Bilan 2023 de l'équipe Horns Up
mercredi 3 janvier 2024
Compte groupé de la Team Horns Up, pour les écrits en commun.
Tradition oblige, le mois de décembre - ou de janvier - est l'occasion pour chaque média de sortir son top des albums de l'année passée. Chez Horns Up, on ne déroge pas à la règle ! Simplement, compte tenu des goûts très éclectiques de l'équipe, nous n'avons pas opté pour un top sous forme de consensus, qui aurait du reste été bien difficile à trouver, mais un top sous la forme de coups de coeur individuels. Une tribune libre donnant l'occasion d'évoquer des albums connus et d'autres beaucoup moins. Bonne lecture à toutes et à tous !
Groupes évoqués : Antrisch | Blood Star | Druids of Eld | Alkaloid | Autopsy | Humanity's Last Breath | Black Bile | Scar Symmetry | Austere | Dying Fetus | Gravekvlt | Blood Ceremony | healthyliving | Jesus Piece | Passcode | Manzer | In Flames | Dymna Lotva | Moonlight Sorcery | Suffocation | Soen | OLTH | Shylmagoghnar | Hellripper | Cattle Decapitation | Cruciamentum | Nuovo Testamento | Panopticon | Snow Ghosts | Lankum | Gunship
Antrisch – Expedition II : Die Passage
Black metal atteint de saturnisme – Allemagne (Indépendant)
Matthias : Début décembre nous avait pour une fois fait miroiter les bribes d'un vrai hiver. C'était l'occasion de redécouvrir Antrisch, black metal moderne allemand qui se consacre aux grandes missions d'exploration les plus aberrantes ou les plus traumatiques, avec donc, logiquement, un focus assez prononcé sur le XIXe siècle. Pour ce premier véritable album (il y a eu un EP consacré à l'alpinisme en 2021) à l'ambiance résolument polaire, le groupe allemand nous immerge dans le désastre de l'expédition Franklin de 1845, partie en quête du fameux passage maritime du Nord-Ouest, entre l'Atlantique et le Pacifique par le cercle polaire Arctique. Un désastre qui a inspiré un roman, une série, et maintenant au moins un album de black metal ; 129 âmes perdues corps et biens, consumées par la faim, le froid et le saturnisme.
Blood Star – First Sighting
Heavy metal – USA (Shadow Kingdom)
Circé : On continue notre rétrospective 2023 avec un petit bijou de Heavy Metal sorti de nulle part. Premier album pour Blood Star, First Sighting est une énorme claque : un heavy traditionnel à souhait, guerrier, épique et mélodique. C'est un concentré d'hymnes porté par une superbe voix féminine dont les morceaux vont autant chercher les mid tempo imposants que dans les accélérations bien senties. Un des albums de l'année à coup sûr et un groupe à suivre !
Druids of Eld – A Day of Sorrow
Black/Doom atmosphérique & mélodique – Australie (Indépendant)
Dolorès : Si je dois penser à une seule sortie qui m'a accompagnée tout au long de 2023, il paraît nécessaire de parler de Druids of Eld. A Day of Sorrow est un véritable EP-doudou, puisant du côté de certaines de mes références absolues comme Agalloch, Gallowbraid ou encore Panopticon. En résulte un mélange entre black atmosphérique et doom/death, teinté de folk, de choeurs lumineux, ainsi qu'un EP trop peu médiatisé au cours de l'année pour la qualité qu'il recèle.
Alkaloid – Numen
Death/Prog – Allemagne (Season of Mist)
Storyteller : Numen est un album complétement fou. Inspiré par Lovecraft (pas vraiment un modèle de bonne santé mentale), on se balade dans un monde rempli de musique prog et death metal. Il va falloir vous accrocher parce que les mondes rentrent en collision, et l'on passe d'une inspiration death à la Cynic à un morceau aux accents stoner. Une galaxie sans limite qui abreuve ceux qui ont soif d'une découverte surprenante, déroutante et pas rectiligne.
