'articles, plus d'émissions, plus d'interviews, plus de rubriques ! Et vous savez quoi ? Parce que nous n'appartenons pas au commun des mortels, celui qui ne renouvelle pas son abonnement à la salle de sport passée la période d'essai gratuite en janvier, nos résolutions, on les tient. Parmi celles-ci, la naissance d'une nouvelle rubrique dans la lignée de la Série Noire et de la Rubrique Nécro, consacrée cette fois au heavy metal. Un genre un peu délaissé dans nos colonnes alors qu'une bonne partie de la rédaction en écoute quand même très régulièrement.
Au moment de trouver un nom à cette rubrique, les débats ont été longs, fastidieux, parfois fiévreux. Jusqu'à l'épiphanie : CHASSE ! LE ! DRAGON ! Un nom qui rend bien sûr hommage à ce pilier du heavy à la française, Sortilège, et symbolise parfaitement cette chasse aux nouvelles sorties qui nous anime. Chasse le Dragon, ce sera donc votre dose trimestrielle de sorties heavy metal, sous toutes ses formes : traditionnel, moderne, power, prog', thrashisant, blackisant, épique, parfois même doom en l'absence d'une rubrique consacrée. Embarquez avec nous dans notre première chasse aux dragons...
Magnum - Here Comes The Rain
Hard FM/AOR - Grande-Bretagne (Steamhammer Records/SPV)
Malice : J'aurais aimé commencer ce premier Chasse le Dragon par un chapitre moins tristounet. Malheureusement, je ne peux pas faire sans rendre hommage à un géant du hard rock qui s'en est allé. Here Comes The Rain sera le dernier album de Magnum, un 23ème album studio sorti 5 jours après le décès de Tony Clarkin, son compositeur principal. Magnum avait déjà annulé ses dates de tournée en raison de la maladie fulgurante dont a souffert Clarkin. Tout récemment, Bob Catley, emblématique chanteur du groupe et seconde tête du dragon Magnum, a annoncé que le décès de son compère signifiait la fin de l'aventure.
Il nous restera donc ce Here Comes The Rain, ultime testament de l'un des groupes les plus classe de l'histoire (et dont l'un des meilleurs albums s'appelle Chase The Dragon, tiens donc). Magnum a continué à sortir album sur album, avec quelques grandes réussites même après presque 50 ans de carrière, mais On The 13th Day (2012) avait été le dernier à vraiment me séduire, jusqu'à ce dernier opus très réussi. Catley a vieilli, mais son timbre est toujours là, portant surtout les morceaux plus solennels comme le sublime « The Day He Lied » ou le sautillant « After the Silence ». Tony Clarkin n'avait rien perdu de son touché, et de sa capacité à trouver la mélodie qui fait mouche. Les ultimes notes de piano de « Borderline », excellent dernier morceau de la carrière de Magnum, résonnent avec mélancolie : les adieux sont réussis. On se réjouira de voir, très probablement, Bob Catley en tournée avec Avantasia, dont le succès dans les années 2000-2010 a certainement redynamisé la fin de carrière de Magnum également.
Striker - Ultrapower
Heavy/power moderne - Canada (Record Breaking Records)
Malice : Voilà probablement l'album le plus bête de cette sélection. On le sait : Striker, c'est un groupe de petits rigolos, globalement. Le côté fun du heavy metal moderne, avec une prod' et une image qui vont plutôt chercher dans le gros hard rock de stade à la Night Flight Orchestra que dans le old school type NWOTHM (New Wave Of Traditional Heavy Metal). Cet Ultrapower est même produit par Josh Schroeder, aux manettes chez... Lorna Shore, entre autres. Bref, ici, on chasse le dragon mécanique.
