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Sonic Syndicate. Le phénomène est rapidement devenu planétaire. Catapultés au devant de la scène en sortant vainqueur du tremplin élaboré par Nuclear Blast, c’est encore étudiant que les frères Sjunnesson (la paire de guitariste et le chanteur extrême) et leur groupe vont se voir jouer au Wacken et sortir un premier disque officiel sur le plus gros label du monde. La recette ? Du métalcore…la surprise est donc faible, production lisse au possible, guitares catchy, alternances de chant clair trafiqué et d’hurlé core de substitution, que l’on a déjà entendu des millions de fois chez les All Shall Burn, Bullet For my Valentine et consorts…mais voilà, Only Inhuman réussissait, on ne sait par quel miracle, a réellement attiré l’attention sur lui. Un petit quelque chose, une pointe de personnalité, la fougue de la jeunesse sans doute…
Un second album plus tard (Love and Others Disasters en 2008), la nouvelle tombe, Roland Johansson, chanteur clair, quitte le groupe par manque de motivation et d’investissement. La formation, jusqu’alors étonnamment soudée, ne semble pas en souffrir et repars immédiatement à l’assaut de la scène avec un nouveau chanteur (Nathan J Biggs) et propose un nouveau ep à peine un an plus tard pour présenter son nouveau vocaliste.
Rebellion arrive donc sur scène, à grands renforts promotionnels, présentant complètement le groupe comme le nouvel essor de la scène metalcore et clairement comme le métal de demain. Premier constat, purement visuel, la pochette est magnifique, plus dark et moins typé emo, pour presque s’orienter vers une vision d’un Gotham City en proie aux flammes et au chaos. Sonic Syndicate aurait-il radicalisé son expression ?
Burn this City se laisse écouter et rapidement, une évidence nous vient à l’esprit. Ils l’ont fait. Ils ont réussi…l’impensable…composer de manière plus ridicule et scléroser que Bullet for my Valentine. Jamais le son n’avait été aussi lisse, le chant clair aussi niais et à la limite du supportable (le refrain est une véritable horreur, stéréotypé, sans aucune mélodie ni naturel), le chant supposé extrême se résumant à de simples braillements d’adolescents (ils ont pourtant grandis…), les riffs aussi peu inspirés (juste un boom boom de fond en fin de compte), les claviers venant éclaircir un son déjà complètement plat. Rien n’est à sauver.
Rebellion in Nightmareland s’ouvre sur une rythmique plus lourde et syncopée, les claviers niaiseux sont toujours aussi insupportables mais la présence de chœurs plus gras et brutaux feraient presque mieux passer la pilule, avant un refrain speed une nouvelle fois catastrophique, doublé quatre, si ce n’est sur cinq pistes vocales. Le résultat est brouillant, incohérent et annihile complètement l’impact probablement recherché.
S’ajoutera une version edit sans modifications ( ?) et vous obtiendrez un single qui semble sceller le sort d’un groupe que l’on penser pouvoir s’extirper des stéréotypes dans les années à venir. Mais avec le départ d’un des membres fondateurs, c’est finalement tout l’inverse qui se produit. L’inspiration n’est plus là, le nouveau vocaliste n’est clairement pas à la hauteur, la production surf aveuglément sur les poncifs du genre…bref…rien à en tirer…devons-nous appeler ça une déception ? Une Désillusion ? Ou juste une preuve de l’absence de renouvellement d’une scène déjà morte ?
1. Burn This City
2. Rebellion In Nightmareland
3. Burn This City (radio edit)