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L'année 2009 à peine terminée, voilà qu'il faut déjà penser à son top 2010. Cette dernière sera t-elle aussi généreuse en grande sortie que 2009 ? La question est posée. C'est vrai que 2009 était un grand cru avec les sorties de Kalisia, Paradise Lost ou encore Candlemass, on avait vraiment tout pour être gâté. Une chose est d'ores et déjà certains, cette année commence sur les chapeaux de roues l'album tant attendu de Orphaned Land, un groupe réputé pour être le Opeth du Proche Orient.
La comparaison n'est pas fortuite puisque la musique des Israéliens est un fin mélange entre Death Metal et musiques progressives à la sauce Folk oriental. Cette recette a fait fureur par deux fois par le passé avec El Norra Alila puis Mabool : The Story Of Three Sons Of Seven qui reste un chef d'œuvre du Metal Progressif moderne. Le groupe avait eu besoin de huit ans pour sortir Mabool après El Norra Alila mais le groupe a depuis accéléré la cadence de réalisation d'un album en attendant seulement six ans pour sortir son quatrième album, The Neverending Way Of ORwarriOR.
La rupture entre les deux précédents albums était saisissante avec un gain en maturité important permettant une meilleure maitrise et une plus grande cohérence. La rupture est ici beaucoup moins évidente tant ce nouvel opus est dans le prolongement de Mabool.
The Neverending Way Of ORwarriOR est, comme son ainé, un modèle de maîtrise et de cohérence. Tout est parfaitement acheminé jusqu'au très beau final. Le concept autour de cet album est dans le même thème que celui de Mabool qui traite du rapport entre les trois grandes religions monothéistes avec toujours cette grande tolérance et ce message de paix. Tant que je vous tiens sur ce sujet, sachez que l'album pour les besoins du concept est séparé en trois parties : L'une allant jusque « Hola A''Tamid » répondant au nom de « Godfrey's Cordial – An ORphan's Life », une deuxième entre « The Warrior » et « M I ? » appelée « Lips Acquire stains – The WarriOR Awakens » et la troisième et dernière, « Barakah – Enlightening the Cimmerian ».
Bien que dans la continuité de Mabool, cet album semble par certains cotés retourner à des parties plus complexes et de folie comme El Norra Alila en comportait notamment sur la seconde moitié d'album comme « Barakah », « Codeworld : Uprisising » et « Disciples Of The Sacred Oath II » avec un passage à la basse fretless surprenant et tellement bon. La manière d'espacer de longs morceaux avec des morceaux plus courts de deux minutes mais pertinents (pas un interlude bidon pour faire respirer) rappelle ce second album également. Les « His Leaf Shall Not Wither » et « M I ? » sont les « A Neverending Way » de demain. On retrouve également sur cet album une chanteuse Shlomit Levi qui a une vraie place sur certains morceau comme le futur tube « Sapari », « New Jerusalem » ou le formidable final de « In Thy Neverending Way (Epilogue) » mais également dans quelques chœurs. Comme s'il fallait cela pour sublimer le chant de Kobi Farhi qui chante de mieux en mieux laissant son chant Death de plus en plus de coté pour se concentrer davantage sur son potentiel en chant clair qui va de plus en plus haut (« From Broken Vessels » et son riff tellement chaud et entrainant).
Les claviers prennent une place un peu plus importante dans le rendu final même s'ils restent un élément secondaire de la musique. C'est Steven Wilson (Porcupine Tree et qui assure aussi la production avec le groupe ainsi que le mixage) himself qui s'en occupe. Avec ceux ci qui imitent souvent le son des cordes, on est parfois à la limite du Metal Symphonique d'un Kamelot ou d'un Epica comme sur « The Warrior » où la place qui leur est donné est importante avec un Kobi au chant théatral auquel il ne nous avait pas habitué. Il faut attendre le solo lumineux de Yossi Sassi pour se rappeler qu'on est bien sur un album d'Orphaned Land. Yossi est toujours le multi-instrumentaliste de génie qu'on connait et délivre une fois encore, des soli pleins de feelings qui nous feront nous dire que c'est bien lui le ORwarriOR dont parle l'album, le guerrier de la lumière tant sa touche apporte du soleil dans nos coeurs à chacune de ses interventions.
The Neverending Way Of ORwarriOR est un album rempli au ras bord avec son heure dix-huit de musique avec son concept en béton. Le groupe a évolué un peu mais garde sa même marque de fabrique. Si cet album me ravit à merveille bien que moins marquant que Mabool, je conviens que certains fans pourraient voir en celui-ci un Mabool deuxième du nom (ce qui est à mon sens faux), ce qui n'est pas concevable après six ans d'attente.
Ce début d'année 2010 me rassure donc, il ne reste plus qu'à tenir sur la longueur. A vous les groupes de jouer!
Part I: Godfrey's Cordial – An ORphan's Life
01. Sapari
02. From Broken Vessels
03. Bereft In The Abyss
04. The Path Part 1 – Treading Through Darkness
05. The Path Part 2 – The Pilgrimage To Or Shalem
06. Olat Ha'tamid
Part II: Lips Acquire stains – The WarriOR Awakens
07. The Warrior
08. His Leaf Shall Not Wither
09. Disciples Of The Sacred Oath II
10. New Jerusalem
11. Vayehi Or
12. M I ?
Part III: Barakah – Enlightening The Cimmerian
13. Barakah
14. Codeword: uprising
15. In Thy Never Ending Way (Epilogue)