Alors qu'au-delà de quelques tubes (comme « Heart of Lies »), la carrière de Striker me laissait globalement froid, je dois cependant avouer que Ultrapower marche vraiment très bien. Porté par la puissante voix de Dan Leary, l'album réussit à ne pas lasser, de morceaux foncièrement cons à la Steel Panther (« BEST of the BEST of the BEST », « Sucks to Suck ») à de vrais bangers plus intelligemment construits, comme « Blood Magic » et ses changements de rythme accrocheurs. Striker ose même aller loin dans le cliché casse-gueule : sérieusement, ce saxophone sur « Give it All », c'était quitte ou double... et ça marche, donnant un véritable tube AOR aux allures de Def Leppard. Parfois, ça marche moins bien, comme cette voix trafiquée sur les couplets de « City Calling », un peu lourdingue. Mais Striker conserve toujours cette énergie digne d'un générique d'anime, qui ne peut globalement laisser de marbre que les plus attachés au heavy metal sérieux et les plus étrangers à toute notion de fun.
Mega Colossus - Showdown
Heavy metal - USA (Cruz Del Sur)
Malice : De fun, il en est encore bien question avec Mega Colossus ! Bien plus proches de la NWOTHM dans leur approche musicale, les Américains n'en restent pas moins bien ancrés dans l'esprit assez léger et « happy » qu'un groupe comme High Spirits peut déployer. J'en veux pour preuve ce « Fortune & Glory » quasi-guilleret qui nous narre d'emblée les aventures... d'Indiana Jones. Un thème rare dans le metal, mais ô combien adapté, après tout. Et comme une aventure épique entre western et science-fiction, Mega Colossus part dans tous les sens durant les 6 titres de Showdown. Sean Buchanan, dont la voix par moments haut perchée peut rappeler celle de Timo Kotipelto (Stratovarius), connaît très bien ses limites et ne les outrepasse pas, et c'est bien trop rare dans le style.
Le songwriting de Showdown est également ce qui en fait une surprenante usine à tubes : alors qu'on pense avoir globalement compris l'album après deux titres riches en duels de guitares Maidenesques, voilà « Grab the Sun » et son thrash gentillet digne d'un album récent de Metallica (le « Witness me ! » très typé Hetfield après 2 minutes donne même l'impression d'un hommage conscient). Ca ne marche pas forcément durant les 7 longues minutes du morceau, mais Mega Colossus a treize idées à la douzaine, et l'enthousiasme de Showdown est irrésistible. Le duel au soleil narré par le titre éponyme a presque des airs de Volbeat qui serait tombé dans une marmite NWOBHM. Quant à « Wicked Road », c'est tout bonnement mon tube de 2024 jusqu'ici, entre morceau de générique Disney et hit hard FM à la Kansas (influence revendiquée du groupe). Si vous n'avez rien compris à la description que je fais de Showdown, ne vous en faites pas, c'est normal : Mega Colossus offre là un bonbon décomplexé et débordant, mais qui vous laissera probablement circonspects à la première écoute. Cela dit, une fois addict, difficile de décrocher !
Saxon - Hell, Fire & Damnation
NWOBHM - Grande-Bretagne (Silver Lining Music)
Malice : Saxon a-t-il encore quelque chose à dire ? Cela fait quelques années et quelques albums qu'on se pose la question, mais Biff Byford et ses troupes ont visiblement encore le feu sacré. On ne peut qu'applaudir un groupe qui, après 45 ans de carrière, ne se repose pas sur ses lauriers et non seulement sort des albums à intervalle régulier mais en joue bien souvent plusieurs extraits en live. Saxon croit en son inspiration, et des albums comme Battering Ram ou Call To Arms méritaient clairement des éloges. Alors que les légendes britanniques, dont le Wheels Of Steel (1980) a au moins contribué à engendrer la NWOBHM, présenteront un show spécial au Hellfest, on se doit donc au moins de jeter une oreille sur Hell, Fire & Damnation, sorti en ce début d'année 2024.