Autopsy – Ashes, Organs, Blood & Crypts
Death metal – USA (Peaceville)
Sleap : Seulement un an après son dernier album, Autopsy revient frapper fort en cette fin 2023. Les titans du death californien étaient déjà très réguliers depuis leur incroyable comeback il y a 12 ans, mais ce nouvel album atomise tout sur son passage. Du lourd pavé poisseux au brûlot punk frénétique, leurs compos sont plus inspirées que jamais. Et le légendaire Chris Reifert a rarement été aussi impressionnant au micro, tout en assurant comme au premier jour derrière les fûts. Retrouvez notre critique plus complète de cet excellent Ashes, Organs, Blood and Crypts dans notre dernière Rubrique Necro !
Humanity's Last Breath – Ashen
Deathcore dissonant – Suède (Unique Leader)
ZSK : Elle est sortie cette année. La bombe absolue réunissant le deathcore le plus sombre, le math-metal le plus lourd et le metal extrême le plus dissonant. Ashen de Humanity's Last Breath. Un album colossal et monumental qui a frappé très fort dans la scène deathcore/djent au sens large et qui est appelé à faire date. (Re)lire la chronique.
Black Bile – L'Oratoire
Post-metal – France (Frozen Records)
Di Sab : Il y a des trains dans lesquels il faut monter immédiatement, sans se poser de questions. Avec L'Oratoire, Black Bile frappe très fort sur la scène post-metal. Black et doom dialoguent pour un résultat extrêmement réussi et accrocheur pour le genre. À ne rater sous aucun prétexte.
Scar Symmetry – The Singularity (phase 2 : Xenotaph)
Metal mélodique – Suède (Nuclear Blast)
Storyteller : Il a fallu en attendre du temps pour que Scar Symmetry nous rassurent enfin en sortant un nouvel album. Mais en neuf ans, personne n'a oublié le groupe et les fans se sont accrochés. Chaque note de ce nouveau morceau de leur trilogie The Singularity est un coup de pied au cul des fans de metal mélodique, toujours aussi perché dans les affres de la technologie et de ses potentiels méfaits. Le mélange des chants, le shred, ce mix de puissance et de virtuosité, tout fonctionne chez cette machine à tubes, avec pour preuve les singles qui ouvrent l'album comme un rouleau compresseur. Un retour réussi qui aura marqué 2023 !
Austere – Corrosion of Hearts
Black metal mélancolique – Australie (Lupus Lounge)
Varulven : Revenir après une longue absence est toujours un défi de taille pour toute formation ayant été inactive pendant un certain temps. On peut dire que les Australiens de Austere l’ont brillamment relevé. Avec Corrosion of Hearts, le duo emmené par Tim Yatras reprend là où il s’était arrêté en 2009. En nous dévoilant un black metal mélancolique, où les boucles mélodiques contemplatives et lancinantes côtoient une aura dépressive, traversée par des hurlements amers et des cris déchirants.
Dying Fetus – Make Them Beg for Death
Brutal death – USA (Relapse Records)
Prout : Les patrons sont de retour, pour de vrai là. Dying Fetus qui fait du Dying Fetus mais en mieux ? Make Them Beg For Death est le meilleur album du trio américain depuis 20 ans. C'est pas négociable. Encore plus technique, encore plus slam, encore plus mosh, la grosse claque brutal death de l'année 2023.
Gravekvlt – Gravekvlt
Black'n'roll – France (Frozen Records)
Pingouin : Super surprise que ce premier album de Gravekvlt. La recette? Du vieux black'n'roll 80s revisité dans une ambiance revival. Écouter cet album c'est se plonger dans une BD d'horreur pour se faire frissonner : aucune chanson n'est oubliable, mention spéciale tout de même à « Wake to Slaughter » (la meilleure track de l'album d'assez loin) et à « Flesh, Blood and Guts », des petits tubes bien planqués au milieu d'un album vraiment rafraîchissant. On a hâte d'entendre la suite, surtout si ça se passe toujours chez les excellents Frozen Records !
