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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Slayer

World Painted Blood

LabelAmerican Recordings
styleThrash
formatAlbum
paysUSA
sortienovembre 2009
La note de
U-Zine
8.5/10


U-Zine

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Depuis l’apparition du Big Four, Slayer à toujours été le plus virulent des 4, le plus direct, le plus malsain, le plus sale. Près de 30 ans de carrière, 11 albums et surtout une réputation live qui n’est plus à prouver même si la folie des débuts n’est plus forcément au rendez-vous âge oblige.

Christ Illusion l’album qui avait marqué le retour de Dave Lombardo derrière les fûts après 15 ans d’absence n’étant malheureusement pas le brûlot tant attendu, logique que tout les regards soit encore plus concentrés sur ce bien nommé « World Painted Blood ». Et c’est par le déroutant titre éponyme que l’album s’ouvre, si le titre plutôt mid-tempo avait pu décevoir lors de son apparition sur le net peu avant l’album, celui-ci prend clairement tout son sens en ouverture, et puis la boum on se trouve avec deux titres à la suite (Unit-731 et Snuff) qui nous font dire que ca y est Slayer à réellement retrouvé des couilles, de purs titres thrash non sans une légère touche de modernité. Si il est sur que ces titres n’ont pas encore l’aura d’un « War Ensemble » ou d’un « Angel Of Death » c’est tout de même amplement suffisant pour commencer à sentir une légère protubérance dans son futal tant Slayer nous avait habitué à plus fade ces dernières années. Puis arrive le titre mi-figue mi-raisin de l’album « Beauty Through Order » avec un début au moins aussi pourri que sa fin est géniale, preuve que Slayer reste encore inconstant comme nous le prouvera également l’imbuvable « Americon » totalement raté. Mais qu’on se le dise, cet album est très certainement le meilleur du groupe depuis l’intouchable « Seasons In The Abyss », j’en veux pour preuve la présence de titres tel que « Psychopathy Red » ou « Public Display Of Dismembrement » qui n’aurait pas dénoté sur l’album cité précédemment. Une rapidité sans faille associé à un sens de groove inégalé, voila ce qu’est le véritable Slayer. Le groupe nous ressort même des petits morceaux malsains à souhait comme « Playing With Dolls » et son ambiance glaciale, que demander de plus ?

Mais là où cet album laisse un gout d’inachevé ce sont sur ces petits détails qui certes ne sont pas énormes mais qui finissent par être gênant comme pour commencer la prod de l’album… alors oui écrire des titres ultra rentre dedans c’est bien, le faire avec un prod où les guitares rendent plats une fois sur deux c’est pas bien. L’autre gros souci c’est cette impression d’auto-plagiat comme le prouve ce passage sur « Unit 731 » plus que pompé sur « Postmortem », et puis bon autant Hanneman nous sort toujours autant de solos qui tuent, autant Kerry King continue d’en sortir avec l’impression qu’il cherche qu’une chose : partir encore plus loin dans le grand n’importe quoi que la fois précédente.

Mais putain ceci dit arrêtons de bouder notre plaisir, Slayer nous signe un album certes qui n’entrera surement pas au panthéon du style mais qui renoue avec une énergie et une rage que le groupe n’avait que par intermittence ces 10 dernières années. Et si en live l’interprétation n’est pas toujours au niveau, nul doute que les classiques eux y seront et après tout c’est bien pour ça et pour se foutre sur la gueule qu’on va voir le groupe en concert.

1. World Painted Blood
2. Unit 731
3. Snuff
4. Beauty Through Order
5. Hate Worldwide
6. Public Display of Dismemberment
7. Human Strain
8. Americon
9. Psychopathy Red
10. Playing With Dolls
11. Not of This God

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