Et le constat est très positif : sans atteindre l'excellence d'Inner Sanctum (peut-être la référence de ce millénaire au sein de la discographie de Saxon), ce nouvel album regorge de bons moments. Byford, sans donner l'impression de forcer, n'a rien perdu de sa hargne (le refrain imparable de « There's Something in Roswell », la conclusion puissante « Super Charger »). Mieux : « Kubla Khan & the Merchant of Venice », le massif et mid-tempo « Witches of Salem » ou encore le tube « Madame Guillotine » (et son excellent riff) font partie des meilleurs titres du Saxon moderne. Le contrat est rempli et plus que rempli : contrairement à un Carpe Diem qui ronronnait un peu, Hell, Fire & Damnation va renouveler les setlists de Saxon pour le meilleur... et sera même un album vers lequel on retournera avec plaisir. Sacré début d'année pour la vieille garde anglaise.
Astral Spectre - Ars Notoria
Blackened heavy metal - Allemagne (Northern Silence Productions)
Matthias : « Avoir le cul entre deux chaises » ; c'est là une des expressions les plus imagées de la langue française, et elle colle parfaitement à Astral Spectre. Ce one-man band du Baden-Württemberg pratique en effet un heavy metal somme toute assez rétro, mais il l’accompagne d'un chant rauque typiquement black metal, même si l'on n'est pas là dans les vocaux les plus gutturaux du style. D'emblée, on pensera à Morgul Blade, mais ce projet allemand fleure bien plus l'underground que le groupe de Pennsylvanie, avec sa balance un peu bancale, sa voix un peu trop mise en avant, ou ses petites pointes d'accent germanique qui surnagent dans le chant. Sans compter bien sûr cette pochette dédiée aux expérimentations cabalistiques d'un mage solitaire, et qui n'aurait pas dépareillé sur une de mes cassettes de dungeon synth.
Des petites imperfections, certes, mais qu'on pardonnera aisément au passionné derrière ce projet, et qui ne donnent que plus de saveur à un Ars Notoria qui s'avère en fait aussi riffu qu'accrocheur. On se surprend à fredonner les refrains de « Gypsy Witch » ou du morceau-titre (« Give me omniscience »...), des pistes qui passeraient d'ailleurs tout aussi bien avec un chant 70's traditionnel, tant l'instrumentation, s'avère solide, même si rarement balancée au premier plan. Avec son chant growl mais compréhensible et ses soli de clavier, Astral Spectre est une curiosité qui mérite qu'on lui accorde son attention, tant ce second album est riche en bonnes idées et en gimmicks accrocheurs.
Ecclesia - Ecclesia Militans
Doom metal ecclésiastique - France (Aural Music)
Malice : En 2020, Ecclesia, groupe français, sortait un peu de nulle part un premier album qui allait faire un petit buzz d'initiés dans son style. De Ecclesiae Universalis, toutefois, se retrouvait un petit peu vite oublié, la faute à une pandémie mondiale qui empêchait Ecclesia de tourner pour le défendre. Pour être tout à fait honnête, quand Ecclesia Militans a surgi sur mon fil d'actualité, j'avais presque oublié l'existence du doom metal d'Ecclesia, malgré toutes ses qualités. Mea culpa, pour utiliser à mon tour le latin. Mais si l'univers est bien fait, ce second album devrait enfin permettre au groupe de décoller, tant il semble passer un palier.
Musicalement, on se retrouve en terrain connu : un doom très axé sur la voix puissante d'Arnhwald Rättenfanger, également au micro chez les excellents (et tout aussi mésestimés) Deathcode Society. Là, il étalait ses qualités en chant extrême ; ici, il offre une performance dans la droite lignée d'un Mats Levén (Candlemass, ex-Therion, ex-Krux). La particularité d'Ecclesia, bien sûr, c'est le décorum religieux qui imprègne encore plus cet Ecclesia Militans que son prédécesseur. Les orgues qui accompagnent le riff de « Antecclesia » sont une superbe réussite, qui rappellent presque Abysmal Grief. Le chant en latin de « Ereptor Verae Fidei », par moments plus rugueux, est moins convaincant, tout comme le final « Harvester of Sinful Souls » qu'on aurait aimé beaucoup plus sombre et dramatique, surtout après ce « kyrie eleison » introductif (qui m'a rappelé des souvenirs en tant qu'ardent joueur de Medieval II : Total War).