Blood Ceremony – The Old Way Remains
Heavy psych – Angleterre (Rise Above)
Di Sab : The Old Way Remains. Impossible de mieux décrire cet album d'occult rock gorgé d'ambiances gloomy 70's. Aucune originalité, la nuque de Blood Ceremony est ployée sous le lourd héritage des pionniers de l'époque. Mais le sens de l'écriture, la finesse dans le riffing, la façon d'amener les éléments font honneur aux plus grands du genre. A mettre entre toutes les mains des nostalgiques du grand Sabbath.
healthyliving – Songs of Abundance, Psalms of Grief
Post-metal – Ecosse (La Rubia Producciones)
Dolorès : Ce premier-né de healthyliving est passé inaperçu alors qu'il m'a personnellement soufflée. Un concentré survitaminé d'influences post-metal, shoegaze, doom et rock, ainsi qu'une alliance d'accroches agressives et de teintes presque pop font de Songs of Abundance, Psalms of Grief un album qui reste en tête. Pour les fans de Julie Christmas, Brutus ou encore Emma Ruth Rundle.
Jesus Piece – ...So Unknown
Metalcore – USA (Century Media)
Hugo : Jesus Piece avait déjà un potentiel de tête d'affiche en 2018, et confirme ça sans pression avec son nouvel album. Niveau metalcore, on tient là l'un des albums les plus méchants de l'année, avec une prod ultra corrosive, massive, débordant de mosh parts à plus s'avoir qu'en faire. De quoi sérieusement se dandiner durant les fêtes entre deux plats bien suintants (à l'image de la superbe pochette à l'aérographe par Lazygawd).
Passcode – Groundswell
Kawaï metal – Japon (Universal)
Prout : Qu'on le veuille ou non le kawaï metal vit ses plus belles années. Babymetal rempli encore des Olympia, Hanabie a joué au Motoc et est signé chez Live Nation, Lovebites sera au Hellfest et Passcode sort son meilleur EP à ce jour. Si vous aimez le metalcore, l'edm et la j-pop cherchez pas plus loin, Groundswell est fait pour vous. Dommage que ce soit pas un album complet ! Le skeud propose même la track "Myth", ost pour le jeu de pachinko Ken le Survivant, si ça c'est pas la classe.
Manzer – Impious Evocation of Elabus
Black/Thrash – France (Armée de la Mort)
Pingouin : C'est fou de se dire que ce n'est que le troisième album de Manzer. Destiné à rester planqué dans une discographie pleine de live, d'EPs et de démos diverses, Impious Invocation of Ebalus consacre pourtant l'attitude Manzer : du black metal underground pour l'underground, les mêmes influences 80s depuis le début (Bathory, Sabbat, Sarcofago), et un talent fou pour pondre des riffs incroyables et les enduire de crasse. « Donkey Punch Defiler » et « Orgy and Profanity » font partie des meilleurs morceaux du groupe, de même que « Bélaebat », fresque épique d'un quart d'heure, registre que Manzer n'avait que trop peu effleuré depuis « Pictavia ».
In Flames – Foregone
Death mélodique – Suède (Century Media)
Michaël : On les pensait sur le déclin depuis pluieurs albums, perdus dans un metal mélodique doucereux, loin de leur créativité d'antan et de ces mélodies inoubliables. Et pourtant, 2023 voit revenir In Flames sur le devant de la scène avec un album qui nous renvoie dans sa discographie de la fin des années 2000. Portés par des prestations live solides, le groupe nous rappelle que le bon death mélo' à la sauce Göteborg n'est pas fini (oui oui) ! Envie d'en savoir plus ? La chronique vidéo de l'album est dispo par ici.
Dymna Lotva – The Lander Under The Black Wings : Blood
Post-metal sous PTSD – Biélorussie/Pologne (Prophecy Productions)
Matthias : Attention, elle est loin la magie de Noël. Groupe biélorusse en exil, Dymna Lotva chante une terre gorgée de sang et ses peuples martyrs, ceux de la dernière guerre à l'est, comme de toutes les précédentes. Son post-metal avant-gardiste prend toute sa puissance émotionnelle avec ce second album, titré The Land Under The Black Wings: Blood dans sa graphie latine. Sans doute l'album le plus émotionnellement éprouvant de mon année, mais un rappel utile que l'horreur ne disparait jamais sous les loupiotes et les guirlandes. Dymna Lotva fut aussi une de nos grandes attentes du Prophecy Fest de 2023, bien que le groupe avait été contraint de jouer en deux sets de 20 minutes chacun, alors que cet album est près de deux fois plus long. Et pourtant ce furent des attentes largement comblées, les exilés nous laissant à toutes et à tous les larmes aux yeux.
