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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

The Last Embrace

Inside

LabelLongfellow Deeds Records
styleMetal progressif
formatAlbum
paysFrance
sortiejanvier 2005
La note de
U-Zine
8/10


U-Zine

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Lors de ma chronique de leur dernier album, Aerial (novembre 2009), je disais que The Last Embrace était une valeur montante en France, sans avoir chroniqué leur premier opus, intitulé Inside et sorti en 2006. Il n’est jamais trop tard pour entrer dans le cœur de la bête. Voilà qui est réparé : enregistré en août 2005, Inside a vu le jour à la fin de l’année 2006 chez Longfellow Deeds Records. La pochette de l’album illustre parfaitement son titre : le visage flou, aux yeux fermés nous plonge dans une réflexion intérieure très profonde. Rendez-vous donc dans le monde confiné de The Last Embrace, avec l’écoute d’Inside.

Tout d’abord, pour parler des futilités d'usage, le groupe parisien puise ses idées dans des influences telles Anathema et The Gathering, mais n’a rien à leur envier. The Last Embrace a d’ailleurs déjà joué en première partie de ces groupes de renom. Mais à l’écoute d’Inside, on sent aussi qu’Opeth est présent dans leurs esprits. Mais au fur et à mesure des écoutes, on constate que The Last Embrace a bien marqué son territoire en nous proposant des compositions très personnelles et fortement agréables. Inside renferme des combinaisons musicales à la fois douces et Metal, ce qui rend l’album varié et très attracteur. Aussi, la mélodie est constamment présente, si bien que même les morceaux plus Heavy comme « Mother », « Somewhere In The Dark Rain », « Can You ? » ou « It Says » passent très bien l’épreuve de l’écoute pour un auditeur de musique planante, douce.

Ensuite, il faut dire que l’introduction « Introspection » est vraiment très réussie. Il s’agit de l’une des plus belles entrées en matière que l’on a pu entendre. The Last Embrace a composé une parfaite mise en bouche, et la suite est toute aussi plaisante :
Peu de groupes arrivent à nous faire entrer dans leur intimité, et c’est avec le morceau éponyme « Inside » que The Last Embrace nous y invite. L’introspection y dure 8 minutes, pour un pur grand voyage atmosphérique, mélodique et ses 3 ultimes minutes sont un vrai régal au niveau des guitares. C’est de bon augure pour le bijou d’Inside : le titre « Broken » et ses quatre minutes de haute volée. Les frissons y sont ainsi garantis, malgré l’absence de batterie et de basse. Ce que l’on peut trouver fort au passage, et que comme son titre l’indique, « Broken » agit comme une cassure avec ce que le groupe vient de jouer précédemment : le titre catchy « Can You ? ». On se retrouve ainsi à planer sur ce morceau, pourtant simple d’apparence, mais tellement efficace et proche de nous. En effet, The Last Embrace a réussi à retranscrire un côté intimiste fort qui réside dans la simplicité de sa musique, l’émotion qu’elle véhicule et sa capacité à nous attirer irrésistiblement.
Tout ceci est renforcé par une impression d’osmose, de groupe solide qui émane des parisiens. C’est à l’image de Sandy, chanteuse à la voix vraiment formidable, sensuelle et riche en émotions que l’on s’en rend compte dans un premier temps. Elle complète parfaitement les instruments pour former un tout très uni avec eux. Son recrutement s’est avéré judicieux, tout comme ses choix vocaux : bien vu le placement de sa voix plus aiguë (ou plus grave), fréquemment en superposition de son chant normal.

Puis, du côté des instruments, on peut dire que la symbiose a été trouvée aussi, là où dans l’EP de 2003, des irrégularités étaient à noter. Chaque instrument apporte ainsi sa pierre à l’édifice, et surtout, sans que l’un d’entre eux ne prenne trop le dessus. De même, une formidable alchimie a été trouvée entre la guitare électrique et la guitare acoustique, d’un morceau à l’autre. Celui qui est le plus représentatif est « Somewhere In The Dark Rain », où guitare acoustique et électrique se complètent idéalement, pour donner un titre très proche de ce que propose Opeth. Mais les autres titres ne sont pas en reste, tels « Inside » ou l’instrumental « Eclipse ». Et c’est là la grande force de The Last Embrace, là où l’erreur est si facilement faite : on veut toucher l’auditeur avec l’utilisation d’instruments acoustiques, mais l’addition avec les guitares électriques est mal conçue. Chez les parisiens, c’est leur point fort !

Malheureusement, Inside pêche un peu en terme de production, mais The Last Embrace s’est un peu rattrapé depuis avec son second album, Aerial. En effet, par moment, et notamment sur les morceaux Heavy, ça manque un peu de pêche et on sent un écart au niveau des envolées à la guitare, par rapport au son d’un Opeth. Et c’est bien là l’un de ses seuls défauts.

En définitive, The Last Embrace a mis du temps à proposer son premier album, mais la satisfaction est au rendez-vous. Compte tenu des compositions et de sa richesse, Inside s’adresse à un public assez large, tout en réussissant le tour de force d’être un album intimiste, et donc bien facile à s’approprier. Dans Inside, la mission est réussie, et ce, pendant ses 45 minutes : il n’y a que des bons morceaux, tous à la saveur différente.
Espérons qu’avec ce premier album, puis Aerial en 2009, les parisiens vont pouvoir décoller.

1.Introspection
2.Mother
3.Somewhere in the dark rain
4.inside
5.Can you ?
6.Broken
7.It Says
8.Eclipse
9.To dispel inner fears

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