Ecclesia Militans, dans son ensemble, reste tout de même un album étrangement addictif, entre un côté par moments kitsch (ce morceau éponyme quasi-Powerwolfesque, où Arnhwald en fait des tonnes avec délectation), par moments épique (le final de « The Exorcism », imparable). J'y retrouve parfois même ce que le power metal français a perdu avec le hiatus regrettable d'Adagio, le chant de Frater Arnhwald rappelant clairement celui de Kelly "Sundown" Carpenter, leur dernier vocaliste en date. Reste à devenir prophète en son pays, et on souhaite qu'Ecclesia y parvienne.
Dunwich Ritual - The Weird Tapes Sessions
Speed metal - France (Steamhammer Records/SPV)
Dolorès : Divers clins-d'oeil à l'univers de Lovecraft, une intro aux claviers délicieusement synthwave, un logo tape-à-l'oeil... Dunwich Ritual ancre immédiatement ses références et ses influences dès la première écoute. Le son, un poil poussiéreux, ajoute bien sûr à cette montagne de détails qui inscrivent The Weird Tape Sessions dans une continuité old school.
Même si l'album a des défauts, il est aussi purement entêtant. J'aurais sans doute vu un son un peu plus massif dans l'équilibre guitare et basse mais l'avantage est que les compos sont lisibles dans le mix, malgré quelques passages et transitions un peu maladroites. Ce qui peut être déroutant, c'est que la voix de la chanteuse Vega est, selon moi, à la fois l'atout et le point faible du projet. Ses lignes vocales et son timbre sont séduisants mais quelques instants phares de ses parties sonnent un peu trop faux, notamment dans les aigus (qu'elle atteint pourtant !). Sur ce point-clé, ça passe ou ça casse pour moi. Étonnamment, ici le côté fantaisiste et neuf (qui distingue le groupe de ce à quoi mes minces connaissances peuvent me faire penser) d'un nouveau projet me fait revoir ma sévérité et espérer que le prochain travaillera sur ce côté bancal qui, toutefois, fait également un peu le charme du groupe... Notamment car les parties de guitare sont vraiment géniales et qu'elles méritent d'être encore plus valorisées. Je considère en tout cas que le projet me donne envie de plonger mes prochaines écoutes du côté d'un genre que j'écoute assez peu, pari réussi donc ?
Coltre - To Watch With Hands... To Touch With Eyes
Heavy Metal - Grande-Bretagne (Dying Victims)
Circé : Formé en 2019 à Londres, Coltre a attiré mon oeil car signé chez Dying Victims Productions, souvent une très bonne écurie pour tout ce qui touche à l'old school. To Watch with Hands... To Touch with Eyes est leur premier album, et c'est déjà un franc succès. Quelques touches doomesques à la Pagan Altar, des synthés discrets mais marquants, quelques touches acoustiques, Coltre impose vite son propre son et son indentité. C'est un heavy très posé mais très groovy, avec une grosse atmosphère hard rock 70's sans pour autant être dans un pur hommage à une période ou un style en particulier. Loin d'être non plus rompiche malgré ses morceaux de 6 minutes en moyenne, To Watch with Hands... délivre un excellent riffing à la fois proggy et rock'n'roll et un chant accrocheur sans jamais aller dans l'excès ou le pur démonstratif. Peut-être moins marquant que d'autres albums de cette sélection dès la première écoute, il vous conquiert cependant bien rapidement dès qu'on y prête une oreille et qu'on se laisse porter par ces ambiances au final assez sombres pour le style. Coltre excelle dans l'atmosphère tout en montrant tout un panel de facettes différentes de sa musique, du groovy « Friends aren't Electric » à la cavale de Temptress, la constante est cependant toujours la qualité des riffs et des refrains accrocheurs, qui ma foi marcheront bien en live. Il est rare de voir déjà un album aussi personnel et inspiré dès le premier long format : Coltre s'impose déjà bien comme un groupe à suivre et on a hâte de voir comment leur musique se développera sur leurs prochaines sorties. Une excellente surprise comme on les aime, qui sonne à la fois assez familière pour qu'on rentre dedans immédiatement, et à la fois assez fraîche pour qu'on y reste et rappuie sur play un certain nombre de fois.