Moonlight Sorcery – Horned Lord of the Thorned Castle
Black symphonique & mélodique – Finlande (Avantgarde Music)
Malice : Qu'est-ce qu'on obtient si on mélange Emperor et les débuts de Children Of Bodom ? Réponse : Moonlight Sorcery. Du black épique, symphonique mais aussi terriblement mélodique, qui va bien plus loin que les deux déjà fantastiques EP publiés par le groupe finlandais. Horned Lord of the Thorned Castle est un bijou, mon album black de l'année mais aussi un album qui peut plaire bien au-delà de ces contrées. Et surtout, il respire la Finlande de la première à la dernière note. On espère voir ça en live à l'avenir, même si ça n'a pas l'air au programme...
Suffocation – Hymns from the Apocrypha
Brutal death – USA (Nuclear Blast)
Sleap : Ils semblaient sur la pente descendante avec le passable ...Of the Dark Light puis le départ de Frank Mullen, mais la bande à Terrance Hobbs n’a pas dit son dernier mot ! Avec Hymns from the Apocrypha, Suffocation effectue un vrai retour à sa grande période 90s et nous offre l’un des meilleurs skeuds death metal de l’année. Un riffing complexe et brutal, une prod’ clean mais pas synthétique et des vocaux très convaincants signés Ricky Myers, remplaçant idéal de Mullen. Retrouvez notre critique complète de cet énorme album dans notre dernière Rubrique Necro !
Soen – Memorial
Prog metal total – Suède (Silver Lining)
Varulven : 2023 fut l’année de Soen, indéniablement. Progressant album après album, les Suédois ont encore réussi surpasser avec Memorial. Subtile mélange entre riffs metal purs jus et accroches mélodiques imparables, Soen amène son metal prog intialement très Tool-ien vers des sommets plus harmonieux et accessibles. Et quand tout cela est magnifié par un chanteur exceptionnel de justesse, d’interprétation et de charisme, on constate alors que l'on vient d'écouter l'un, si ce n'est L'ALBUM de l'année. Et pour un avis plus détaillé, nous vous renvoyons vers la chronique de notre spécialiste ès progressif Storyteller.
OLTH – Every Day Is Someone's Special Day
Emoviolence – USA (Zegema Beach)
Raton : OLTH est un projet de screamo / emoviolence new-yorkais sorti de nulle part. Leur premier album, Every Day Is Someone's Special Day, est un cyclone d'efficacité, ultra agressif et écorché, quelque part entre la finesse d'Orchid, la frontalité de Senza et le chant de Love Lost But Not Forgotten. C'est un disque chaotique, strident, bourré d'amertume, mais que je me retrouve à relancer très régulièrement tant c'est un concentré de talent et d'urgence. Si ça aiguise votre curiosité, laissez-lui sa chance, vous me remercierez plus tard.
Shylmagoghnar – Convergence
Death mélodique – Pays-Bas (Napalm Records)
Michaël : Non satisfait de nous avoir roulé dessus avec les deux précédents opus (dont Transience, pépite sortie en 2018), le one-man band Shylmagoghnar revient avec un nouvel album qui nous plonge dans un death metal mélodique toujours aussi progressif et onirique. Plus homogène et intense que les albums précédents, ce Convergence est un voyage délicieux dont on ne revient pas indemne. On ferme aisément les yeux sur le petit manque de variation dans la voix ; tout le reste étant un sans faute. Merci.
Hellripper – Warlocks Grim & Withered Hags
Black/Speed – Ecosse (Peaceville)
Circé : La popularité d'Hellripper a explosé cette année, et ce n'est pas pour rien. Quelques uns des meilleurs riffs de l'année, des mélodies affolantes, solos vertigineux et purs moments de headbang, Hellripper dépasse la simple fusion du black et du thrash pour écraser toute concurrence avec album aussi riche qu'efficace. All hail the goat !
