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C’est qu’on a du flair nous à l’U-zine ! Même s'il fut dur de faire confiance à ces cinq paysans à l’accent très douteux, nous nous sommes montrés extrêmement gentils à leur égard. Un forum officiel, de la promotion… c’était la moindre des chose après un premier EP, « Inhumanity Remains », des plus prometteurs ! Si nos joyeux lurons nous avaient mis grandement l’eau à la bouche après un premier essai des plus prometteurs, là ils confirment haut la main les espoirs que l’on avait placé sur la jeune formation franc comtoise.
On reprend les mêmes et on recommence ! Enfin presque puisque Diluvian a du palier au départ de leur second guitariste aujourd’hui remplacé par Mickey (ex-Recueil Morbide) qui a su s’intégrer à merveille (c’était pas une mince affaire) et apporte désormais beaucoup sur le plan scénique.
On retrouve une nouvelle fois PE (Maladaptive) derrière les manettes qui offre une nouvelle fois un son puissant, des grattes au poil on regrettera cependant un petit manque de finesse par moment du côté de la batterie sur des parties calmes comme sur l’instrumentale « Orphans ».
L’album démarre sur les chapeaux de roues avec le titre éponyme (« Epidemic »), qui est sûrement le plus « simple » de part sa structure des plus efficaces avec un riff principal qui reste en tête. Ce premier titre est dans la continuité de ce que proposait Diluvian aujourd’hui, à savoir de la brutalité mêlée à une bonne louche de mélodie suédoise et de groove.
Mais force est de constater que Diluvian, comme tout bon vin, a pris de la bouteille et c’est bénéfique. Apportez aux qualités précités un gros brin de technique et de travaille autour de la composition, on retrouve des morceaux bien plus riches, inspirés et cohérents.
Et là où Diluvian a su être fin, c’est que ce premier disque au final n’est pas seulement taillé pour la scène malgré la puissance qu’il s’en dégage (« Beholding The Ocean’s Throne » ; « Lead The Cattle To Slaughter »). On retrouve ici des titres moins efficaces où la finesse et la mélodie prennent le dessus comme sur un « A Sleeping Cancer » dont la seconde moitié est un de mes moments préférés du disque. Une montée en puissance mélodique extrêmement bien gérée qui aboutie sur un solo et une fin qui arriverait presque à m’émouvoir si j’étais une lopette (mais ce n’est pas le cas, désolé les gars).
Si il y a bien une chose qui saute aux yeux, c’est bien la maturité qu’a prit le groupe entre la sortie d’ « Inhumanity Remains » et ce « Epidemic ». Le groupe gagne en homogénéité les titres sont bien plus cohérents tout en restant très variés et sans tomber dans le piège de la monotonie. 11 morceaux ça peut paraître assez lourd mais au final ça passe comme papa dans maman grâce à aux morceaux plus épurés qui se situent à mi-parcours. Le soufflet retombe légèrement avant de repartir à 200 à l’heure sur une fin d’album qui aura le mérite de laisser des traces en live à l’image d’un « Modern Mass Control » réel rouleau compresseur et appel à la boucherie.
Au final, on ne peut que féliciter nos francs comtois préférés qui ont su prendre compte des critiques émises sur le très prometteur « Inhumanity Remains » pour nous livrer un album au-delà même de mes espérances ! Bon nombre de groupes pourraient prendre exemple.
Vous l’aurez sûrement compris, il faudra désormais compter sur Diluvian qui fait désormais partie des grands espoirs du death français. « Epidemic » va assurément marquer les sorties nationales cette année, et je leur souhaite encore bien plus, c’est mérité.
1. Epidemic
2. Beholding The Ocean's Throne
3. Lead The Cattle To Slaughter
4. You're Wretched
5. Five Nails Through The Head
6. Orphans
7. A Sleeping Cancer
8. Cast in Stone
9. The Fury
10. Modern Mass Control
11. Disillusions