Traveler - Prequel to Madness
Heavy/power/revival - Canada (No Remorse)
Circé : Traveler avait déjà marqué les esprits il y a 5 ans déjà avec un premier album éponyme dans une veine NWTHM bien mélodique et épique. Son successeur, Termination Shock, était arrivé tout juste un an après et n'était malheureusement pas à la hauteur des attentes, malgré un ou deux tubes disséminés dans l'album. Il semblerait que ce rush entre les sortis et la déception de Termination Shock les aie quelque peu plongés dans l'oubli. Mais les Canadiens ont, semble t-il, appris de leur leçon. On n'attendait pas Prequel to Madness, mais voilà que, 4 ans plus tard, il débarque. Etrange cover, pour un groupe qui a juste là baigné dans les tons bleus et noirs. En tout cas, le résultat est là : Traveler ont pris leur temps, et ça se sent.
Prequel to Madness est plus qu'à la hauteur des attentes. Prod old school, vocaux aïgues (mais moins criardes que le dernier Riot City, par exemple) et un abus complètement assumé de shredding : les canadiens reprennent les éléments faisant leur force, mais en poussant tout plus loin dans l'épique. Dès l'intro passée, c'est une succession de hits tout aussi démonstratifs que catchy – des solos vertigineux aux refrains entêtants, ils arrivent à montrer toutes leurs compétences de musiciens tout en composant un album réellement fun. Traveler prend aussi le temps de varier le tempo avec quelques petits ralentis bien placés (« Dark Skull », « Rebels of Earth »), histoire qu'on ne se lasse pas des accélérations. Lorgnant sur du speed metal sur les morceaux les plus virulents, sur du power à la Helloween (des débuts) sur les plus guitar hero-esques, Prequel to Madness est au final assez varié, avec des morceaux allant de 3 à 7 minutes. L'album se termine d'ailleurs sur le plus long morceau, épique final démarrant sur les chapeaux de roues avant de se calmer pour laisser plus de places aux mélodies et au chant avant de repartir vers son point d'orgue – pour finir sur une touche acoustique.
Bref, Traveler fait du revival, et n'a donc pas inventé l'eau chaude. Mais leur talent à écrire de vrais tubes entêtants comme de longues compos épiques et évolutives font d'eux bien plus qu'un simple tribute band au temps passé.
Quelques compléments de dracologie...
Bien sûr, nous ne sommes pas passés à côté de The Mandrake Project, le premier album solo de Bruce Dickinson en plus de 20 ans. C'est une totale réussite, que Malice a chroniquée par ici.
Faut-il encore écouter Sonata Arctica en 2024 ? Franchement, difficile de répondre oui après deux albums qui oscillaient entre le moyen et le gênant. Les Finlandais l'ont bien compris et reviennent avec Clear Cold Beyond à un power metal mélodique sophistiqué, plein de soli de claviers et où Tony Kakko retrouve enfin de sa superbe. Peut-être leur meilleur opus depuis Days of Grays (2009), mais ça arrive un peu tard...
C'est tellement passé inaperçu l'année passée qu'on vous en parle ici, parce que c'est nécessaire : Heavy Load a sorti un album en octobre 2023, et on ne l'a écouté que récemment. Et vous savez quoi ? C'est une usine à tubes hyper accrocheurs à la suédoise, comme si le temps s'était arrêté !
Au rayon grosses surprises, un petit mot sur le premier album des Canadiens de Noor, sorti de nulle part. Mother's Guilty Pleasure Part One aurait d'ailleurs évité nos radars en raison de son nom et de sa pochette, franchement peu attirants. Mais une fois l'album lancé, c'est en réalité un power/prog' particulièrement bien exécuté, avec surtout un chant et des riffs absolument fantastiques. C'est un peu lisse, ça manque de moments mémorables au fil des écoutes, mais voilà un nom à suivre (et à écouter ici).