Cattle Decapitation – Terrasite
Death/Grind – USA (Metal Blade)
ZSK : Pour ceux qui ont célébré et ripaillé le 25, vous en étiez probablement au niveau de la dinde quand c'était l'occasion rêvée de se remémorer que nos écolos favoris Cattle Decapitation ont encore une fois sorti cette année une véritable boucherie. Avec une telle constance et une telle efficacité, s'agit-il du meilleur groupe de metal extrême actuel...? (Re)lire la chronique de Terrasite.
Cruciamentum – Obsidian Refractions
Death metal – USA/UK (Profound Lore)
Sleap : Malgré une sortie tardive (il y a à peine un mois), ce second album de Cruciamentum vient de bouleverser les tops 2023 de bien des deathsters à travers le monde. Avec l’arrivée de deux américains à la section rythmique, le groupe n’est plus qu’à moitié britannique ; mais quel changement de line up judicieux ! Le growl profond de Chris Eakes soutenu par les backings du leader Dan Lowndes est d’une puissance folle. Et le riffing à la fois sombre et accrocheur de ce dernier se fait plus inspiré que jamais. Huit ans après l'excellent Charnel Passages, ce Obsidian Refractions place la barre encore plus haut. L'attente valait le coup !
Nuovo Testamento – Love Lines
New wave/Italo disco – Italie/USA (Discoteca Italia)
Malice : Allez, pas de metal cette fois, c'est le moment de préparer la playlist (post) réveillon. Et Nuovo Testamento va vous faire remuer vos popotins jusqu'en 2025, au moins. Love Lines est une usine à tubes absolument scandaleuse, entre italian pop, new wave et jeunes années de Madonna. Le plaisir coupable de 2023 !
Panopticon– The Rime of Memory
Black atmo & folk – USA (Bindrune Recordings)
Matthias : Deux ans après le précédent, et surtout juste après une de ses trop rares tournées européennes, voilà qu'Austin L. Lunn nous annonçait un nouvel album de Panopticon, comme ça, sans grandes cérémonies. Un The Rime of Memory qui est sorti fin novembre, sans débauche de marketing ou de kitscheries collectors, et qui condense absolument tout ce qui a fait la patte du projet black metal atmosphérique issu des forêts du Kentucky. Du banjo, du violon, et un growl d'ours des cavernes qui sait aussi se faire discret, au service d'une musique très contemplative mais aussi emprunte d'une certaine chaleur ; je pense que cet album a de quoi plaire à toute la faune des fans de Panopticon. En tout cas pour moi, ça sera la bande-son idéale pour me préparer à l'hibernation.
Snow Ghosts – The Fell
Electro/Folk – UK (Houndstooth)
Circé : Puisque la question de rester ou non dans une sélection metal a été réglée avec Nuovo Testamento, à mon tour de m'écarter de la ligne édito dans un registre un peu différent avec Snow Ghosts. Mêlant des éléments divers entre folk, noise, électro et indie pop, le trio nous transporte dans un monde gothique et onirique narré par la voix douce et chaude d'Hannah qui plaira sans doute aux fans de Chelsea Wolfe. The Fell est de loin l'opus le plus riche et abouti du groupe, et une parfaite porte d'entrée dans leur univers à la croisée du folklore ancien et de sonorités contemporaines.
Lankum – False Lankum
Dark folk – Irlande (Rough Trade)
Dolorès : Dark drone doom irish folk ? Lankum est l'un de ces groupes qui ne se rattache à rien de connu, si ce n'est à un héritage de musique folk irlandaise central agrémenté des sonorités les plus étranges et inquiétantes qu'on puisse trouver. En tout cas, False Lankum m'a rappelé ce que cela faisait d'attendre de pied ferme un album et que celui-ci dépasse toutes espérances imaginables. Un chef-d'oeuvre.
Gunship – Unicorn
Retrowave – Angleterre (Horsie in the Hedge)
ZSK : Si vous aviez prévu "rétro" comme thème de votre soirée du 31, pour rester branchés en toutes circonstances vous auriez aisément pu passer Unicorn le dernier album de Gunship. 14 morceaux, que des tubes ou des pistes remarquables, cet album est assurément une bombe de retrowave et était l'album du genre à ne pas manquer en 2023.
